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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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3,5
Publiée le 3 novembre 2023
Le film de Marc Allégret est un hommage au théatre et à ceux qui le servent, fussent-ils de simples étudiants pleins de passion pour la scène et d'espoirs de triomphes.Dans de trop épisodiques apparitions, Louis jouvet professe même des théories amoureuses sur la discipline de sa vie. Ces scènes constituent, grâce au comédien, plus cassant que jamais dans ce rôle de professeur de théatre qu'il est dans le fim comme dans la vie, et au dialoguiste Jeanson, de jolis moments, les meilleurs du film. Personnage principal de l'histoire, François (Claude Dauphin) est l'illustration de la confusion pour certains entre la vie et le théatre. Beau parleur et séducteur, François fait de son histoire sentimentale avec Cécilia ( Odette Joyeux) une sorte de jeu tragique de la séduction dans lequel il compose et joue, sans l'imaginer, un triste rôle. Cette intrigue amoureuse très classique qui, au début du film, semble une digression, révèle tout son sens lorsqu'à l'occasion d'un dénouement ingénieux les illusions du théatre s'insinuent dans la réalité. Le thème n'est pas fondamentalement original (Jean Renoir, entre autres, l'abordera dans "Le carosse d'or") mais Allégret fait preuve de sincérité et s'appuie sur un scénario qui sert favorablement cette idée. Et puis il y a Jouvet et son autorité en la matière.
Un film qui donne des envies de théâtre, surtout quand le professeur s'appelle Louis Jouvet. Dommage que son personnage ne soit pas plus présent, et que les amourettes de ses élèves prennent tant de place.
« J’ai eu 17 ans, je ne les ai plus, parce que tu les as » Quand Louis Jouvet parle, ce sont toujours des dialogues dont on a l'impression qu'ils lui appartiennent en vrai. Ce film est en deux parties. Et la première sur le jeu des acteurs , qui est un pendant en vérité de la vie réelle, est passionnante avec les cours de dramaturgie. La seconde est l'intrigue criminelle, qui intervient à la fin du film, comme si elle était inéluctable. Pourtant Jouvet disait au début d'utiliser son inimitié pour doper son jeu d'acteurs, mais il ne pensait pas ça de la vie réelle !!!!
Les jeux de l'amour et de la jalousie au Conservatoire. Vaut plus pour les dialogues de Jeanson que pour l'intrigue minimaliste. Un classique aussi pour le jeu grandiloquent et impérial de Jouvet, la douleur d'Odette Joyeux et la beauté de Janine Darcey.
J'ai de`vore` ce film d'une richesse incroyable dans le domaine de la seduction et ce qui fait marcher ce mysterieux amour. LEs prises de vues et sons mauvais? J'ai meme pas senti. Le de`nouement de l'intrigue policie're trop le`ger a' la fin? La' n'est pas la moelle substantifique du film, on s'en fiche. Un regard sur une Ecole d'Acteurs? La` non plus n'est pas le de`sir de tourisme dans le temps et l'espace du film. Non, c'est la description de l'imanence de certaines clef de la sensibilite' artistique: une fille qui pleure boulverse`e par du violon ou un couche' de soleil; une actrice fille gate`e sans ame mais qui lui donne sa force de mentir si bien en tant qu'actrice pour implique' son objet d'amour dans l'accusation d'un meurtre suicide manipule` a` son insu; la possession et le mal de l'amour qui veut qu'on ne sait plus pour qui ni pour quoi et dont la douleur re'elle ne peut que se re've'eler ultimement par un sacrifice a` l'entite' qui nous posse`de; le me'rpis mutuel entre l'acteur (qui incarne une grande gra`ce mais d'une aristocracie fe`minine tragique et fatale) et les petits commercants bourrains qui se sacrifient la vie malgre's tout pour laver notre linge etc...
