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    Rocco
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    56 critiques spectateurs

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    AlbertHH
    AlbertHH

    92 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 décembre 2016
    C'est un documentaire incroyable, dérangeant, stupéfiant... Une plongée dans le monde du porno, mais au delà une réflexion sur les limites et les ressorts de la sexualité. Rocco y apparait tantôt manipulateur, enjôleur, brutal, tantôt angoissé, pétri de culpabilité chrétienne, amoureux de sa femme. L'image est magnifique, le rythme époustouflant et les personnages dignes parfois d'une comédie italienne. Mention spéciale au cousin, sorte de pied nickelé chez les hardeurs et à Kelly Stafford, actrice porno au discours étonnamment féministe.
    un film dont on ne sort pas indemne.
    Laurent C.
    Laurent C.

    257 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2016
    Il est vieux, fatigué, les traits du visage sont abîmés. C'est un acteur pornographique célèbre dont nul n'ignore les qualités physionomiques dont la nature l'a doté. Il se raconte, deux ans plus tôt, aux côtés des deux réalisateurs, Démaizière et Teurlai, dont on savait déjà la capacité quasi magique de dire par les images l'intimité créatrice des danseurs. Car, Rocco nous est présenté ici comme un artiste, un véritable inventeur d'un art mineur, la pornographie. Ce "Rocco" aurait pu être arrogant, brutal, vulgaire. L'œuvre est tout le contraire. On regarde un homme abattu, défait qui cherche à se soigner de son addiction au sexe. On regarde des visages tristes souvent, ceux de ces actrices qui se donnent, se laissent battre ou maltraiter, jusqu'aux larmes, parce qu'elles rêvent de devenir des stars à l'instar de lui, le Grand Rocco Siffredi. La réussite de ce film provient du fait que les réalisateurs parviennent à faire de la pornographie, une sorte d'hommage tragique à la créativité artistique. Il y a des rires certes, il y a surtout beaucoup de douleurs, notamment chez ces femmes, prostituées par des producteurs gras et riches. Les scènes de tournage sont montrées avec pudeur et grâce, dans des flous évocateurs, la caméra préférant se centrer sur les visages vides, horrifiés. "Rocco" est une belle réussite. Une œuvre tout autant pudique que déchirante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 décembre 2016
    Un film hallucinant, époustouflant et bouleversant...
    Qu'on connaisse le porno de près ou de loin, le film nous ouvre un décor encore inconnu. On découvre avec émotion, tristesse et même parfois dégoût un personnage énigmatique : celui de Rocco Siffredi !
    On n'en sort pas indemne, on y réfléchit très longtemps mais on en conclut forcement que ce documentaire est une prouesse.
    Un grand bravo aux réalisateurs Thierry Demaiziere et Alban Teurlai qui parviennent à faire de ce film un documentaire profond, esthétique, passionnant et par moment même une comédie à mourir de rire avec des personnages qui dépassent la fiction.
    Fontaine Eric
    Fontaine Eric

