Steve Barker ne m’a jamais vraiment enthousiasmé. Même sur son Outpost, son film le plus connu, je n’avais pas été complètement convaincu. Mais malheureusement, The Rezort est sûrement bien moins bon. En vrai, l’idée d’un Jurassic Park zombiesque est sympa, et le début du film est plutôt cool. Le film ne fait pas trop fauché, on sent que ça va être cliché à souhait avec les personnages, mais ça promet un truc généreux et bourrin. Mais en vrai, non. Le gros souci du film c’est que les zombis ne sont pas bien fichus, et surtout, qu’il n’y a quasiment aucun effet horrifique ! C’est terrible. On est dans un métrage où tout est propre, calibré pour jeunes de moins de 10 ans, mais pourquoi ? Pourquoi en effet, car le film n’avait pas grand-chose d’autre à proposer. Comme je le disais, les personnages sont en carton pâte et en plus assez mal campés par des acteurs aux fraises et mono-expressifs (désolé pour l’héroïne, une sosie de Liv Tyler charmante mais fade). Le scénario est ultra-plat, prévisible, la justification au bug est grotesque, et c’est là où pour faire oublier ces soucis il aurait fallu puncher un max avec de bonnes scènes d’action, à défaut d’être très spectaculaires, au moins violentes et trash pour compenser. Mais non. Et la fin, mais… C’est invraisemblable de facilités scénaristiques et de bêtise. Là-dessus, faut le dire, malgré quelques idées de mise en scène parfois sympa, Barker n’arrive que rarement à susciter la peur ou l’anxiété, ne parvenant pas à transcender un manque de budget qui devient frappant au fur et à mesure du film. Autant les 20 premières minutes ça passe, autant après entre la photo sans âme, les décors d’urbex et les scènes d’action sans rythme, c’est douloureux. Je passe sur la bande son, inexistante.
En clair, The Rezort c’est une bonne idée, un départ pas trop mauvais, mais un déroulé foireux qui pêche clairement par son manque de générosité. Comme je dis souvent, quand t’as pas de budget, quand t’as pas un super talent, au moins t’essaye d’offrir ce que le spectateur est venu chercher dans ton métrage. Sinon, ben faut pas t’attendre à des fleurs ! 1