Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Eddy P
145 abonnés
283 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 18 décembre 2023
2023 n'est pas gâté en terme de bons films, de nombreux sortent en se ressemblant les uns aux autres. Et puis, une exception se produit, tellement originale et puissante qu'elle se distingue du reste. C'est le cas de Killers of the Flower Moon. Histoire vraie d'une injustice scandaleuse, d'un mode opératoire aussi politique que prédateur mis en scène d'une main de maître. C'est très violent, très choquant mais extrêmement bien amené. Les acteurs sont parfaits, Di Caprio se rend atroce, De Niro est charismatique et lunatique au possible, Lily Gladstone est bouleversante. Certains se plaignent de la longueur mais je suis sûr que la majorité d'entre-eux regardent des séries de 20 épisodes d'une heure qui en racontent moins que les trois heures de ce film magnifique et poignant qui explique les rouages de notre société gouvernée par des criminels qui font tout pour se protéger et perpétuer leurs actes.
Excellente découverte, ce qui m'a supris déjà c'est la réalisation ultra minimaliste, très académique, sans prétention pour un réalisateur de cette envergure, on sent que le gars voulait raconter une histoire sans foutre du spectaculaire partout comme dans les précédents film. On est loin d'un Wolf of wall Street ou les Infiltrés. Y'a pas de filtres dégueulasses, le cadrage et simple, les éclairages sont réduits au strict minimum. Y'a une ligne directrice claire, on comprend tout dès le début malgré les nombreux personnages.
Le rythme est un peu lent les 3 premiers quarts du film mais perso ça m'a pas dérangé. J'ai quand même regardé le film en 2 fois parce que 3h28, ça fait beaucoup. Ce qui m'a marqué aussi c'est que les dialogues sont très simples ( pas de conversations cinglantes à la Game Of Thrones par exemple ) Y'a pas eu une volonté de foutre des insultes partout, ou des personnages qui se clashent verbalement sans arrêt. Ici on est sur du dialogue standard, plutôt réaliste, mais ce qui fait vraiment la différence c'est les sous entendus qui sont aberrant de cruauté, et à ce niveau là c'est très réussis. Surtout les scènes avec De Niro qui est l'incarnation de Satan en personne dans le film. Et enfin on a Di Caprio, qui joue un rôle d'énorme débilos tout au long du film, le gars est un peu l'idiot du village et du coup ça change des rôles du "Dicaprio de base" qui joue d'habitude des mecs courageux et intelligent. Ici on est sur un rôle complètement opposé et ça fait plaisir de voir l'acteur sous un autre angle. Autre point qui m'a marqué, c'est qu'on a le point de vues uniquement des enflures qui ont tout organisé, les Osages ne sont pas trop présents dans l'histoire et il y'a une sensation que ces gens sont justes les victimes impuissantes des occidentaux ce qui rend le film très déprimant.
Conclusion, encore une masterclasse de Scorsese. Ça fait plaisir de voir des réalisateurs qui ont des décennies de métier dans le cinéma et qui sont pas tombés dans l'arrogance la plus complète comme Cameron ou Scott et qui sont encore capable de proposer des films sans foutre des quotas de scènes d'action ou de fonds verts omni-présent.
Le film brille par la qualité de sa réalisation, des acteurs aux décors et costumes, tout est impeccable. Cependant, sa durée de 3h30 est excessivement longue, l'intrigue ne parvenant pas à maintenir un rythme soutenu. Malgré ses qualités indéniables, la longueur du métrage peut être perçue comme un défi pour mon engagement.
Un film trop long, voire même soporifique. Toujours agréable, malgré tout, de voir De Niro. Mais Di Caprio n'est pas crédible en neveu manipulé, surtout avec sa grimace omniprésente, qui caricature son personnage, faible et naîf, frisant la débilité.
