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Veneto
20 abonnés
71 critiques
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2,5
Publiée le 24 octobre 2017
Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé ne serait que pure et fortuite etc...évidemment à quelques mois des élections présidentielles le film fait mouche. Madame "tout le monde" (Emilie Duquenne) trouve un sens à sa vie en se faisant recruter par le parti populiste que tout le monde connait. L'idée est bonne, malheureusement on n'ose pas y croire une seconde, bien que l'interprétation de l'héroïne et Dussolier soit convaincante. C'est notamment le rôle de bad boy de son petit ami qui n'est pas crédible une seconde. Formateur sportif et organisant des ratonnades à ses heures perdues, on peine à y croire. Film bancal sur des personnages manichéens et trop clichés.
« Polisse », « Primaire » ou « Moi, Daniel Blake », nombreuses sont les oeuvres soignées avec une volonté politique dénonciatrice et engagée. « Chez Nous » pourtant annoncé comme tel ne se limite qu’à une fiction caricaturale d’elle-même. La présentation des éléments s’appuie sur une longueur avec en premier lieu, le constat voulue d’une population oubliée dans la misère. Quelques petits piques réalistes prennent ainsi place dans le film pour nous apprendre que les commerces indépendants disparaissent, la peur de l’autre s’installe et le communautarisme raciale effraie. Pauline, infirmière libérale dans ce village ébranlé par la crise, aime sa vocation humaine mais travaille dur pour maintenir sa position monoparentale. Ils sont nombreux ces éléments sociaux qui paraissent insignifiant… Ils trouvent pourtant tous leur sens à un moment clé du long-métrage, lorsque la dégringolade sociale de notre infirmière arrive à son terme… Franchement caricatural, « Chez Nous » explore les dictates de l’extrême droite dont les traits dans l’enchaînement des péripéties manquent cruellement de finesse. Chantage politique, passé néo-nazi hasardeux, espionnage, les références totalitaristes et communistes ne manquent pas et le film finit par avoir les faux airs d’une version francisée des séries « Scandal » ou « House of cards ». Un grossissement non-concluant découlant sur une ironie de soi-même. En revanche, si on tend à s’écarter de ce portrait dérisoire du nationalisme, le long-métrage a une bonne volonté de démonstration généralisée du fonctionnement interne de tous les partis politiques confondus dans leur désir d’extension et de durabilité. Tentative vaine puisqu’encore une fois et à notre grand regret, le scénario exagère les composantes du parti, englobe les personnages dans des stéréotypes populaires et finit par presque faire du rassemblement souhaité, une secte idéologique. Bilan : Une belle démarche pour un message aussi grinçant, « Chez Nous » n’est non pas décevant mais bien loin d’être satisfaisant.
Dommage que le film ne soit pas resté sur la neutralité, la première partie n'est pas mauvaise en soi et les acteurs sont plutôt bon mais ensuite ça part aux règlements de compte et on nous montre qu'un visage du FN ou ils sont forcément méchants. Oui y a des gens bêtes et méchants partout mais ça ...Alors oui y a des extrémistes violents mais je pense que pour avoir un film complet et intéressant le sujet aurait pu être traité de manière objective et sans parti pris
C'est caricatural et à charge. Entre docu et film. Bien joué et émouvant mais le scenario ne me convainc pas. E dequenne est parfaite mais catherine jacob qui marche dès qu'elle parle ne m'a pas plu du tout. Dussolier , marvouin très bons.
Film à charge à peine déguisé contre le FN et se déroulant dans une ville ressemblant à Henin Beaumont ,"Chez nous"passe à côté des motifs du vote pour un parti d’extrême droite, décrit les facettes de ce parti de manière un peu didactique (les catho tradi, l'utilisation du web pour y imposer ses thématiques, les groupuscules néo nazis ). Reste le casting (Emilie Dequenne , André Dussolier), ces personnes désertant les ruelles et restant chez eux scotchés aux médias tv et leurs contenus anxiogènes (terrorisme ,une chronique de Zemmour).
"Chez nous" est le récit qui a fait polémique puisqu'il raconte l'élection d'un parti qu'on représente comme le Front National. Alors oui, le parti a évidemment, comme dans la réalité, de nombreuses zones d'ombre, mais finalement, le film ne nous apprend pas grand chose tant les acteurs sont téléphonés, tant qu'il n'y a que des scènes de coup qui peut nous faire sursauter mais c'est bien tout. Trop lent malgré un sujet bien bouillant
Le film part d'une bonne intention, hélas les personnages sont très stéréotypées. A noter que la performance du personnage clé joué par Catherine Jacob est assez ratée.
Le film en lui-même n'est pas si mal ficelé, par contre la morale est très douteuse. A trop vouloir taper sur l'inacceptable, on en oublie l'intolérable. Et c'est cet intolérable qui est au pouvoir aujourd'hui. Certains devraient jeter un coup d'oeil sur le septennat Giscard à travers l'affaire De Broglie, et ils verront que les méthodes des "démocrates" d'alors n'ont rien à envier à ce que dénonce le film.
On regrettera les cinéphiles partisans qui préfèrent défendre la thèse plutôt que de juger objectivement les qualités et les faiblesses du film. Lucas Belvaux sacrifie la force de son scénario si sensible et vraisemblable sur l'hôtel du militantisme politique. En découle une réalisation démonstrative, pour ne pas dire paresseuse, et une interprétation parfois poussive qui peine à viser juste.