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Seb De Niro
44 critiques
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4,0
Publiée le 7 novembre 2024
Bon film criminel américano-japonais, avec un bon scénario (signé Paul Schrader) et de supers acteurs. Robert Mitchum fait partie selon moi de ceux qui assurent quoiqu'il arrive, sans avoir le besoin d'en faire des couches. Ambiance et approche plutôt crédibles selon moi. A savoir que Robert Aldrich devait réaliser le film, avec Marvin Lee. Martin Scorsese était également intéressé de diriger.
Premier scénario de Paul Schrader porté à l'écran du futur réalisateur et futur collaborateur de De Palma et Scorcese, " yakuza" ( 1974) ne connut pas un grand succès public et fût surtout un échec commercial.
Quand on voit le film aujourd'hui, on peut tenter de comprendre les raisons de l'échec de cet opus de Sydney Pollack pétri de qualités.
Schrader reprocha le choix de Mitchum comme personnage principal au détriment de Redford, remarque qui, selon moi, est pertinente même si Mitchum vieillissant ( ici dans son dernier grand rôle) ne démérite pas.
Le problème de " yakuza" vient sans doute de son ton. Finalement, c'est plus une œuvre qui traite de la confrontation de cultures différentes, du sens de l'honneur, de l'amitié qu'un simple film d'action qui se déroule dans l'empire du soleil levant.
D'ailleurs, les scènes d'action sont peu nombreuses ( la dernière est une grande réussite) peut-être un peu trop pour le grand public.
Cependant, Pollack montre avec " yakuza" ses qualités de grand metteur en scène qui étaient ici dans leur pleine florescence.
Sans vouloir minimiser Schrader comme cineaste ( il a montré dans plusieurs de ses opus l'étendue de son talent ), il me semble qu'il ne dépassa jamais Pollack sur le terrain de la realisation.
Paradoxalement " Yakuza" qui se présente sous la forme d'un film d'action est peut-être avant tout une œuvre d'ordre intimiste. Mais peu importe les conjectures car on a affaire, sans nul doute, à un très grand film.
Le film débute assez vite, voir trop, ainsi l'ex-détective accepte quasiment aussitôt la mission sans trop poser de question alors que les Yakuzas ne sont pas le gang du coin de la rue tout de même, et ce, même si de retrouver l'amour de sa vie est en soit une raison suffisante. A mi-chemin entre "La Maison de Bambou" (1955) et le "Black Rain" (1989), le film de Pollack permet de voir l'évolution d'une société ancestrale qui évolue malgré elle vers une modernité occidentale. Le contraste culturel occident/orient est évidemment la base qui enrichit une intrigue policière sommes toute assez classique. Le passé commun d'après guerre et le secret sous-jacent entre Kilmer et la femme japonaise est le plus intéressant et reste l'atout du film. Mais le film peut aussi donner la sensation qu'il aurait pu aller plus loin dans la violence. On sera bousculé par un dernier acte violent qui allie à merveille les armes feu à l'américaine et duels au sabre, avec en prime une scène marquante comme conclusion, un adieu douloureux dans tous les sens du terme qui est une des plus belles fins du cinéma selon un certain Quentin Tarantino. Site : Selenie
Superbe polar chez les Yakuza au Japon. Pollack retranscrit bien l'ambiance et leur code d'honneur. Mitchum est grand et Ridley Scott retrouvera le minéral Ken Takakura pour Black Rain 15 ans plus tard dans un film du même genre.
Un mélange de film noir et d'histoire sur les gangsters japonais intéressant, cependant l'histoire oscille entre sérieux surtout la partie japonaise bien retranscrite (même si elle comporte des clichés) , et à d'autres moments l'histoire est assez mauvaise car souvent des scènes ne sont pas crédibles, de plus elle est ennuyeuse par moment surtout quand Mitchum apparaît, on dirait que son rôle ne lui plait pas. Sinon les décors, l'image et les plans sont bon ainsi que la réalisation, il y a aussi quelques belles scènes d'actions . Dans l'ensemble je suis mitigé car l'histoire de base aurait pu être prenante mais a mon goût elle n'est pas aboutie et j'ai rarement vu un Mitchum aussi peu concerné par son interprétation, du coup on est pas dedans et le temps semble long.