    60 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 octobre 2016
    Bon, le film a été projeté en séance presse dans le cadre de la rencontre du 27 octobre à Montpellier avec Rocco lui-même...Que dire, que penser ? Le documentaire n'a pas pour vocation de "brosser" un tableau complet sur celui qui est le plus connu dans le milieu des films "X". Mise en image d'une existence qui s'interroge sur lui-même, pratique sadomasochiste au firmament du documentaire qui prend ce que Rocco propose...En effet l'homme a du caractère, son cousin qui le filme depuis 15 ans est son souffre douleur, mais aussi sa béquille morale pour filmer, concevoir et développer le mystère "Rocco". Les cadrages en gros plan du visage de l'acteur, mais les scènes érotiques réduites. Rocco ne souhaite pas que ces deux fils le jugent sur son travail, un rapport père et fils s'établit mais sans jamais vraiment trouver d'osmose, le comédien du sexe est souvent absent de chez lui et malgré une épouse super bienveillante et jolie, rien n'y fait. Son parcours aux USA s'apparente à un périple de filles nombreuses qui souhaitent toucher leur but : Voir et pratiquer avec la légende ! Un documentaire qui parle de Rocco et de son rapport avec sa mère, de son mal-être mais aussi de la violence qu'il mène avec les femmes, une rage contenue qui souffle le chaud et le froid, mais qui reste intègre avec le personnage !
    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 décembre 2016
    « Rocco » c’est d’abord une grosse b…lessure d’amour propre pour le spectateur masculin. Le nu frontal de la première scène aura eu raison de son orgueil. Rocco est sans conteste un acteur hors catégorie. Et si les documentaristes Thierry Demaizière et Alban Teurlai (auxquels on doit le récent Relève tout à la gloire de Benjamin Millepied) réussissent à ne pas filmer de scènes qui les exposeraient à une interdiction au moins de dix-huit ans, un classement -16 ans les autorise à ne rien cacher du glorieux appendice de l’étalon transalpin.

    Mais « Rocco » c’est surtout un double malaise.

    D’une part le malaise d’être allé le voir dans une salle obscure au milieu d’un auditoire à 95 % masculin et solitaire. Et le malaise d’en parler ici, tiraillé entre l’honnêteté intellectuelle d’en rendre compte comme je rends compte des autres films que je vais voir au cinéma et la gêne de confesser des choix cinématographiques qui révèlent le cochon qui sommeille en moi (et en chacun d’entre nous ?

    D’autre part le malaise exactement symétrique du bourgeois horrifié et un peu bégueule. Car « Rocco » est un film profondément dérangeant. De quoi s’agit-il ? D’un pauvre Italien un peu perturbé du (gros) zizi, qui voue à sa défunte mère un respect morbide, qui a rencontré sa femme sur un tournage et qui demande devant la caméra à ses garçons, manifestement mal à l’aise avec le sujet, si la renommée de leur père les dérange. De son cousin qui lui sert tout à la fois de caméraman, de garde du corps et de souffre-douleur.

    Et de femmes. De toutes ces femmes. La force de caractère de certaines force l’admiration : telle la star du porno Kelly Stafford qui explique, selon une logique toute hégélienne, que l’esclave soumise qu’elle se plaît à jouer est en fait le maître de son maître. Mais la vulnérabilité des autres émeut ou écœure : elle cette malheureuse débutante tchèque, aux seins pas encore siliconés, à la dentition imparfaite, à l’anglais rudimentaire, qui, pour décrocher un rôle, affirme crânement accepter toutes les pratiques mais qu’on sent terrifiée avant sa première DP.
    Scorcm83
    Scorcm83

    103 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2016
    Très honnêtement, ce "documentaire" aurait pu être un chef d'oeuvre. Je le met entre guillemets, car c'est de là que vient le problème majeur du film selon moi : ce n'est pas un documentaire. Un docu-fiction excellent, mais un documentaire moyen, parce que ce qui fait le sel d'un bon documentaire, c'est d'effacer l'esthétisme au profit d'une recherche du "réel". Le soucis que j'ai avec *Rocco*, c'est que j'en suis sorti encore plus perplexe que lorsque je suis rentré dans la salle, avec le questionnement constant de si ce que je voyais étais réel ou mis en scène, et bien trop souvent la frontière n'est que trop floue. Le film propose des séquences en champ contre-champ alors que l'on ne voit jamais de caméra dans le cadre, le cadre est quasiment toujours parfait, la lumière est magnifique et les images léchées, les interviews de Rocco versent parfois un peu trop dans le mélodramatique et certains dialogues ainsi que certaines situations semblent avoir été écrites tant elles sont particulièrement exagérées et mises en scènes. De fait, on est constamment en train de se demander si ce que l'on regarde est une retranscription concrète du milieu, et cette perplexité nuit à la qualité documentaire de *Rocco*.

