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2,0
Publiée le 28 février 2017
Si le cinéma de Belvaux était une couleur, ce serait le gris.
Un scénario lourd à porter comme le message du FN, car la parallèle est évidente et on ne s’en cache pas. Mais Belvaux reste brouillon et dispersé, il navigue entre l’histoire d’une brave fille manipulée et d’un parti qui cache sous le tapis ses tendances néo-nazi.
On est touché par la romance de l’infirmière, Emilie se fait discrète presque effacée. Le docteur Berthier sait trouver les mots pour la diriger mais elle reste hésitante. On l’aurait aimée un peu plus méchante et diabolique comme Agnès Dorgelle. Mais c’est l’histoire de Pauline qui nous est contée, sa naïveté, sa fragilité et sa bonne volonté. Alors on tourne en rond car rien que nous ne savions déjà n’est dénoncé sauf peut-être le sens de leur stratégie afin de gangrener la France de malveillance et de racisme.
André Dussollier est absolument étonnant de machiavélisme déguisé en bonhomie et Catherine Jacob fait bien la sorcière boursouflée de vanité.
Stéphane, l’amoureux retrouvé après 20 ans, est interprété avec finesse par Guillaume Gouix, l’amour l’emporte presque sur la haine. Un comédien qui se construit une belle carrière, à son rythme et sans effets de manche. On aime forcément Emilie Dequenne même si depuis quelques films une étincelle s’en est allée, mais elle reviendra encore nous surprendre.
La toute fin est décevante, à se demander si Lucas Belvaux sait poser le mot fin, il s’affole, un message à nous faire passer brusquement, l’amour est aveugle ou l’homme est incapable de changer ? Bref on repart frustré.
Après « Le ciel attendra » sorti il y a quelques mois, voici une nouvelle exploration politique de notre société. Mais cette fois-ci, ce n’est pas Daech qui cherche à embrigader l’héroïne, c’est un parti d’extrême droite française. Pour ce genre de film, deux questions m’interrogent : Le film se tient-il éloigné des caricatures ? Et le cinéma dans tout ça ?
Une fois que l'on a vu ses limites... et si on refaisait le film ? Le film est décevant, clairement. Nous n’irons pas jusqu’à dire comme Florian Phillipot que c’est un navet. Evidemment, notre humanisme serait tenté d’encenser un film qui ose montrer les agissements perfides d’un parti capitalisant sur les peurs et le démagogisme. Mais pour cela, il aurait fallu davantage de nuances, de subtilité et de matériel cinématographique.
Pourquoi ne pas positionner Stéphane en ancien néo-nazi ayant raccroché depuis dix ans et qui tente de protéger Pauline des stratégies habituelles du Bloc ? Placer le copain du fils en position de se faire embrigader par Daesh, ce qui aurait créé un parallèle intéressant à explorer ? Prendre le temps de poser les personnages, laisser Pauline hésiter, osciller, s’interroger ? Utiliser une narration non linéaire avec des flashbacks ?
Au final, il y avait de la matière à faire un film plus approfondi, plus ambitieux. On retiendra le côté didactique : s’il peut éviter à certains de tomber dans les dérives extrémistes, ça sera déjà une belle victoire pour ce film !
Retrouvez la critique complète sur le Coin des critiques ciné :
J'aime beaucoup Lucas Belvaux et peut-être encore plus Emilie Dequenne. J'ai donc été triste d'être un peu déçu par Chez nous.
Le film n'est certes pas déshonorant. On y retrouve certaines des qualités habituelles du cinéma de Belvaux : l'attention portée aux personnages, une aptitude à filmer la vie quotidienne qui a peu d'équivalent dans le cinéma français (pour simplifier, car Belvaux est belge).
Ce qui pêche un peu ici, c'est que le scénario est beaucoup trop démonstratif. Le film se réduit à son contenu programmatique (comment les bonnes poires du Nord Pas de Calais se font enrôler par le FN contre leur gré) et perd de son intensité dramatique. Plusieurs personnages semblent ainsi réduits à leur caricature sans nuance (la vielle dame raciste, la jeune gaucho enthousiaste, le père coco).
Ajoutons à cela quelques moments faibles (le meeting politique est pauvrement filmé par exemple) et on ne peut que regretter le rendez-vous manqué de Belvaux avec son beau sujet.
Registre politique fort peu ou fort mal exploité car au-delà du ton seulement sentencieux, il manque une approche et une démonstration militantes. Reste une romance sur fond social. En tout cas, pas de quoi casser trois pattes à un canard.