Durant la décennie 1970-1980, Robert Mitchum tient ses derniers premiers rôles dans quatre policiers de bonne ou très bonne facture ("Les copains d'Eddie Coyle" de Peter Yates en 1973, "Yakuza" de Sydney Pollack en 1974, "Adieu ma jolie" de Dick Richards en 1975 et "Le grand sommeil" de Michael Winner en 1978). Concernant "Yakuza", il arrive sur le projet après qu'un temps Lee Marvin ait été envisagé sous la direction de Robert Aldrich. Suite au désaccord de Marvin avec la Warner, cette dernière engage Robert Mitchum. L'acteur refusant de travailler avec Robert Aldrich c'est Sydney Pollack qui est chargé de mettre en musique le scénario écrit par Paul Schrader et son frère. A son tour, Sydney Pollack exige la réécriture de nombreux passages. Schrader refuse l'exercice permettant à Robert Towne ("Bonnie and Clyde", 'Chinatown") de figurer au générique. En somme, les banales péripéties de la fabrication d'un film à Hollywood. Le ton particulier de ce polar décentré au Japon s'il a des atouts pour séduire, ne recevra l'assentiment du public et s'avérera un flop commercial. Pollack a choisi clairement de centrer son propos sur le décalage entre les traditions japonaises notamment celles des yakusas empreintes de principes immuables et la culture américaine. C'est Harry Kilmer (Robert Mitchum), ancien détective à la retraite débarquant à Tokyo pour aider un ami (Brian Keith) à solutionner l'enlèvement de sa fille suite à une affaire véreuse qui sera le vecteur de cette confrontation des cultures. Ayant un passé sentimental douloureux suite à son passage au Japon en tant que membre de la police militaire à la fin de la guerre (Seconde Guerre Mondiale), Kilmer va rouvrir cette blessure jamais vraiment refermée. Le film tente de mélanger de manière un peu artificielle intrigue sentimentale et policière . C'est ce que reprochera plus tard Paul Schrader à Sydney Pollack, pensant qu'un choix plus radical s'imposait. Cela peut évidemment se discuter. Mais Robert Mitchum affichant depuis quelques temps une fragilité très convaincante à l'écran, on peut penser que Pollack a voulu en tirer partie. L'acteur chevronné lui a donné raison. Comme dans "La fille de Ryan" (David Lean en 1970) et dans "Les copains d'Eddie Coyle", il ne déçoit pas, révélant avec délicatesse toute l'humanité de cet homme d'âge mûr remontant à la source d'une grande déception amoureuse. L'intrigue policière grâce la présence charismatique Ken Takakura, très familier des rôles de yakusas suit malgré tout son cours, structurée autour d'un code de l'honneur très particulier lui donnant une conclusion des plus étonnantes et émouvantes. Film de commande pour Sydney Pollack, "Yakuza" confine à l'exercice style plutôt risqué qui depuis a conquis des adeptes notamment Quentin Tarantino, grand fan du film.
Réalisé par Sidney Pollack, écrit par Rober Towne (futur scénariste de Chinatown) et interpréter par la légende Robert Mitchum, le film n'offre qu'un bon polar. L'histoire d'un americain vivant au japon va devoir se farcir la mafia yakusa...Il va alors etre aidé par le frere de sa ex femme (japonaise) et qui est un ancien yakusa ayant décrocher depuis 10 ans. C'est pas désagréable comme film mais c'est loin d'etre le meilleur sidney pollack. Réalisation pro mais sans réel génie.
Un américain qui tente de retrouver à Tokyo la fille d'un de ses amis, se retrouve confronter au code de l'honneur des yakuzas. Un polar original et stylé mis en scène par Sydney Pollack et interprété sobrement par Robert Mitchum.
