Il est partout et bon nulle part. Dès qu'un producteur un peu avide d'argent et souhaitant exhumer une vieille franchise pour en sortir une suite en direct-to-video moisie, il fait appel à lui : le néerlandais Roel Reiné auteur de quelques perles telles que Le Roi Scorpion 3 ou Death Race 2. Maintenant que les présentations sont faites et qu'un mauvais pressentiment m'assaille doucement mais sûrement, rappelons que le film de 1993 signé John Woo avec Van Damme avait lancé la carrière du futur réalisateur de Broken Arrow à Hollywood. Avec le recul, pas sûr que ce fut le bon choix mais c'est comme ça. Donc Chasse à l'homme 2 est...une chasse à l'homme organisée par le psychopathe de service, comme le veut tout bon DTV d'action, accompagné de quelques gros bras dans la jungle thaïlandaise. Un pays que Reiné doit particulièrement bien aimer pour avoir déjà planté ses caméras là-bas pour Le Roi Scorpion 3 et L'homme aux poings de fer 2. Non, en vrai, il s'en fout certainement de ce pays, c'est juste que c'est pas cher. C'est vrai que les paysages sont plutôt jolis comme la villageoise qui va venir prêter main-forte au héros. Mais ce qui nous intéresse, c'est Adkins. Si ses performances martiales seront systématiquement mises en valeur par un ralenti, elles restent efficaces en comparaison de ses petits copains de l'action sortant en vidéo qui eux ne lèvent plus trop la jambe. Pour leur défense, c'est vrai qu'ils sont aussi deux fois plus âgés. Bref, difficile de dire qui est la proie et le chasseur ni l'intérêt d'avoir à organiser une telle chasse vu le destin qui attend les méchants. Quant à Adkins, il paraît qu'il est lourdement affecté par la perte de son meilleur ami (qu'il a lui-même tué à mains nues, sacré sens de l'amitié chez lui). Dans les faits, comme il arbore toujours le même air, ça n'a pas l'air de lui peser outre-mesure. Reiné rattrape un peu la mauvaise impression laissée par ses derniers films. On ne s'ennuie pas vraiment même si, à aucun moment, Adkins ne donne la sensation d'être en danger. Or, dans ce genre de films, il faut qu'à un moment tu aies ce sentiment que le personnage principal ne puisse pas s'en sortir. Non, Adkins s'en fout. Le générique de fin le montre en train de se balader tranquillement dans les rues de Bangkok comme n'importe quel touriste. Comme si rien de tout cela ne s'était passé. Si vous cherchez une prochaine destination pour vos vacances..suivez le guide.