J'ai beaucoup apprecie ce film qui traite d un sujet délicat sans polémique, sauf pour les personnes qui se sentent persécutés Le scénario et les acteurs sont remarquables de spontanéité (Émilie Dequenne rayonne et Guillaume Goue est excellent) Je suis déçu par la fin que j'aurai souhaitée porteuse de bonheur pour ce couple Bravo au réalisateur, qui confirme son talent après Pas son genre
Lucas Belvaux signe ici un film sur l'extrême droite en France dans le Pas De Calais inspiré de la ville d'Hénin-Beaumont. Emilie Dequenne y est une jeune maman célibataire, infirmière à domicile, qui va se retrouver propulsée "tête de gondole" pour l'élection à la mairie de sa ville. Dans l'ensemble, le film n'apporte pas grand chose de nouveau sur le parti et ses adhérents. Il y a quand même certaines scènes intéressantes comme lorsque Pauline annonce à son père, communiste dans l'âme, qu'elle va rejoindre le mouvement. Guillaume Gouix, ancien "gros bras" du parti et vivant une histoire avec la candidate apporte un petit plus au scénario spoiler: avant une fin bâclée à la sortie du stade . Bref, une fiction qui ne vaut pas un reportage approfondi dans les arcanes de la politique française. Une déception.
Troquant la subtilité de ses précédents films, Lucas Belvaux décide de mettre les pieds dans le plat avec "Chez nous", portrait à peine voilé du FN, de Marine Le Pen et du populisme que ce parti engrange. Dans l'idée, on pouvait se réjouir de voir le cinéaste s'engager sur le terrain politique mais force est de constater qu'il a perdu de sa verve au passage. Certes, Belvaux n'entend pas vraiment dénoncer mais nous faire comprendre ce qui peut pousser les gens vers l'extrême-droite. Mais son portrait, tout juste illustratif, sent le réchauffé. Il y montre des magouilles politiques vieilles comme le monde et fait comme si on les découvrait tandis que ses personnages peinent à exister. Certes, il y a bien la justesse d'Emilie Dequenne et le charisme d'André Dussolier pour maintenir notre intérêt mais ce qui frappe devant "Chez nous", c'est finalement que c'est un film tiède et sans saveurs. Sans véritable intérêt cinématographique, sans scénario bien écrit et même sans volonté politique forte, le film provoque rapidement l'ennui, trop balourd dans l'écriture de ses personnages et dans sa façon d'épouser les clichés sans jamais aller au-delà. C'est dommage car il y avait de l'idée.
Lucas BELVAUX se lance dans un film politique, pour ne pas dire politisé et même militant, c'est son droit mais on est loin de COSTA GAVRAS, spécialiste du genre. L'actrice Catherine JACOB est déjà physiquement à l'opposé de Marine LE PEN et, même si ce n'est pas son biopic, ça n'aide pas à sa crédibilité. Sans doute aussi verrouillée par ses propres convictions, elle n'arrive pas à incarner son personnage. Les trois autres acteurs sont en revanche convaincants dans leurs rôles. Reste l'histoire et ses invraisemblances parfois trop criantes : à vouloir trop convaincre... Ainsi Lucas BELVAUX entremêle t il une histoire de nervis néo-nazis avec l'évidente volonté de vouloir y faire croire. Qu'il y ait eu des brutes épaisses dans le service d'ordre de ce parti, peut être mais c'est l'histoire des services d'ordres de tous les partis quand on veut bien regarder l'actualité ; ceux de la CGT et de l’extrême gauche font des démonstrations de brutalité assez régulières dans les manifestations. Et question violences extrêmes, les "AntiFas" constituent aussi un beau ramassis de brutes auquel Lucas BELVAUX pourrait s'intéresser pour son prochain film. Bref, ce film relève trop du militantisme et s'en est gênant dès le 1er tiers. C'est un metteur en scène de talent aveuglé par sa passion militante qui s'est perdu dans un genre cinématographique qu'il ne maîtrise pas. CHEZ NOUS ne restera pas dans sa filmographie et peut être regrettera t il un jour de s'y être essayé.
Séance de rattrapage : si la première partie du film digne de la prodigieuse trilogie de Lucas Belvaux "Un couple épatant", "Cavale", "Après la vie" fait preuve d'une finesse d'analyse sociologique de ce qui fait le terroir du vote extrémiste avec un portrait subtil, nuancé, empathique d'une petite ville du Nord de la France, le tout mené par une mise en scène au cordeau et une Émilie Dequenne, confondante de naturel, autant la deuxieme partie, avec son entrée en politique pour des raisons que l'on cherche encore, tombe dans la plus totale caricature et la surenchère nauséabonde. Il faut dire que Catherine Jacob sûrement peu encline à défendre les idées du FN campe une chef de parti avec un manque flagrant de conviction face à un André Dussolier, machiavélique de perversité.