Oui, on sent de la frugalite` dans ce film mais pour son budget il apporte une richesse incroyable compare` aux grands budget du spectaculaire aujourd'hui. Le spectaculaire ne sert qu'a` interresser ces barbares qui n'aiment que le vin de table truque` a' leurs gouts enfantins et dont l'apport est nul compare' a` ce filme, En de`pis encore des grands moyens spectaculaires qu'ils mettent en oeuvre, les filmes d'aujourd'hui sont du ne'ant par rapport a` cette oeuvre de grande ge'ne'rosite' qui paye de sa pauvrete' pour nous faire appercevoir des cieux artistiques.
Excellent film. Revoir Paris, en 1938, quelle nostalgie ! Aucune femme en pantalon, c'est magique. Cinquante ans avant Fame, c'est une plongée passionnante dans une école de comédiens. Le souffle, l'enthousiasme de la jeunesse, la vie qui commence, pleine d'espoirs. En particulier, le cours de théâtre donné par Louis Jouvet, immense acteur, est un morceau d'anthologie. Outre celui-ci, des acteurs brillants : Janine Darcey, Blier, Odette Joyeux, Dalio, Carette... Beaucoup de traits d'humour et les dialogues somptueux d'Henri Jeanson. Toute une époque, toute une flamme qui nous reviennent dans le coeur.
Avec « Entrée des artistes » que Marc Allégret réalise sur un scénario d’André Cayatte et (surtout) Henri Jeanson, se pose une fois de plus la question de l’interprétation par rapport à la vie et donc la nature de l’implication de l’acteur. Les apparences sont elles si éloignés de la réalité ? Le séducteur qui interprète le rôle auprès de sa belle est-il moins sincère par ce qu’il déclame un texte déjà utilisé avec ses précédentes conquêtes ? La vérité, quelle vérité ? Même l’intrigue policière est en fait un acte de plus, juste un peu plus tragique et qui permet une mise en abime perturbante. Louis Jouvet interprète un rôle de professeur de conservatoire avec beaucoup de conviction, beaucoup de phrases écrites par Jeanson (dont un règlement de compte : "Tu ferais un excellent critique, tu parles fort bien de ce que tu connais mal") ont un vrai écho dans la carrière de Jouvet. Ainsi ce dernier aurait put écrire le discours cinglant à la blanchisserie, ou la tirade finale sur la comédie et les acteurs dans la réalité. Le film par ailleurs fait la part belle aux personnages et la direction d’acteur d’Allégret est suffisamment précise pour montrer que certains acteurs jouent parfois même dans la vraie vie. Du casting, dominé par Louis Jouvet, se détachent également Janine Darcey pour son premier grand rôle et Bernard Blier dans un rôle néanmoins plus secondaire. Avec les années, le film a quelque peu vieilli, et le rythme inégal n’est clairement pas dans les standards actuels. Il offre cependant une élégance de mise en scène et un fond véritable, qualités très rares dans le cinéma d’aujourd’hui. Bien que sous estimé « Entrée des artistes » est un grand film.
Ce film qui est désormais un classique du genre nous décrit d'un façon très réaliste le conservatoire de l'époque avec ces maitres et ces apprentis comédiens . Les scènes avec Louis Jouvet en professeur de théâtre rehausse a chaque fois l’intérêt du sujet . L'intrigue vaguement policière a la fin du film n'ajoute rien de valeur au film qui reste néanmoins a voir pour ces nombreuses citations. Certaines critiques sont vraiment sévères en attribuant des notes de 0.5 .........
C'est vraiment très bon et très fort. La structure du film peut surprendre car l'intrigue y est courte mais importante car elle constitue le sommet de la mise en abyme du film. Cette œuvre est une réflexion sur le spectacle; sur ce qu'il convient de montrer ou de ne pas montrer (la scène de la chambre d'amour est géniale), sur ce que la société accepte du bout des lèvres (la pratique de l'art dramatique), ce qu'elle refuse (les gigolos qui pourtant ne font de mal à personne, mais qui dérange car considérés comme hors-norme), ce qui l'impressionne (la légion d'honneur devenant une respectabilité portative), ce qui la manipule (la vanne de Jouvet sur les critiques), et puis surtout ce qui base les rapports entre individus, les mots que l'on dit à l'autre "en jouant" devant lui, comme un comédien sur sa scène et qui ne sont que des mots, consommables et périssables. Tout n'est que spectacle, tout n'est qu'apparence. Quelle lucidité ! Le happy-end est biaisé, Claude Dauphin et Janine Darcey vont s'aimer… mais combien de temps ? Le film réalisé très correctement mais sans génie puise sa force dans son extraordinaire scénario et dans les dialogues d'Henri Jeanson, mais aussi dans sa distribution dominée par un Louis Jouvet impérial, et avec une Odette Joyeux resplendissante. Chef d'œuvre !