Ecrit par Paul Schrader et Peter Towne, « Yakuza » est le premier film à véritablement se servir de l’opposition des cultures occidentales et orientales, et ceci sans décrier pour autant les codes et les valeurs traditionnelles japonaises. Vieillot, lent à se mettre en place et trop bavard, le film de Sydney Pollack doit son salut aux sursauts qui parsèment sa mise en scène et à son règlement de compte final qui sauve à lui seul tout ce qui l’a précédé.
Ce film donne une bonne représentation, je pense, des us et coutumes des Yakuza. Tout est fait pour nous faire ressentir l'honneur, l'abnégation et l'engagement de ces hommes. Tout y est régi par l'honneur et des principes indestructibles. Notre héros, le déjà vieillissant Robert Mitchum, va s'en rendre compte, bien qu'il connaissat déjà les coutumes japonaises pour y avoir gouté 20ans plus tôt. Le film a un peu mal vieilli mais cela lui donne aussi un certain charme.
Ce polar élégant des années 70 nous embarque dans le Japon des yakuzas au travers d'un scénario un brin alambiqué mais qui témoigne d'un vrai respect et d'une réelle fascination pour la culture du Pays du Soleil Levant. Parvenant à créer une atmosphère sombre et nostalgique, Sydney Pollack nous propose également quelques séquences de combat mélangeant sabres et armes de poing d'une impressionnante maîtrise. Inattendu et original.
Je suis tombé sur ce film sans rien en savoir et c’est toujours sympa de se lancer dans un film sans aucun a priori. Yakuza est un bon polar de Sydney Pollack avec l’immense Robert Mitchum. Ce qui est intéressant c’est l’opposition qui est faite tout le long entre la culture occidentale et la japonaise sans pour autant juger ou singer cette dernière ( d’autres polars tenteront de le faire par la suite avec beaucoup moins de réussite). Celle ci se retrouve jusqu’à son final qui va mélanger duel au sabre et au flingue. Face à Robert Mitchum Ken Takakura est brillant et compte pour beaucoup dans la réussite d’un film à l’ancienne mais qui a gardé une vraie vivacité.
Sydney Pollack signe un des premiers films US voire occidentaux à s'intéresser de près à l'ambivalence perpétuelle de la culture japonaise et aux Yakuzas en particulier. Si on peut être dérouté voire dérangé dans une première partie par une sorte d'admiration romantico-chevaleresque, presque une confusion entre samuraï et yakuza, la progression de l'histoire montre aussi toute la violence de ce monde et les principes moraux qui vont jusqu'à piéger les individus de façon totalement absurde. L'intrigue est assez classique mais rendue plus complexe par l'écheveau de codes d'honneur et de règlements de comptes entre japonais et entre japonais et gaijins. Un film intéressant de bout en bout.
Très inégal formellement et sur le fond , souvent maladroit et vieilli , plein de clichés . Quelques scènes bien menée cependant et Ken Takakura est très convaincant .
Une fois encore un grand merci à la chaine TCM pour nous faire découvrir des pépites telles que ce chef d'oeuvre peu connu de Sidney Pollack. Nous découvrons le fonctionnement de la pègre japonaise, ses coutumes, son sens de l'honneur, son influence sur la société nippone et ses interactions avec l'Amérique. La scène de combat au sabre est par ailleurs d'un réalisme hallucinant et parmi les plus impressionnantes que j'ai eu l'occasion de voir. Par ailleurs nous découvrons les dégâts causés par la guerre sur la société japonaise. Après les millions de victimes civiles durant la guerre, une plaie qui ne cicatrise pas facilement dans ses conséquences d'après guerre. Il faut dire que l'organisation Yakuza s'est particulièrement développée suite à la guerre. Dans le geste final de Harry Kilmer, nous voyons bien sûr un signe d'excuse personnelle, de profonde amitié pour Ken et ce qu'il représente mais nous voyons aussi de façon suggérée un signe de regret de la part de l'Amérique toute entière, du moins qu'elle aurait du avoir mais qu'elle n'a jamais eu.