Epoustouflante tragédie qui instille l'histoire comme un poison qui ronge méthodiquement ce peuple amérindien. Les joutes verbales entre DE NIRO et DI CAPRIO sont un modèle d'intensité, et restent dans la mémoire après visionnage du film. Le personnage central de DI CAPRIO nous propose une âme de simplet complexe, manipulé par un redoutable pervers avide. On découvre ce peuple OSAGE, propriétaires pétrolifères mais condamnés par la convoitise de blancs racistes. C'est l'histoire d'un génocide, spoiler: heureusement démonté par le FB I, bien que trop tardivement. FRASER lui aussi est impressionnant en avocat du "King". Un chef d'oeuvre!
Loin d'être le meilleur film du cinéaste, la maîtrise de Scorcese permet à l'ensemble de rester sur les rails, mais le film possède également quelques errements. Déjà comme beaucoup l'ont relevé, la durée dessert son propos, qui aurait mérité a être plus condensé pour un meilleur rythme, même si celui-ci n'es pas si mauvais en soi. Le principale problème du scénario est son manque de rebondissements, tout est courru d'avance il n'y a jamais aucune surprise, ce qui fait que les révélations, tensions, trahisons tombent les unes après les autres sans provoquer une quelconques réactions où émotions malgré la nature des événements. Sinon cela reste un grand film avec un casting impeccable même si l'on n'a déjà vu Dicaprio a un meilleur niveau.
Dans les années 30 certains indiens d'Amérique devienne riches grâce au pétrole trouver sur leurs terres. L'histoire vraie est très intéressante. Leonardo dans un rôle ingrat fait le job, mais on retient surtout de Niro et Lily Gladstone. Certaines scènes remarquables viennent compenser des longueurs superflues. Attention on est quand même face à du grand cinéma.
"Killers of the Flower Moon", film historique américain réalisé par Martin Scorsese, sorti en 2023. Adaptation du roman "Killers of the Flower Moon : The Osage Murders and the Birth of the FBI", (La Note américaine, en français) de David Grann, paru en 2017. Le récit d'une enquête mené par le FBI (qui venait d'être crée) au sein de la communauté amérindienne Osage en Oklahoma qui a eu lieu dans les années 20 pour élucider une série de morts, plus que suspectes que la Nation Osage reçoit une importante rente pétrolière depuis la découverte en 1894 de gisements de pétrole sur leur territoire. Quand une tribu amérindienne devient assez riche pour employer des ouvriers et des serviteurs blancs, que peut-il bien se passer ? C'est cette histoire vraie que ce film de 3h nous raconte, avec une superbe réalisation de Martin Scorsese, une magnifique musique de Robbie Robertson (décédé en 2023). Magnifique photo et, ambiance. Une reconstitution très soignée et très documentée avec la participation de nombreux acteurs amérindiens. Langue, culture, costumes, tout ici semble respecté. Un beau film avec une belle scène d'ouverture, dont le seul défaut est peut-être d'avoir une dernière heure moins fascinante. Avec un Robert De Niro qui renoue clairement ici avec son rôle de parrain pour cette dernière collaboration avec Martin Scorsese. Leonardo DiCaprio semble l'imiter avec un rictus appuyé et forcé de bouche tombante. Un film instructif sur un fait historique peu connu jusqu'alors.
"Killers of the Flower Moon" est à la fois un des films les plus sombres et l'un des plus sobres de Scorsese. Le rythme est lent, la mise en scène est soignée mais sans éclat la plupart du temps. Les couleurs sont neutres, presque ternes. De Niro et DiCaprio montrent une sorte de modestie assez inhabituelle. Lily Gladstone traverse le film comme un fantôme plein de dignité. Tout cela, bien sûr, souligne la banalité du mal dans cette Amérique originelle parfaitement incarnée par l'Oklahoma des années 20, un ancien territoire indien colonisé depuis peu. Reste que ce décalage entre l'horreur des faits racontés et leur évocation presque lisse peut surprendre voire dérouter.
Pour ma part j'ai beaucoup aimé ce film mais je dois avouer que je l'ai regardé avec plus de curiosité que de passion.
