En une phrase UNE RÉUSSITE. Bien tenue par des acteurs principaux d'un niveau certain. La très belle performance du regretté Chadwick Boseman ❤️, mais également de Sterling K. Brown dans le rôle de l'accusé, ou Kate Hudson dans le rôle de l'accusatrice.
L'avocat Thurgood Marshall (Chadwick Boseman) travaille pour le NAACP qui le missionne partout dans les Etats-Unis pour assurer la défense bénévole d'accusés afro-américains dans des procès souvent teintés de racisme. Une affaire, qui scandalise la Haute société blanche, vient d'éclater dans le Connecticut où un chauffeur de maître est accusé de viol et de tentative de meurtre sur l'épouse de son employeur (Kate Hudson). L'audience est présidée par un juge de parti-pris (James Cromwell), qui interdit à Marshall de prendre la parole. Aussi doit-il utiliser un jeune avocat inscrit au barreau (Josh Gad) pour assurer la défense de son client.
Thurgood Marshall est une figure américaine d'anthologie, aussi célèbre aux Etats-Unis que méconnue de ce côté-ci de l'Atlantique. Aussi n'était-il pas surprenant qu'un jour ou l'autre le cinéma se saisisse de sa vie. Hollywood aurait pu en faire un biopic classique en racontant son enfance dans une famille modeste du Maryland, le refus qu'il a essuyé du fait de sa race de rejoindre les bancs de l'Université du Maryland (un refus qu'il réussira une dizaine d'années plus tard à faire annuler dans une de ses premières affaires), sa formation à l'Université Howard auprès du doyen Charles Hamilton Howard, son premier mariage avec Vivian "Buster" Burey qui décède en 1955 d'un cancer du poumon, ses succès dans les prétoires et enfin sa consécration en 1967 avec sa nomination par Lyndon Johnson à la Cour suprême.
Bizarrement, le réalisateur Reginald Hudlin ne retient pas ce parti là. Il choisit de se concentrer sur une affaire plaidée par le jeune Thurgood Marshall en 1940 dans le Connecticut. Une affaire moins célèbre que celles qu'il gagna par la suite pour l'avancement de la cause des Noirs américains, notamment "Brown vs. Board of Education" qui met un terme à la ségrégation raciale dans les écoles publiques.
Du coup, "Marshall" devient un film de prétoire assez conventionnel, comme on en a déjà vu des dizaines, avec ses personnages stéréotypés et son lot de rebondissements. Certes, il se déroule dans les années quarante avec ses costumes et ses décors d'une folle élégance. Certes Kate Hudson - qui n'aura pas eu la carrière que son incroyable beauté laissait augurer - y est parfaite dans le rôle de la victime mythomane. Mais cela ne suffit pas à distinguer ce film semblable à tant d'autres. Sa seule originalité consiste dans l'attelage hétéroclite que Thurgood Marshall est obligé de former avec l'avocat Samuel Friedman, par la bouche duquel il est contraint de s'exprimer - même si ce duo formé d'un Noir et d'un Juif, pourtant fidèle aux faits, fleure un peu trop l'intersectionnalité des luttes pour ne pas être suspect.
Sorti aux Etats-Unis fin 2017, Marshall n'a pas réussi à se frayer un chemin en salles en France. Netflix, qui offre une panoplie particulièrement riche de "black movies" ("Le Blues de Ma Rainey", "Malcolm et Marie", "40 ans, toujours dans le flow", "Juanita", "High Flying Bird", "Beasts of No Nation", "Moonlight", "Loving", "I Am Not Your Negro", "La Couleur des sentiments", "Django Unchained", "La Ligne verte"...) l'a ajouté fin 2019 à son catalogue.
