Samouraï Academy s’inspire de la comédie Le Shérif est en prison et met en scène des personnages dont les préjugés renvoient à notre société actuelle. Pour autant, le film est résolument tendre et optimiste. Mark Koetsier précise :
"Kakamucho est emblématique des petites villes de westerns, poussiéreuses, lugubres, dans le plus pur style des films de Sergio Leone, et tranche avec les teintes vives et pétillantes du palais de l’ignoble Ika Chu."
"Nous avons délibérément exagéré les lignes et les couleurs des décors, qui évoquent le tempérament bien trempé des habitants. On y retrouve une opposition entre les riches du palais et les pauvres de la petite ville."
Rob Minkoff et Mark Koetsier possèdent chacun un CV impressionnant. Le premier a, entre autres, réalisé Le Roi Lion (1994), mais aussi Stuart Little (1999), Stuart Little 2 (2002), Le Manoir hanté et les 999 Fantômes (2003) et Le Royaume interdit (2008).
Le second a quant à lui animé des personnages d’une trentaine de longs métrages et séries comme Scar dans Le Roi Lion, le gouverneur Ratcliff dans Pocahontas, Jane dans Tarzan, Esmeralda dans Le Bossu de Notre-Dame, etc. Par la suite, il a été engagé chez DreamWorks comme story-boardeur.
Le compositeur Bear McCreary a eu envie de collaborer sur Samouraï Academy parce qu’il y voyait l’occasion de mêler plusieurs genres et styles : "J’adore l’énergie intense des films d’arts martiaux, l’immensité des paysages de westerns et l’humour de Mel Brooks."
"La musique de western et celle du cinéma d’arts martiaux sont de styles différents, mais on y trouve pourtant à chaque fois des motifs musicaux audacieux traités de manière stylisée.
En amont du projet, il a cherché à mêler des sonorités orientales à des mélodies propres au western, revisitées à la manière des années 1970. Il s’est ainsi inspiré des bandes originales d’Ennio Morricone, Akira Ifukube et Lalo Schifrin.
Dans leur approche, les animateurs ont d'abord étudié la performance des acteurs de doublage avant de s’atteler à l’animation proprement dite. Pour la chorégraphie des combats, Rob Minkoff, Mark Koetsier et Chris Bailey ont filmé d’authentiques affrontements en prises de vues réelles pour que les animateurs puissent ensuite s’inspirer d’éléments tangibles en ce qui concerne les scènes d’action.
L’équipe effets spéciaux de Cinesite a d’abord travaillé le rendu de l’eau, si bien que les animateurs savaient où les personnages étaient censés se trouver et à quelle vitesse ils devaient se déplacer. Cette méthode leur a permis de faire en sorte que ce soit la force du courant qui emporte les personnages.
"Samouraï Academy puise librement dans la culture occidentale et les traditions orientales. Riche en scènes d’action, cette comédie repose beaucoup sur ses personnages irrésistibles et livre un formidable message de tolérance et d’ouverture sur les autres."
Dans la version originale de Samouraï Academy, le réalisateur Mel Brooks prête sa voix au Shogun. Un clin d'œil au maître de la comédie qui a réalisé Le Shérif est en prison, dont le film d'animation s'inspire.
Pour Jimbo, l’équipe animation a adopté certaines techniques pour faire en sorte que le personnage soit dans la retenue tant qu’il est le maître instructeur de Hank. Puis, il devient rapide comme l’éclair ! De son côté, Hank est affublé d’un très long torse et de petites pattes, si bien que les animateurs ont dû tenir compte de ses contraintes physiques, puis exagérer ses mouvements en évitant que le personnage soit totalement invraisemblable.