Ces histoires de scandale financier touchant une immense entreprise américaine, on commence à bien connaître, mais pourquoi pas : le sujet est et sera probablement toujours d'actualité désormais, le scénario ayant un minimum à proposer niveau rebondissements et faux-semblants. Malheureusement, un immense problème se pose ici : la réalisation. Rien que pour ça, je comprends parfaitement que le film ne soit pas sorti en salles. Les cadres, le découpage, le montage, la manière d'intégrer certains personnages dans le récit : la maîtrise du savoir-faire le plus basique chez Shintaro Shimosawa semble proche du zéro, plombant totalement toute velléité pour élever à un niveau convenable « Manipulations ». L'arrivée dans le récit de Lee Byung-Hun est proche de l'incompréhensible, les quelques scènes qui devraient faire de l'effet sont presque systématiquement plates, Josh Duhamel faisant également pâle figure dans le rôle-titre. Dommage, car il y avait une volonté louable de rendre ambigu presque chaque protagoniste, et même si on se demande ce qu'ils sont venus faire là, Anthony Hopkins et surtout Al Pacino donnent de leur personne, le second s'offrant probablement le meilleur moment du film, malgré une mise en scène la gâchant, à nouveau, en grande partie. Bref, voilà un titre qui aurait pu être assez convenable s'il avait été confié à des mains un minimum professionnelles : ne vous laissez pas berner par quelques noms prestigieux, ce qui aurait été un événement dans les années 90 ne l'est plus du tout en 2016.