Avis sur The Dawn Wall

Au cœur de la vallée de Yosemite se dresse El Capitan un monolithe vertical de près de neuf cents mètres de haut. Il a depuis toujours fasciné les alpinistes qui ont entrepris de l’escalader de toutes les façons possibles et par toutes les voies possibles.
Sa partie la plus lisse, le « mur de l’aube », plein est, qu’éclaire en tout premier le soleil levant, était resté longtemps inconquis. Deux grimpeurs s’y attaquent en escalade libre, à la force de leurs bras et de leurs jambes.

J’avoue un penchant coupable pour les films d’alpinisme. "Everest" ou "La Mort suspendue" font partie de mon panthéon. Je leur vois plusieurs qualités. D’abord, ils sont fantastiquement dépaysants et permettent de découvrir des paysages à couper le souffle, tels que les immense monolithes de la vallée de Yosemite. Ensuite ils présentent d’évidentes qualités cinématographiques : unité de temps, de lieu d’action, et un enjeu simple et captivant : les alpinistes réussiront-ils ou pas à atteindre le sommet – et à redescendre sain et sauf ? Enfin, ils ont pour personnages des héros nietzschéens, en quête de dépassement, à la contagieuse énergie.

Aussi, j’ai naturellement cédé au charme californien de Tommy Caldwell et Kevin Jurgenson dont quelques flashbacks racontent la vie avant leur ascension d’El Capitan en janvier 2015. J’ai vibré avec eux à chaque étape de leur incroyable exploit. Et l’émotion a naturellement débordé avec sa conclusion.

Pour autant, "The Dawn Wall" est irrémédiablement plombé par la comparaison avec "Free Solo", sorti un an plus tard, qui raconte l’ascension par Alex Honnold de la même paroi, mais en solo libre. Honnold, comme Caldwell & Jurgenson, grimpe la paroi à mains nues ; mais à la différence d’eux, il n’est pas assuré. Aucune corde, aucune protection. La moindre chute pour lui serait mortelle. Du coup, les images de "Free Solo", qui a décroché l’Oscar 2019 du meilleur documentaire, sont autrement plus impressionnantes que celles de "The Dawn Wall". Si l’exploit de Caldwell & Jurgenson est galvanisant, celui de de Honnold, au regard des risques (inconsidérés ?) pris par le grimpeur, est plus sidérant encore.

Superbe film avec des images magnifiques. Le tournage a dut être rude mais le résultat n'en est que plus prégnant!!
La construction narrative est bonne et les flashs back donne de la clarté au récit. Peut être un cran en dessous de free solo mais la performance est énorme!

Très bon film-documentaire d'escalade.
Les prises de vues sont magnifiques, le montage rend les deux grimpeurs attachants et maintien le suspens.
C'était un pari risqué car la performance n'est pas très compréhensible pour le grand public : l'enchainement en libre d'un big wall par la voie la plus difficile.

Tout simplement extraordinaire le parcours de ces deux alpinistes a l'assaut d'un passage jamais fait sur une montagne mythique dans le Yosemite..
Le film est intéressant des le début car il montre bien la psychologie des personnes et leur motivation...
Pour ce qui des images elles sont tout simplement époustouflantes et magnifiques...Towsend et Egerlson sont bien les enfants de Patrick Edlinger qui fut un des premiers ambassadeurs de l'escalade verticale et solo (sans sécurité)... Précisons que ici ce n'est pas du solo...
Ce film est a montrer dans les écoles pour dire que rien n'est impossible, que la volonte, le travail et la persévérance sont des valeurs aujourd'hui dans notre monde si cynique.
Vous comprendrez quand vous aurez vu au fil des années par ou est passé Townsend pour arriver a vivre son rêve et a le réaliser...

Excellent documentaire film. Dommage qu'a l'epoque cet événement n'est pas été relayé par les médias français.. Pas fan de ce genre de docu film, pourtant je me suis vite laissé entraîné par cet incroyable ascension qui est un exemple de détermination , de dépassement de soi.

The "dawn wall" retrace l'histoire de Tommy Caldwell, grimpeur surdoué de sa géneration, en remontant notamment à sa prise d'otage au Kyrgyzstan alors qu'il y effectuait une ascension avec sa fiancée. Quelques années plus tard, il perd même un doigt dans un accident domestique ce qui ne l'empechera pas de devenir un acteur majeur du monde de l'escalade.
Prenant comme fil rouge l'ouverture d'une des routes les plus difficiles d'El Capitan dans les Yosemites, ce documentaire puissant nous confronte à des valeurs fortes de dépassement de soi, d'amitié, de persistance. Le story telling y est habile et nous emmène à proximité de ce personnage à la fois simple et hors norme. Magnifique