    Néanmoins, Rocco Siffredi est un véritable phénomène, capable de se livrer à un niveau d'intimité assez hallucinant, il semble n'avoir aucun tabou et cette "honnêteté" est paticulièrement captivante. De fait, en mettant de côté le documentaire, *Rocco* est un film captivant, bien plus réel que tout ce qui a été fait avant, et un bien meilleur film de fiction qu'un documentaire. Le monde de la pornographie est présenté avec une relative neutralité et certaines séquences sont véritablement hallucinantes.

    A voir si cet univers vous intéresse, mais j'ai bien peur que les réalisateurs aient bien trop souvent privilégiés la qualité esthétique à la forme documentaire.
    keser
    keser

    23 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2016
    Film fascinant qui nous emporte dès le début. Avec un titre pareil on s'attend vraiment à autre chose qu'un documentaire sur un homme en proie à ses propres démons. Il est très difficile pour lui de concilier son emploi et sa vie privée, les gend ayant toujours tendance à penser qu'on ne peut concilier un métier d'acteur de films pornos avec une vie de couple. La réalisation est très convaincante, les images très belles, un film qui s'avère tout autre chose que le titre pompeux aurait pu laisser présager.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 décembre 2016
    J'ai été surpris de voir ce film passer dans un cinéma "conventionnel" et je suis clairement rentré dans la salle avec un préjugé très négatif. J'ai pris une belle petite claque.

    Rocco Tano nous parle de son "démon" Rocco Siffredi. Il ne s'agit pas d'un film porno : les scènes de coït ne constituent pas l'intégralité du film et ne sont pas filmées à la manière d'un film X. Simplement (et je le répète) parce qu'il ne s'agit pas d'un film pornographique. C'est un documentaire qui se concentre autour des derniers mois de la carrière de l'acteur.

    Les réalisateurs évitent de sombrer dans le manichéisme : sans jamais prendre parti, le spectateur est laissé totalement libre de se forger une opinion sur l'univers froid et violent de l'industrie pornographique.

    Cassez vos préjugés, soyez curieux. Et vous appréciez ce documentaire qui bouscule les codes et remet notre morale en question.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 décembre 2016
    Quel film !!! c'est fascinant, mis en abîme infernal d'un addict, le film me fait penser à Shame, l'image déchire, les corps sont filmés comme une peinture italienne, c'est un roi Lear qui pleure sur son désir et sa vie dédiée au sexe de la femme et c'est aussi une tragédie comédie grâce au cousin barré de Rocco.
    Ce doc est parti pour être culte. A peine remis !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 décembre 2016
    Très beau film, émouvant et vrai. Les réalisateurs évitent l'écueil de la vulgarité et du voyeurisme, ils maintiennent une balance subtile entre nécessité de montrer le milieu du porno tel qu'il est et pudeur intelligente.
    Caleb K.
    Caleb K.

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2016
    Un très bon doc qui parle de la rédemption d'un homme face à ses démons. L'image et le montage sont sublimes.
    mcfrison
    mcfrison

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 décembre 2016
    Pas facile pour une femme d'aller voir un film sur une star du porno qui véhicule et renforce tous les éléments de la domination masculine, et pourtant ... ce documentaire est une claque. Sans complaisance ni jugement. Cru et beau. Ce que l'on découvre de ce monde laisse sans voix et chancelant.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    109 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2016
    Sous ses airs de simple biopic, Rocco est aussi une passionnante réflexion sur l’univers du porno et le rapport de l’acteur aux femmes. (...) Un film étonnant et magnifiquement mis en scène.