Après 3 tentatives avortées au dernier moment à chaque fois, j'ai enfin vu cet après-midi le dernier film de Scorsese. 3h27, c'est long, mais quand c'est bien, qu'est ce que c'est bien 👍 Trois grands premiers rôles, des images soignées, une musique qui souligne toujours le propos à bon escient, et la violence des uns aussi bien traitée que la justice qui finit par se construire. Plein d'amour et d'humanité également. 👍 👍👍👍 Cette durée permet d'explorer en profondeur comme en finesse les caractères de chaque rôle. Je n'ai pas du tout souffert de la longueur, il faut dire que je pouvais m'étaler autant je le voulais sur les nombreuses places libres qui m'entouraient... avec cette durée majuscule, c'est important d'avoir ses aises 😅
Le film est très bien réalisé, les décors, la mis en scène, j'ai rien à lui reprocher sauf la durée, il aurait fait 2h30 je lui aurait mis 4, mais la c'est beaucoup beaucoup trop long surtout que le rythme est toujours le même, dommage.
En 46 ans de carrière, Martin Scorsese a réalisé 27 longs métrages. Âgé de 81 ans, il sait que désormais il ne lui reste plus énormément de temps pour compléter sa filmographie et peut-être l’amener à une trentaine de films réalisés. Juste après « The Irishman » (2019) qui lui avait permis de réunir Robert de Niro son acteur fétiche et Al Pacino qu’il n’avait encore jamais dirigé, il s’intéresse à l’adaptation en projet du livre de David Grann ( "La note américaine" paru en 2017) relatant par le menu la spoliation puis l’assassinat d’une vingtaine d’Indiens Osage après que leurs terres situées dans l’Oklahoma se soient révélées gorgées d’or noir. L’affaire se déroule dans les années 1920 en plein boom automobile. William King Hale, un éleveur refusant cet état de fait qui selon lui voit les Indiens Osage s’enrichir sans aucun mérite, fomente une machination de longue main qui va impliquer son neveu via le mariage de ce dernier avec une riche héritière indienne pour mettre la main sur cette manne céleste ayant échappé aux colons qui sont désormais chez eux. Le diabète contracté par une population peu habituée à la nourriture yankee riche et sucrée ajouté à une vingtaine d’exécutions minutieusement programmées va notablement accélérer les choses. Martin Scorsese dont ce n’est pas la caractéristique première de son cinéma, signe ici son film le plus engagé, estimant peut-être qu’après avoir longuement décrit les mœurs de la communauté italo-américaine de New York à travers le gangstérisme, il se devait d’élargir son propos jusqu’aux fondements de la naissance de la nation américaine entachés par le sort réservé aux premiers habitants du vaste continent. Pour conter cette histoire parfaitement décrite dans le livre de David Grann, il fait appel à l’expérimenté Eric Roth pour l’épauler dans l’écriture du scénario ainsi qu’à Robert de Niro et Leonardo DiCaprio pour le suivre dans l’aventure de « Killers of the flower moon ». Ses deux plus fidèles et célèbres acteurs qui seront respectivement William King Hale, celui qui tirera les ficelles jusqu’au bout et son neveu Ernest Burkhart vétéran de la Grande Guerre pas vraiment dégrossi et surtout à la recherche d’un mentor. En quelque sorte un couple tordu dirigé par un Gepetto maléfique ayant trouvé son Pinocchio, pantin désarticulé sans ossature morale structurée. En face de ce duo monstrueux mû par le pouvoir et l’argent, les Indiens Osage nouveaux riches dépourvus du moindre recul face à la convoitise que peut susciter leur immense fortune. C’est la jeune et jolie Mollie (Lily Gladstone) qui comme beaucoup des filles de la communauté et notamment ses sœurs va se choisir un époux yankee. Ce sera Ernest Burkhart qui via le truchement de « son gentil tonton » va permettre de finaliser un processus déjà initié avant son arrivée à Fairfax. Martin Scorsese qui n’est pas rôdé aux films historiques aura besoin de près de 3h30 pour exposer un peu doctement mais avec conviction cette tragédie qui portée à la vue du grand public ne fait qu’accroître le poids que porte désormais