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    La Messe est finie
    Note moyenne
    3,5
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    22 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2016
    "La messa è finita" partage avec le précédent film de Nanni Moretti "Bianca" l'idée d'un personnage masculin angoissé et indéterminé. Mais si dans "Bianca" Michele s'intéressait à la vie de ses voisins pour échapper à la vacuité de la sienne, Don Giulio témoigne ici d'une difficulté à écouter les problèmes des autres et du même coup à les comprendre, ce qui le pousse à s'interroger moins sur son rôle en tant que prêtre que sur sa place dans un monde où il n'y voit plus aucun bonheur. La réussite du film est justement d'échapper à un drame qui aurait pu être plombant grâce à un humour salvateur qui vient s’immiscer dans des scènes plus légères qui disent aussi la douleur des personnages, en même temps qu'il ne se défile pas devant les moments les plus durs, en particulier ceux qui concernent la séparation des parents et du rapport compliqué avec la sœur. Plus simplement, "La messa è finita" serait l'histoire d'un homme qui refuse de renoncer (la scène où on veut le noyer) avant de prendre conscience de son incapacité à aider une communauté qu'il aime mais qui aussi le désespère. Et malgré un ton d'une noirceur peu commune dans le cinéma de Moretti, le film se conclut sur une note d'espoir, un peu d'amour qui donne enfin le sourire à cet immense acteur, qui est aussi le plus grand cinéaste italien de ces trente dernières années.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    73 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2013
    Film italien de Nanni Moretti, de 1985
    Ce n'est pas une comédie italienne. Un jeune prêtre est déplacé d'une paisible paroisse rurale à celle d'une banlieue de grande ville où il a vécu et où il retrouve famille et amis.
    Mais il trouve là aussi une église à l'abandon, peu de fidèles, l'ancien curé marié habitant face à l'église, ses anciens amis devenus plus ou moins délinquants, de plus, son père quitte sa mère pour une jeunette et sa soeur veut se faire avorter.
    Face à tous ces problèmes devant lesquels il ne peut rien faire, il se désespère et ne désire que partir très très loin.
    Film intéressant de Moretti, assez bien réalisé, sans plus, agréable à suivre, sans ennui aucun. Le récit nous décrit les différents évènements mettant le jeune prêtre aux prises avec la réalité du monde moderne. Les acteurs sont bons (Moretti lui-même est excellent) mais il manque peut-être un souffle, une folie, ou une profondeur qui hisserait le film à une grandeur philosophique ou morale, qu'il n'a pas. C'est le constat personnel d'un prêtre qui ne peut vivre dans ce monde-là. Film très désespéré.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 3 novembre 2012
    BOF ! iL faut vraiment ne pas avoir autre chose à se mettre "sous la dent".

    Les enfants s'ennuieront assurément, les adultes, à eux de se faire une idée.
    Maqroll
    Maqroll

    157 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2009
    Cinquième long métrage de Nanni Moretti, La messe est finie met en scène un curé plein de fougue, d’inexpérience et de foi en son prochain… toutes choses qui vont se modifier au fil de l’avancement de l’histoire. Comme toujours chez Moretti, le scénario est solide, la caméra pertinente et les acteurs bien dirigés. Comme à l’accoutumée aussi, la psychologie des personnages est très travaillée, avec une connotation freudienne indiscutable. Le tout est au service d’un propos louable et qui est au centre de toute l’œuvre de Moretti : l’humanité. Le ton est donné d’emblée dans la scène du catéchisme où est posée aux enfants la question de l’humanité de Jésus. C’est, au-delà de cette humanité divine, celle du prêtre lui-même dont il s’agit, qu’il va devoir révéler et assumer. On va ainsi voir le doux agneau du début qui semble chercher le martyre (cf. : la scène où trois voyous le plongent à plusieurs reprises dans une fontaine publique jusqu’à l’étouffement) se transformer en loup aux colères terribles, allant jusqu’au passage à l’acte (sur les objets d’abord puis sur les gens). Dans le récit de cette assomption de l’homme chez un prêtre à la fausse vocation de saint, deux reproches peuvent être faits à mon sens à Moretti. Un : le propos a du mal à se dégager d’un récit parfois confus et inutilement encombré de personnages secondaires trop nombreux ou insuffisamment mis en valeur (l’ex-curé marié notamment, qui ne fait que laisser entrevoir le problème de la sexualité du prêtre sans le traiter vraiment). Deux : la psychologie des personnages est un peu trop caricaturale, notamment au niveau des rapports du frère et de la sœur, ce qui affaiblit l’ensemble du discours. Tel qu’il est, ce film mérite toutefois plus d’éloges que de reproches, mais il n’est pas au niveau des chefs-d’œuvre que Moretti nous donnera plus tard.
    Gonnard
    Gonnard