    LA SUITE :
    pitch22
    pitch22

    166 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2016
    C'est le deuxième documentaire du duo Demaizière-Teurlai après l'impressionnant RELÈVE, histoire d'une création. Rocco, de son vrai nom Tanno, y est filmé dans sa force, comme la bête de sexe qui l'a fait connaître, mais aussi dans sa fragilité, comme l'homme pétri de doutes, de souffrances. Sans fards, cette sincérité est tout à fait touchante. On peut reprocher au film qu'il accorde une place excessive aux scènes de préparatifs de tournage, en compagnie de jeunes femmes désinhibées et un peu pathétiques. Ça amuse la galerie mais ça reste superflu. Leur intérêt est d’alléger l'ensemble; d'ailleurs, le montage parvient à enchaîner sans peine les entretiens plus profonds... et les séquences-témoignage. On reste cependant un peu sur sa faim. Les deux fistons se montrent quasi mutiques; Rozsa, la femme du sex-addict, est présentée comme l'épouse parfaite, aimante, ultra compréhensive, sachant faire la part des choses. En réalité, le documentaire s'intéresse autant à Rocco qu'à ses proches et à ses partenaires de plateau, des girls au cousin cameraman, plaintif et maladroit, en passant par le gros Spiegler. L'arrivée inattendue de l'étonnante Kelly Stafford vient bousculer un peu les repères et apporte un degré d'intelligence et d'impertinence qui semblait manquer. Dommage du peu. De l'âme de Rocco Tanno ressort un dolorisme assez masochiste. Pour lui, qui a décidé d'arrêter sa carrière d'acteur porno, ce dernier film, qui sera tourné à San Francisco, fait figure d'expérience ultime mais aussi de mort symbolique. Bref, l'intérêt d'un tel doc est de donner à voir autrement le personnage de porn-star et ses proches à ce moment crucial de sa vie. Reste l'impression d'avoir tenté de pénétrer l'âme de l'acteur, qui se livre ce qu'il faut, sans y être véritablement parvenu. Et puis le film fait l'impasse sur toute sa carrière d'acteur de films érotiques: rien n'est cité, les conditions de sa genèse sont flous, avec la sensation d'être laissé en roue libre. Ce doc n'est donc qu'à moitié fascinant, s'avérant même assez frustrant: le mystère persiste.
    andika
    andika

    106 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2016
    Voici un film documentaire totalement fascinant. Sa place est d'ailleurs définitivement au cinéma tellement les images sont esthétiques, les plans soignés pour ce mythique personnage qu'est Rocco Siffredi.

    En parlant de mythe, l'analogie n'est pas vaine, en effet, comme pour les personnages de la mythologie grecque, Rocco est soumis à un terrible hubris, un outrage, une transgression, un désir immodéré pour le sexe qui en fait un personnage tout sauf conventionnel. Ainsi, le premier plan qui le film sous la douche, ses attributs de puissance saillant, bien visibles en gros plan, muscles luisants fait un parallèle saisissant avec les statues antiques. Rocco est tellement mythique que ses partenaires à l'écran ont des regards plein de désir envers lui, que lorsqu'il arrive dans une boite de nuit, tout le monde le salue, que son cousin caméraman est son fidèle écuyer et j'en passe.

    Mais derrière le mythe, il y a un homme et même moins que cela, un esclave, esclave de son sexe, des femmes et c'est la grande découverte de ce film. Le mythe n'a aucune limite, se croit libre mais cela affecte l'homme. Un homme qui lui a des limites, tout d'abord morales, puis familiales, avec notamment sa mère omniprésente, sa femme, ses enfants. Un grand sentiment de culpabilité ronge cet homme qui est amené à faire des choses terribles à cause de son démon.

    Ce film est un exercice psychanalytique exceptionnel, Rocco se confie de manière étonnante à la caméra, rit, pleure, dévoile. Fait intervenir son entourage, ses fils dans une séquences où l'on voit le paradoxe entre l'homme et le mythe, ce qui crée un décalage et presque une gêne. On voit également son épouse dans une scène où elle fait du yoga, un besoin de rester zen sans doute, cette action en dit plus que ses mots. Enfin, on rencontre également une collègue emblématique, Kelly Stafford qui dit ma foi, des choses fortes intéressantes.

    Rocco est donc un excellent documentaire qui vaut vraiment la peine d'être vu.
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