sur ses épaules la population émigrée d’Europe après que Christophe Colomb a posé le pied sur le vaste continent en 1492. Beaucoup lui ont reproché la longueur excessive et le manque de rythme de son film, signe sans doute d’une retraite bien méritée qui devrait se prendre sans délai. Un défaut dont ne souffrent guère les plus grandes réussites de sa filmographie qui ont justement été louées pour leur « nervosité ». Le stratagème mis au point par le vieux fermier retors qui use de toute sa roublardise et de sa duplicité pour s’affirmer comme le meilleur ami des Indiens Osage est un poison lent qui se répand tout au long de quatre actes (infusion, mise en place, exécution et punition) que Scorsese a voulu traiter à parts égales en montrant l’enchaînement entre chacun d’entre eux. Le jeu des acteurs, la musique de Robert Robertson (ancien membre de The Band, d’origine indienne par sa mère et décédé peu avant la sortie du film aux États-Unis), la photographie somptueuse de Rodrigo Pietro œuvrant auprès de Scorsese depuis « Le Loup de Wall Street » (2013) ainsi que l’apport de sa fidèle monteuse Thelma Schoonmaker, aident grandement à la fluidité du récit qui en plus d’être didactique s’avère à plusieurs reprises émouvant notamment grâce à la prestation de Lily Gladstone qui semble en route vers l’Oscar de la meilleure actrice. Si la prédiction se réalise, Lily Gladstone gravira les marches lors de la Cérémonie de 2024, 51 ans après Sacheen Littlefeather, activiste indienne que Marlon Brando avait envoyée à sa place retirer la statuette décernée pour sa prestation dans « Le Parrain » de Francis Ford Coppola qu’il avait refusée. Marlon Brando très mobilisé sur la question amérindienne depuis les années 1960 voulait ainsi protester contre le sort réservé aux Indiens dans l’industrie cinématographique de son pays et donner de la visibilité à Sacheen Littlefeather qui était aussi actrice. Cette précision n’est pas sans intérêt, pouvant répondre à ceux assez nombreux qui se sont offusqués du jeu soi-disant outrancièrement grimaçant de Leonardo DiCaprio notamment dans la dernière partie du film alors que l’acteur caméléon est tout simplement en train de livrer avec la complicité de Martin Scorsese une imitation quasi parfaite du Don Corleone de Marlon Brando (dans un plan saisissant en contre-plongée on peut même penser que DiCaprio à l’instar de Brando s’est mis dans la bouche des boules de coton pour rendre plus bouffi son visage et alourdir sa diction) Un hommage que peu ou aucune critique française a mis en avant. Décidément, en ce XXIème siècle qui commence bien mal, les références au passé sont révolues soit par révisionnisme ou tout simplement par manque de culture. Ce clin d’œil appuyé donne pourtant toute sa signification à la démarche de Scorsese qui n’a pas eu comme Coppola la chance de pouvoir diriger le grand acteur. Soyons sûr que si Lily Gladstone remporte la statuette en février 2024, toute la critique affirmera avoir détecté la manœuvre. C’est tout le mal que l’on souhaite à Lily Gladstone qui face aux deux monstres sacrés fait face avec une retenue tout-à-fait remarquable. « Killers of the flower moon » n’est certes pas le plus grand film de son réalisateur mais il se place assurément dans ses dix meilleurs.
Scorsese se contente d'un casting de grande classe et espère que cela suffise à convaincre le spectateur. L'histoire n'est pas inintéressante mais le rythme proposé, la longueur du film et l'inaction voulue en font un film très banale, pour ne pas dire médiocre. On en attendait bien plus d'un réalisateur tel que lui et on est forcément très déçu du résultat.
Dommage d'avoir de si bons acteurs et de ne les cantonner qu'à si peu de mouvement... Hormis cela l'image est belle ainsi que le décor. Mais c'est très long........
Un très bon film de Martin Scorsese comme à son habitude il ne déçoit pas. Leonardo DiCaprio en rôle principale et Robert DeNiro toujours pas très loin de Scorsese. Un film vraiment intéressant sur certaines ancienne tribu ... j'ai mis 4 étoiles