    240 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 mai 2009
    Moretti affectionne décidément le personnage du grand naïf, qui vit dans le passé, et qui espère pouvoir enrayer à lui tout seul les évolution négatives du monde moderne. Dans "Bianca" c'était le prof, quoi de plus logique de s'intéresser à présent à son adversaire traditionnel c'est-à-dire le prêtre. Mais c'est encore moins drôle, encore plus ridicule, encore plus ennuyeux. Vraiment, Moretti, je ne suis pas fan...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 mars 2008
    Le jeune prètre tente vainement d'apporter aux gens qui l'entourent de l'aide pour surmonter les difficultés de leur vie quotidienne. Il montre ainsi le décalage grandissant entre la religion et la vie moderne. On retrouvera un style similaire dans Palombella Rossa, lorsque Nanni Moretti s'interessera à la politique.
    La touche personnelle de l'auteur, bien connue désormais, consiste à poser des questions existentielles sur le ton léger de l'humour et de la dérision.
    JamesDomb
    JamesDomb

    102 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    La messe est finie est le cinquième film réalisé par Nanni Moretti. Récompensé par l'Ours d'Argent au Festival de Berlin en 1986, Moretti signe une oeuvre balançant entre ironie, comédie et tragédie. Tout ce qui fait le cinéma du cinéaste transalpin se retrouve dans La Messa e finita : la famille tient une place prépondérante et centrale dans le long-métrage ainsi que la filiation, les amis, la confession, la fraternité et le besoin de communiquer. Pas étonnant que l'on retrouve encore une fois chez Moretti une scène de petit-déjeuner, symbole d'une famille unie qui fait écho aujourd'hui à des scènes similaires dans Aprile, La Chambre du fils ou dernièrement dans Le Caïman. Moretti interprète lui-même Don Giulio, jeune prêtre qui, ayant quitté la petite île où il officiait depuis dix ans, vient d'être nommé dans une paroisse de Rome, sa ville natale. Il se retrouve confronté aux confessions de ses amis d'enfance qu'il n'a pas véritablement envie d'écouter surtout quand ils lui parlent de sexe. Il fait alors volontairement la sourde oreille en allant jouer au foot avec des enfants ou en montant le son de la radio plus fort. Ne sachant à quoi se raccrocher face à la tristesse quotidienne de ses amis, il compte alors sur sa famille...qui est aussi névrosée et désunie que ses fidèles. Personne ne veut de son aide mais lui en aurait bien besoin. Moretti passe du rire aux larmes en un clin d'oeil, de l'incompréhension à la révolte, de la colère à la détresse. Moretti est comme d'habitude soutenu par une galerie de personnages hétéroclites aussi réussis que sympathiques et émouvants (Margarita Lozano et Ferruccio de Ceresa). On suit le parcours émotionnel de ce jeune prêtre à travers la vie et le regard de ses amis perdus et de sa famille décomposée. La messe est peut-être finie mais la réussite de Moretti est indiscutable.
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