J'ai été voir le film de Belvaux, c'est au même niveau qu'un trac antifa, c'est un ramassis de stéréotype, ce film est un condensé de ce qui se fait de pire dans l'opposition au FN. Je suis de gauche et quand je suis sortie de la séance, je me suis dis que si se sont les seuls arguments pour battre le FN, c'est définitif le FN gagnera forcément un jour toutes les élections. Même certaines scènes dû films sont tellement hors d'une réalité sociale, dans un déni permanent que cela en devient presque comique si les enjeux n'étaient pas aussi grave. L'opposition de gauche face au FN est comme le père de l'héroïne du film, mourant et il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. j'ai mis deux étoiles pour les prestations de Emilie Dequenne, André Dussollier. Par contre Catherine Jacob est complètement à côté mais je pense que le réalisateur est surement trop obsédé par marine Lepen pour avoir assez de distance pour dirigé cette actrice
En tombant dans des clichés tout au long du film Belveaux décrédibilise totalement son propos. Tout n'y est que caricature, et même si le fond est basé sur des fais réel (voitures incendiées par les membres du parti par exemple) on doute sur la véracité des évènements.
Un thème très intéressant qui nous montre une facette de la politique sans pour autant prétendre à la vérité. Un très beau travail de comédiens qui font tous plus crédibles les uns que les autres. PLV : une ouverture sur les coulisses?
Une infirmière libérale vivant dans un Nord industriellement sinistré côtoie au quotidien la misère locale. Elle-même divorcée avec deux enfants dont elle assume seule la charge va faire l’ expérience, riche en enseignement, d’un flirte avec ce mouvement identitaire en devenant la candidate officielle à la magistrature locale. Lucas Belvaux prend prétexte de cette histoire pour dresser un portrait de ce qui se passe chez nous, en France, avec la progression d’idées fascistes avançant cachées et gagnant l’esprit de gens ordinaires. Emilie Dequenne incarne à merveille cette française pas raciste mais qui se laisse conquérir par une idéologie faussement sociale, qui accepte de jouer par crédulité le rôle de porte-drapeau respectable d’un parti en recherche de normalité. Belvaux, à travers l’agglomération de socio types frôlant au final la salade niçoise, parvient à capter l’air du temps dans un film terriblement d’actualité. Sorti durant la campagne présidentielle, il s’inscrit pile dans un moment clé de notre démocratie malade… et c’est ce que montre ce film parfois de manière trop didactique, linéaire et démonstrative. Mais il a ce mérite de faire corps avec son époque. Ce film est donc très inégal dès que l’on dépasse les bonnes intentions de l’auteur : platitude, raccourcis, surlignages,... Utile mais pas forcément bon ; et utile, c’est même contestable puisque ce type de film capte un public de convaincus par la thèse de Belvaux. Ce film incarne un exemple de la théorie de la banalité du mal développée par Hannah Arendt ; l’ordinaire peut revêtir un costume terrifiant. Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
Attention, voilà exactement ce qu'il ne fallait pas faire pour dénoncer le FN !! RATE ! C'est même souvent pathétique, rempli de clichés et d'énormités. Dommage car la moitié des faits doivent être vrais, notamment dans la mentalité et le fonctionnement de ce parti, mais c'est présenté sans recul, sans réflexion. Et pourtant j'aime vos films Mr Belvaux. Et ne dites pas que nous ne vouliez pas dénoncer! Les interprètes sont en roue libre, ouille! Le personnage de Duquenne est une gourdasse dc on a du mal à avoir de l'empathie pour elle, pour sa niaiserie. Son changement semble trop évident, son manque d'analyse trop criant. Le reste du casting ne fait pas des étincelles non plus, excepté Dussolier, tjs aussi génial (on arrive même à le détester!). C'est d'ailleurs le principal défaut du film : pas de demi-mesure, comme s'il fallait soit aimer soit détester. Mais le défaut cinématographique majeur au final, au-delà des critiques politiques : ce film est moche, sans histoire, mal pensé, mal présenté, mal réalisé. L'histoire endort dc rapidement, surtout l'histoire d'amour entre cette gourdasse et ce militant/gros bras du "bloc", peu crédible (avec une fin énorme quand même!! Complètement à côté???spoiler: "Oh mon dieu tu es un homme violent et méchant!! Je te chasse de ma vie...toi qui m'avais juste avoué à la scène d'avant ton passé"!!! Gourdasse je vous dis! ). Jacob est presque drôle en pseudo Marine Le Pen, sans expression (lifting quand tu nous tiens!). Je passe sur le reste...même Anne Marivin est catastrophique en caricature de la facho du Nord. Ah oui car si vous voulez du cliché, venez prendre votre dose : le film vous en propose plein! Les habitants du Nord ne doivent pas dire merci à Belvaux. Sa réalisation est digne d'un téléfilm pour France 2, case du mercredi soir, suivi d'un débat. Que dire du générique du début et de la fin qui semble dire "voilà notre France Messieurs Dames, je vous ai proposé une tranche de vie implacable et qui donne le frisson..Mais...à vous de juger"! Et pourtant Monsieur le réalisateur, vous nous présentez un parti pris pas du tout probant, sous couvert d'une fiction donc. Quel dommage, j'aurai tant aimé détester encore plus ce parti...ce "bloc", plutôt que votre propre film! RDV au prochain film alors. Sans rancune.