C'est toujours agréable de voir Louis Jouvet dans un rôle qui lui va comme un gant. Le film lui est globalement correct et pas désagréable à regarder, je dirais même agréable.
Petit conseil : ne pas lire le résumé de la fiche film, c'est un énorme spoiler qui vous raconte les 5 dernières minutes... C'est d'ailleurs ce que j'aime le moins dans le film, la partie finale. En revanche j'ai apprécié les réflexions sur le métier d'acteur, Louis Jouvet en maître du Conservatoire, cette jeunesse qui se lance sans filet, parfois contre l'avis des familles... Les auditions, les scènes à répéter, les doutes, les "emplois" : l'intérêt du film.
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4,5
Publiée le 5 février 2023
Si on vous dit que Louis Jouvet joue de façon èblouissante le rôle du professeur Lambertin et que le dècor est celui du conservatoire où ont lieu les concours annuels d'admission aux classes de Comèdie et de Tragèdie, ça vous rappelle forcèment un petit quelque chose! Oui...non...bon on arrête les trous de mèmoire car "Entrèe des artistes" (1938) demeure un des grands succès du cinèma français avec les dialogues aux petits oignons de Jeanson! Marc Allègret a rèussi là un film brillant (à l'histoire vaguement policière dans la dernière partie) et il ne fera jamais mieux par la suite! On ne fait pas de comèdie ici, on la joue, sans fausser le jeu, avec un coeur et un esprit sans pareil! Les remarques formulèes par le maître Jouvet au cours de thèâtre sans dècor et la visite à la blanchisserie, sans passer par l'intermèdiaire du facteur, sont à prèsent aussi connues que le film lui même au point que les mots de Jouvet par Jeanson font partis intègrante de la grande èpoque du cinèma français d'avant-guerre! Première apparition significative de Bernard Blier et de l'inoubliable Janine Darcey, adversaire au thèâtre avec une certaine (et inattendue) Odette Joyeux! Un must...
Un drame avec une histoire trop convenue aucune surprise ne ressort. Rien de mal fait ou de déplaisant mais ce scénario n'arrive pas a me passionné. En plus de cela techniquement la qualité des images est médiocre, le montage et le son sautent parfois.
L'intrigue mélodramatique, très conventionnelle en plus, était totalement inutile. Le sujet, à savoir la vie d'une classe d'art dramatique du conservatoire, se suffisait très largement à lui-même pour faire à lui seul un très bon film. Surtout quand le maître d'oeuvre est un des plus grands comédiens de cinéma et de théâtre de tous les temps, le très grand Louis Jouvet. Les scènes où il apparaît sont, et de loin, les meilleures du film. C'est un véritable plaisir d'entendre débiter des répliques tranchantes d'un Henri Jeanson bien inspiré du genre "Mettre un peu d'art dans sa vie et un peu de vie dans son art", "Tu ferais un excellent critique, tu parles fort bien de ce que tu connais mal" ou encore "Laver en famille le linge sale des autres vous appelez ça un métier ?". Cette dernière se faisant entendre dans une séquence d'anthologie, qui justifie à elle seule la vision du film, celle dans la blanchisserie où on sent que quand Louis Jouvet, surtout si on connait un peu la vie de l'acteur, défend avec passion le métier de comédien et se montre cinglant avec les parents qui empêchent les enfants de se donner à leur passion c'est vraiment Louis Jouvet qui parle et non pas son personnage. Si vous voulez une bonne raison, une très bonne raison, de voir ce film alors cette dernière s'appelle Louis Jouvet.