Enfin, je me suis décidé de regarder ce fameux «Grave», film à la réputation établie, récompensé à maintes reprise et largement défendu par la critique. J'en suis ressortie mitigé et dubitatif. Étant un habitué du bis des années 70/80, avec son lot de pellicules déviantes et macabres, j'avoue ne pas comprendre la réputation de «Grave» sur ces terres-là. Certes, le film possède une ambiance, notamment grâce à son thème musical plutôt sympathique, mais en aucun cas, je n'ai pas ressenti une atmosphère malsaine et pesante en le visionnant, malgré son sujet hautement controversé qu'est l'anthropophagie. D'un point de vue de la violence graphique, je suis très étonné de lire que des spectateurs, lors de différentes projections, se seraient évanouit, nécessitant l'appel d'une ambulance... J'avoue me poser sérieusement la question de savoir s'il s'agit là d'une campagne marketing, d'anecdotes fictives à des fins commerciales, le gore étant très limité dans le film. Mise à part ça, «Grave» à des sérieux atouts : un très bon rythme, bien scénarisé, on ne s'ennuie pas, se laissant vite happée par le destin de Justine, à la découverte incontrôlé de ces instincts cannibales. Un univers dans le monde des étudiants en médecine, de ses bizutages dont je n'imaginais pas la violence... La réalisation quant à elle, est très basique et fait le minimum syndical. En conclusion, le film est sympa, mais clairement surestimé par la critique et le public, peut-être compréhensible étant donnée la difficulté de produire de tels métrages, en France. Si la défense de la démarche est essentielle, c'est visiblement au prix d'un sur-engouement qui se passent de l'objectivité, j'imagine... Je ne suis pas certain que le film mérite tous ces prix et nominations.