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weihnachtsmann
1 142 abonnés
5 123 critiques
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3,5
Publiée le 6 juillet 2023
Je pars parce que vous ne me rendez pas heureux. Moi aussi j’ai droit au bonheur. Mais il est à réinventer et non à poursuivre. Voici en quelques pensées éphémères le ressenti sur ce très bon film. L’homme revient sur son passé. Et c’est une erreur. Il faut avancer vers autre chose et les gens qu’il rencontre le déçoivent beaucoup. Il ne faut pas oublier en filigrane que lui aussi a changé. C’est notre lot à tous.
Film de 1985 qu'on peut croire filmé 20 ans plus tôt! Comment s'intéresser à ces préoccupations pastorales sans être une caricature d'italien? Moretti se filme avec complaisance (un peu son péché mignon), torturé entre sa foi et l'époque bien plus moderne que lui! Et comment se passionner pour ce pauvre prêtre perdu, complètement dépassé par les évènements? Ours d'argent à Berlin, même en 85, cela devait sonner un peu très "old school"!!!
Un jeune prêtre galère à garder la foi dans la banlieue de Rome, entre colère et désabusé il veut quitter cette societe qu'il ne reconnais plus. Moretti aime bien jouer sur les idéaux politiques qui se confrontent à la réalité. La religion y a aussi un rôle important dans sa carrière. Ici, il est tout jeune et joue à la perfection ce jeune prête tantôt cocasse et drôle tantôt triste et émouvant. Quelques longueurs mais un scénario solide et une mise en scène assez légère. Agréable quoi.
Un film au montage brouillon dénonçant une église engoncée dans ses principes fondamentaux et totalement impuissante à s’adapter à l’évolution du monde moderne, et en particulier à l’avortement.
"La Messe est finie" est le cinquième long-métrage de Nanni Moretti et à mes yeux le premier à s’inscrire dans une certaine maturité tant esthétiquement que par sa mise en scène. “Bianca”, réalisé deux ans auparavant, n’avait bien sûr rien d’un film de fin d’études, mais là, Moretti passe à autre chose. Et puis c’est le premier (et le seul) film où Nanni joue ... un rôle de composition. Nanni ne fait pas du Nanni mais il incarne un prêtre. Lors de ma courte conversation que j’eus avaec lui à la Cinémathèque, il me demanda si comme lui j’étais communiste et supporter de la Roma ...Là notre prêtre joue un peu au football certes mais il tombe vite au sol déjà dépassé par les enfants ... et il est moins drôle que dans “Bianca”. Plus désabusé que jamais et à bout de croyances spirituelles, l’être humain ne lui apporte que déception sur déception et il n’arrive plus à aimer ceux qu’il aime. Nanni, en même temps que sa qualité de metteur en scène (meneur de jeu) à un visage pourvoyeur d’émotions fulgurantes et inattendues. A découvrir absolument.
Couronné du lion d'or à Venise avec " journal intime", puis d'une palme d'or à Cannes " la chambre du fils" et auteur d'un chef-d'oeuvre " mia madre ", Moretti fut selon moi beaucoup moins inspiré au début de son œuvre.
Cependant, parmi ses premiers films " la messe est finie" (85) fait selon moi figure d'exception et témoigne du talent de ce grand cinéaste en devenir.
A travers le portrait d'un jeune prêtre incarné par lui-même, le cinéaste brosse un portrait sans concession de la société humaine et de sa part de folie.
Suite de rencontres qui complètent un tableau sombre de la société ( la fin se termine par un sourire, une note d'espoir et des préceptes simples pour conduire sa vie), Moretti surpasse ici ( et de très très très loin " bianca" et " palombella rossa" les deux opus qui précède pour l'un et succède pour l'autre à " la messe est finie").
On est ici sans aucun doute face à une des meilleures réalisations de ce metteur en scène à la filmographie tout de même très ( trop ?) inégale.
Lorsqu'on voit le film aujourd'hui, certaines scènes, qui paraissaient outrancières lors de sa sortie font figure de prophéties.
« La messe est finie » est un film assez surprenant de Nanni Moretti sorti en 1985. Don Giulio (Nanni Moretti), jeune prêtre, quitte la petite île ensoleillée où il officiait depuis 10 ans avec un grand bonheur. Il est rappelé à Rome pour exercer dans une petite paroisse abandonnée car le prêtre s’est marié avec la femme de son fils ! Il retrouve ses amis d’enfance d’obédience marxiste mais avec beaucoup d’amertume car l’un est en prison depuis 6 ans pour terrorisme, l’autre est mystique et veut devenir prêtre et le 3ème est dépressif et complétement asocial. Du côté familial, la situation n’est guère plus brillante : son père veut faire un enfant à une amie de sa fille et sa sœur veut avorter car son mari, très écologiste, vit loin d’elle dans les montagnes pour étudier les rapaces … Don Giulo est complétement désemparé et sa raison d’être, sa foi sont complétement ébranlées. Complétement perdu, il finira par dire à tous « Je ne peux rien pour vous. Allez en paix » … bref la messe est manifestement dite mais sur un ton léger et comique habituel à ce grand réalisateur.
