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Estonius
3 315 abonnés
5 452 critiques
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4,5
Publiée le 27 septembre 2016
Le film n'a qu'un seul défaut ce sont ses dialogues trop théâtraux, attention, ce ne sont les dialogues qui sont mauvais (c'est du Jeanson quand même) mais la façon dont ils sont dits n'est pas toujours très naturelle. Jouvet est impérial, Perrier surprenant, Tcherina moyenne mais très mignonne. Sinon le film taille une veste au mythe de l'amour éternel, l'histoire est noire, féroce, machiavélique, sans concession, mais elle n'est pas triste, c'est une leçon de vie.
Même si on pouvait s'attendre à un film un cran au dessus, Ce revenant n'en reste pas moins d'un niveau fort intéressant, notamment grace aux formidables dialogues d'Henri Jeanson, finement ciselés durant toute la durée du film. Jouvet est quant à lui bien sur formidable, même si ce n'est pas forcément ma performance préférée. Et que dire des seconds roles qui l'entourent, notamment l'épatant Jean Brochard, particulièrement inspiré ici. Bref,un film tout de même fort intelligent, qui saura nous offrir un bon moment de cinéma.
Jean-Jacques revient à Lyon après vingt ans d'absence. Autrefois victime d'un coup de feu, il va connaître la vérité et exercer une vengeance à sa manière. La trame peine à s'installer tant la vérité s'empêtre dans des explications. Vérité qui se cantonne au verbal , au « parce que », délaissant ainsi la mise en scène. « Un revenant » est un bon drame alors qu'il eût pu être un très bon polar. Si Jouvet apporte du charisme à l'ensemble par sa verve ironique et sa classe, on se demande ce qui a bien pu pousser notre réal à choisir Gaby Morlay (Geneviève). La deuxième partie, Jean-Jacques dirige un Ballet (belle mise en scène mais à la limite on s'en fout un peu) tout en mettant son plan à exécution, est nettement plus convaincante même si le tout reste timide (un François Périer trop fanfaron). Le sordide ne s'impose jamais alors que l'intrigue en avait toute les ficelles. Jolie fin tout de même.
des acteurs sublimes, un très beau noir et blanc. La bourgeoisie française telle qu'on la voyait après la guerre. Un film noir, beaucoup plus noir qu'il ne parait
Un revenant. Un sacré revenant, Louis Juvet qui revient au bercail, à Lyon. Il revient à Lyon après avoir passé vingt ans à Paris. C’est un film sorti en 1946, juste après la seconde guerre mondiale. C’est un film tiré d’une pièce de théâtre en quatre actes. Tous les rôles sont bien réfléchis et très bien interprétés. La mise en scène reste correcte. Quant à l’image et à la photographie, à l’époque, il manquait visiblement de moyens et les caméras n’étaient des meilleurs qu’il soit. C’est un bon film très intéressant. Les écoles de cinéma devraient l’étudier. Des films modernes à cette sauce, ils en manquent cruellement. Il vieillit peu, alors que tous les protagonismes du film sont décédé.
Les dialogues d'Henri Jeanson font merveille, notamment quand ils sont déclamés par Louis Jouvet. Toutefois le film manque globalement de rythme et tous les acteurs ne sont pas irréprochables.
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12 406 critiques
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4,0
Publiée le 17 mars 2020
Huit ans après "Les disparus de Saint-Agil", Christian-Jaque change de sujet où les dialogues au vitriol de Henri Jeanson font dans l'èblouissement! Surtout sortant de la bouche de l'impèrial Louis Jouvet! Honneur à ce classique fèroce d'après-guerre et à ce directeur d'une troupe de ballets qui revient dans sa ville natale pour se venger d'un affront qu'il reçut vingt ans auparavant! Jean-Jacques Sauvage est du genre à avoir une mèmoire d'èlèphant et il a horreur des dettes de politesse! On prend beaucoup de hauteur dans les extèrieurs, le film rèalisè brillamment par Christian-Jaque, sèduit par son excellente interprètation! Jouvet, bien èvidemment, dans un numèro de haute voltige, mais aussi Gaby Morlay dans un rôle inhabituel, Jean Brochard, Louis Seigner ou encore Marguerite Moreno en tante Jeanne qui parle en pensant tout haut! Ce qui nous vaut entre elle et Jouvet un monologue d'anthologie! A dècouvrir absolument...
Une oeuvre à la fois intrigante mélangé avec du drame signé en 1946 par le cinéaste très inspiré Christian-jacque !! Au départ, l'histoire commence avec un personnage nommé Jean-Jacques, metteur en scène de danse, qui revient chez des personnes qu'il n'a pas vu, voir disparu, depuis 20 ans. La joie de ses anciens amis n'est guère réjouissante cachant un secret. On se pose des questions puis au milieu du film, un autre personnage plus jeune qui est le fils de ses copains dont j'ai parlé plus haut qui, pour une question de pactole, doit se marier contre son gré mais ce dernier est sous le charme d'une danseuse. Peut ètre l'un des meilleurs film de Christian-Jacque, c'est le troisième long métrage que je vois de ce réalisateur après "Fanfan la tulipe" et "La tulipe noire", qui ici signe une mise en scène en mouvement de caméra, un scénario et des dialogues superbement écrites. Les acteurs ne peuvent qu'ètre très inspiré comme l'immense Louis Jouvet remarquable, le jeune François Périer excellent et dans les seconds roles un certain Louis Seigner, grand père d'Emmanuelle et Mathilde Seigner. Du bon cinéma Français d'autrefois que je recommande.
