Un film plein de bonnes intentions, mais qui n’en est pas moins raté, parce que bâti sur un scénario bancal. Nero Maldonado, d’origine mexicaine, vivait à Los Angeles, mais il a été expulsé au Mexique. Il revient clandestinement aux États-Unis, est harcelé par la police, retrouve son frère Jesus, qui est garagiste mais prétend être propriétaire de la luxueuse villa de Beverley Hills où il est simple chaufeur, ne passe qu’une nuit sur place mais doit partir quand le lendemain les véritables propriétaires reviennent de voyage. Sans autre perspective, Nero s’engage dans l’armée pour obtenir la nationalité des États-Unis, qui est accordée aux engagés au bout de deux ans, et il est envoyé au Moyen-Orient, chargé de surveiller un point de passage. Mais son poste est attaqué, tout le monde est tué sauf lui et deux autres soldats, et les voilà errant dans le désert, ne sachant où se trouve leur unité d’origine.
Puis Nero, qui s’est séparé de ses deux camarades, tombe sur une patrouille, qui le traite aussi mal que les policiers de Los Angeles. Et le dernier plan, inexplicable, le montre à nouveau errant, seul dans le désert
Le carton de fin rend hommage aux soldats d’origine étrangère qui se sont engagés dans l’armée des États-Unis et ont été bien mal récompensés par ce peuple qui se vante sans cesse de vivre dans un « pays d’immigration ».
Le film souffre de sa construction, de sa première partie trop longue et de la seconde embarrassée de scènes inutiles, comme cette discussion superflue sur les rappeurs. De même que ce dénouement qui n’en est pas un et dont on ignore comment il arrive et où il va.