Chronique de la vie d'un prêtre confronté entre ses idéaux et la réalité. Un film tendre parsemé d'humour à la sauce Moretti, mais pas très prenant, qui porte un regard désabusé sur les mœurs d'aujourd'hui.
Nanni Moretti réalise un film sur l'église. Ce n'est pas la première fois qu'il s'attaque a ce genre de film. Ce film se laisse voire mais c'est un peu long par moment. La réalisation est assez classique, peu de trouvaille. Le film est bon mais on l'oubliera assez vite. C'est pas du Robert Bresson ou du bergmann...
Moretti enfile la robe de prêtre, mais reste le même personnage de clown triste, l’observateur mélancolique et ironique de son pays et des déboires de son entourage. On retrouve ses coups de sang (quand il s’emporte brusquement contre la « famille parfaite), ses idées aussi simples que belles (la lecture d’une lettre volontairement interrompue par le son d’une radio), avec en plus ici de vrais beaux moments de réalisation qui confirment la maturité acquise depuis Bianca. Malheureusement, ça manque un peu de liant, peut-être parce que le héros est ici un pur témoin et qu’il lui manque sa propre histoire. Un beau film, malgré des longueurs dans sa deuxième moitié.
Un jeune prêtre fait face à une profonde crise existentielle. Lui qui a choisi de consacrer sa vie à ses prochains finit par ne plus pouvoir les supporter, allant parfois jusqu’à faire usage de la violence. Le héros se demande alors s’il a encore la foi à travers quelques expériences personnelles toutes vouées à l’échec. Infidélité amoureuse, crise de mysticisme aiguë, tentation du terrorisme politique, il ne comprend plus les gens qui l’entourent… La situation est grave et l’on rit de bon cœur. Mordant et de plus en plus absurde, sa névrose vire au mode ironique sur tout son entourage qui l’entoure d’ailleurs très peu . Son père quitte le foyer, sa petite sœur veut se faire avorter et son copain au tribunal ne souhaite pas un instant être aidé par un curé. Don Giulio perd pied, devient revêche à sa mission et refuse l’absolution à ceux qui ne se repentent pas. Ce film grave, drôle, profond s’inscrit parfaitement dans le parcours cinématographique d’un cinéaste témoin pertinent de son temps et de ses contemporains. Un film intemporel ... Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
« La Messe est finie » est le cinquième long-métrage de l’italien Nanni Moretti. Le réalisateur est également le comédien principal. Il y incarne un jeune prêtre qui s’installe dans une paroisse de Rome après dix ans passés à officier sur une petite île. Il y découvre des gens névrosés à qui il va devoir accorder le pardon pour infidélités et autres pêchés. Le curé va aussi reprendre contact avec sa famille qui se décompose. Sa mère quitte son père qui veut alors se suicider et sa sœur souhaite avorter. Ses amis ne le soutiennent pas, trop occupés dans leurs dépressions. Nanni Moretti manie son scénario avec habilité pour imposer un ton comique dans la lourdeur des situations dramatiques. « La Messe est finie » est une réflexion divertissante sur le sens de la vie comme en témoignera la séquence finale du mariage. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un jeune prêtre convaincu de sa foi catholique est confronté à la déliquescence des règles religieuses de retour dans son village natal où il vient d’être muté, jusque dans les membres les plus intimes de sa famille. Prêtre démissionnaire séduit par l’amour d’une famille, adultère romantique, avortement salvateur, délinquance compréhensible, épanouissement des mœurs et du sexe, secours par la psychologie, adoption poignante d’enfant illégitime, isolement spirituel, à part quelques enfants et désœuvrés qui se convainquent hypocritement d’embrasser la religion, tout dans cette société clame sa soif de progrès, de liberté, de nouveauté et de joie, et semble contredire légitimement les dogmes religieux, quand ceux-ci ne sont pas eux-mêmes responsables de leur propre fin. Cette comédie dramatique nous livre l’agonie logique et désolée de mœurs périmées et la déstabilisation vécue du point de vue d’un ecclésiastique bon et sincère. Le mélange de joie et de malaise paradoxaux constitue la singularité de cet intéressant vaudeville spirituel.
La messe est finie (1985) de Nanni Moretti raconte l’histoire d’un prêtre qui traverse une crise existentielle. Cinéaste du doute, Moretti y décrit la confrontation entre les idéaux et la réalité, confrontation qui est récurrente dans son oeuvre. Un film fort et émouvant, peut-être le plus beau de la filmographie de Moretti. La critique complète sur mon blog :
Au début, je m'attendais à une sorte de version italienne du "Journal d'un curé de campagne" (1951) de Robert Bresson avec une histoire de curé affecté dans une nouvelle paroisse, en proie au doute et à la perte de sa foi. Toutefois, "La messe est finie" adopte rapidement un ton léger et comique. Sans remettre en cause la foi du prêtre, l'intrigue nous expose un personnage dont les idées conservatrices et la solitude vont peser sur son équilibre mental. Moretti est aussi bon derrière la caméra que devant mais le rythme s'essouffle vers la fin. Un bon film.