« Le film « Un revenant » est un beau film dramatique sur la vengeance parfaitement orchestrée par Jean Jacques Sauvage, le chorégraphe, victime d’un coup de feu, il y a 20 ans, qui revient sur les lieux d’enfance à Lyon, pour se venger à sa façon ! Wouah, l’histoire est bien sombre, cruel et machiavélique sous la machination diabolique bien insidieuse du fascinant acteur Louis Jouvet, alias Jean Jacques Sauvage, très charismatique par sa froideur, son calme glacial et ses propos sarcastiques ! Jean Jacques Sauvage sous un air d’un gentleman, ne revient pas pour rétablir la vérité, il manipule intelligemment tout le monde pour les déstabiliser plus tard ! Il a une colère froide envers ceux qui ont cru l’avoir assassiné, une douce rancoeur envers son ancien amour qui ne s’est pas soucié de son sort, un fou désir de basculer le neveu naïf et amoureux, de son ancien amour pour qu’il finisse par suivre la même voie que lui ! Il revient pour les déstabiliser ! Quelle froideur dans ses émotions et ses dialogues souvent sarcastiques ! Wouah ! Louis Jouvet est fascinant dans ses gestes, ses propos ironiques ! En plus, de belles images en noir et blanc ! La fin du film est un coup de claque ! Ouh lala, sans être « violente », enfin entre les guillemets, est dure ... Eh bien voilà, le film « un revenant » est l’exacte image de l’expression : « La vengeance est un plat qui se mange froid » !
L'immense Louis Jouvet dans le rôle principal, des seconds rôles tous aussi brillants les uns que les autres, des dialogues très corrosifs du grand Henri Jeanson aux petits oignons, un scénario intriguant et surprenant, une satire féroce de la bourgeoisie qui ne fait pas toujours dans la finesse dans la caractérisation de certains personnages mais qui s'avère jouissive tout en étant teintée d'une douce tristesse et en étant très loin d'être dénuée de profondeur. Le tout sous l’œil de l'efficace et solide Christian-Jaque qui mène le tout à un rythme sans faille et qui donne quelques scènes bien inspirées, à l'instar du flashback où la caméra prend la place des protagonistes. De cet ensemble de qualités ressort un film de vengeance aussi peu conventionnel que prenant. Du véritable cinéma français comme on l'aime et comme on n'en fait plus du tout aujourd'hui.
Retrouver l’immense Jouvet est toujours un plaisir tant le bonhomme véhicule à lui tout seul un univers. Il est ici dirigé par Christian-Jacques dont le style n’est pas toujours des plus raffinés. Un homme retourne plus de vingt ans après sur les lieux de sa jeunesse alors qu’il est devenu un metteur en scène de théâtre reconnu pour se venger d’un meurtre dont on l’a accusé à tort. Les acteurs dont beaucoup sont issus de la Comédie Française sont tous excellents mais malgré tout leur savoir faire, on a l’impression d’être au théâtre, chacun récitant son texte. La faute sans doute à Christian-Jacques .A noter les débuts du tout jeune François Périer dans un rôle de benêt qu’il sert à merveille.
Après vingt années d'absence, le directeur de ballet Jean-Jacques Sauvage (Jouvet) revient à Lyon et sa réapparition n'est pas sans causer quelque crainte à une famille de riches commerçants, les pathétiques Gonin-Nisard( Seigner et Brochard). Tout au long du film, Christian-Jaque dévoile plus précisément les motifs de cette "affaire" bourgeoise. "Un revenant" est une charge, aux confins du pamphlet, contre une certaine bourgeoisie de province généralement mesquine et qui cumule ici toutes les tares de sa classe: l'avidité et le conformisme, la lâcheté et le mensonge, et par dessus tout, la peur du scandale. Henri Jeanson et ses dialogues incisifs, acerbes, Louis Jouvet, avec son art de l'ironie et de la formule lapidaire, s'en donnent à coeur-joie. Jouvet trouve un rôle à sa mesure. Entre rancoeur, mépris et nostalgie amoureuse spoiler: -il retrouve Geneviève dont on l'a privée jadis et qui s'est rendue complaisamment à un mariage bourgeois- l'acteur fait une composition brillante d'homme désabusé et, peut-être, revanchard. Si vengeance il y a, François Nisard (François Périer), héritier de la maison Gonin-Nisard en même temps que jeune homme romantique et farfelu (l'image de Jean-Jacques au même âge?) pourrait en faire les frais ou en être l'instrument.
Louis Jouvet est un acteur fascinant, et le rôle d' "un revenant" lui sied à merveille. Mais les autres acteurs sont bons aussi, et on a droit à plusieurs dialogues piquants. Le scénario, par contre, m'a finalement un petit peu déçu… ou du moins ne me suis-je pas senti complètement transporté par l'histoire.
Règlement de comptes à Lyon. Louis Jouvet en vengeur désabusé cabotine avec talent, dans une mise en scène précise agrémentée des dialogues savoureux de Henri Jeanson (« Il comprendra qu’en amour l’éternité ne dure qu’un temps. »)