Encore une histoire vraie mise en scène avec brio et remarquablement portée par le regretté et talentueux Chadwick Boseman. Super soirée cinéma pour moi 👌😉
Le récit est prenant et bien mené et les acteurs parfaits mais la mise en scène trop classique et surtout le choix du scénario sont vraiment dommages. Au lieu de s'intéresser à la vie du premier juge noir à la cour suprême ou sur une autre de ses nombreuses victoires en tant qu'avocat, on choisit le procès d'une épouse qui ment sur un viol, ce qui contribue encore une fois au discrédit de la parole des femmes et de ce fait à la culture du viol.
Dans l’Amérique des années 40, Thurgood Marshall, avocat de la NAACP (Association Nationale pour le progrès des gens de couleur) est envoyé dans le Connecticut pour défendre un chauffeur noir accusé d’agression sexuelle et tentative d’homicide sur sa patronne. Pour pouvoir plaider dans cet Etat conservateur, il va devoir s’allier à Samuel Friedman, un jeune avocat juif spécialisé dans le droit des assurances et qui n’a jamais défendu de client dans un procès pénal. Ce drôle de duo va finalement se montrer plus complémentaire qu’espéré. Annoncé comme un biopic, ce film est plus une (énième) chronique judiciaire autour du combat pour les droits civiques de la minorité noire aux Etats-Unis. Un bon film, bien interprété, qui évite de sombrer dans le pathos gratuit mais ne s’avère pas d’une grande originalité dans son traitement.
En hésitant entre un buddy movie à la gloire de l'avocat des droits civiques qui transforme un petit confrère grassouillet en rhéteur du prétoire et un drame judiciaire aux ficelles plus grosses que des cordages d'amarrage, le réalisateur ne parvient pas à rendre l'intrigue plus subtile ni à nous surprendre. Aussi classique dans sa narration que dans sa mise en scène le film voudrait s'inscrire dans la dénonciation des ségrégations, violences et même génocides raciaux mais se contente d'effleurer ces thématiques qui ne servent que d'arrière-fond. Pourtant incarnés par un duo de complices acteurs convaincants, les personnages manquent de profondeur et de complexité. Une idée louable bien mal exploitée.
Comme c'est un sujet à la mode en ce moment, les films sur la ségrégation raciale aux States se suivent et se ressemble. Une fois encore, on nous montre maladroitement l'histoire de l'homme noir opprimé au millieu du XXem siècle. Malgré tout, il a le droit à l'éducation, de faire porter ses valises à un "blanc", de prendre la parole comme bon il lui semble (même la police du Texas lui cire les pompe si il le demande). Bref trop d' anachronismes, trop propre ce film est difficile à suivre tant il sonne faux. Vouloir parler des droits civiques tout en préservant le spectateur est une démarche qui n'est pas convaincante. Et une fois de plus je me demande si je payé 15€ tous les mois à Netflix pour ça ou si je vais résilier mon contrat
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18 103 critiques
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2,0
Publiée le 30 juillet 2020
À moins que Marshall n'ait été un détective privé bon marché suivi par de la musique jazz ringarde à tout moment mais surement pas un avocat. J'étais prêt à voir un biopic intéressant et on m'a servi un film de style Dick Tracy. J'étais très intéressé à connaître son histoire alors je suis passé à un documentaire sur sa vie. J'aime Chadwick Boswell mais je ne sais pas ce qui s'est passé avec Marshall - La vérité sur l'affaire Spellici. Je lui ai donné un 2 étoiles au lieu d'un zéro parce qu'il y avait beaucoup de travail mais malheureusement pas du bon travail...
Magnifique histoire entre deux avocats l’un juif et l’autre noir qui mène un combat pour innocenté un homme accusé de viol dans une époque vraiment pas favorable au noir et ni au juif.
Superbe présence des acteurs principaux. On voit et l'on sent la difficulté de l'époque , même si les scènes dans le film ne font que les relatés sans nous mettre une situation dérangeante et mal à l'aise. Le film se laisse regarder avec plaisir et nous permet de découvrir un Biopic inconnu pour nous les français