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calliphilus
8 abonnés
77 critiques
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4,0
Publiée le 23 novembre 2017
Vu à Caluire en V.O. et en première diffusion lors du festival du film italien. Un régal de comédie italienne et un scandale pour les diffuseurs français qui ne pensent qu'à nous inonder de navets hollywoodiens. En effet, cela fait deux ans que ce film est sorti en Italie et rien en France sinon d'indigestes torchons américains gonflés de clichés, de grossièretés, d'explosions en tous genres et d'hémoglobine. Déjà, les chefs d’œuvres de Pavel Louguine passent en douce dans des salles confidentielles. Maintenant, c'est l’ignorance du cinéma italien. Il y en a vraiment assez de ce mercantilisme! On croyait le cinéma italien mort, ce film délicieux vient nous rappeler qu'il n'en est rien. Tous les acteurs sont excellents, les dialogues sont pleins d'humour, le montage nerveux et le scénario inventif avec ce qu'il faut de rebondissements. Juste sur la fin une légère baisse de tension et un peu de redite mais l'humour sauve tout. Merci de me rejoindre dans ma revendication pour une diffusion plus large des bons films du monde entier qui ne bénéficient pas de la puissance commerciale américaine mais qui nous apportent un peu d'air frais et d'originalité.
Si c'est méfiant vis à vis d'un métrage sorti par un distributeur " spécialisé dans la diffusion de films d'inspiration chrétienne "(fiche Wikipédia) mais intrigué par la critique qu'en fait Charlie Hebdo que le spectateur cartésien prend son ticket, bien raison il aura eu d'avoir forcé sa circonspection car Tout mais pas ça est une belle surprise bourrée de situations cocasses, de punchlines -"Tu as déjà vu (Jésus de Nazareth de Franco Zeffirelli)? Me raconte pas la fin ! "- remarquablement interprété ( avec, en tête, un Marco Giallini excellent en chirurgien odieux et égocentrique qui retrouve son humanité, et qui rappelle souvent, par son jeu et son physique, le Bryan Cranston de Breaking Bad ) et un finale plein d'émotion qui évite le prêchi-prêcha qu'on sentait poindre pour se conclure intelligemment d'une façon qui ménage à la fois croyants et mécréants.
Excellent film comique dans la tradition des meilleurs films comiques italiens. on pleure de rire, Ce qui n'empêche pas un fond psychologique intéressant. A voir absolument
Ne pas se fier au titre français de Se Dio vuole. Tout mais pas ça ! semble annoncer une comédie bien grasse comme notre cinéma hexagonal est capable d'en produire à la chaîne. Ce film d'Edoardo Falcone, jusqu'alors scénariste, est certes une comédie mais sans trace de vulgarité et assez maligne pour aller là où on ne l'attend pas. Pourtant, le début du film laisse craindre le pire avec ses personnages aux caractéristiques proches du cliché : un chirurgien égocentrique et cynique, une femme au foyer frustrée, un fils qui ne veut pas suivre les traces du père mais celles de Dieu, une fille frivole mariée à un benêt seulement intéressé par l'argent. L'élément perturbateur sera un prêtre mais pas tout à fait dans le sens où on l'attendait. Les voies du Seigneur y sont vraiment impénétrables. Gentiment caustique, Tout mais pas ça ! impose en douceur sa critique d'une famille embourgeoisée jusque dans ses certitudes et prend à contrepied à plusieurs reprises y compris dans son final surprenant. Bien entendu, c'est avant tout un divertissement qui n'a pas l'ambition de faire se confronter science et religion, du moins pas dans la profondeur, mais qui relève assez bien son défi de faire sourire en empruntant les voies du feel good movie. La mise en scène est passable et l'interprétation assez inégale, rehaussée par Alessandro Gassman et Laura Morante. Ce film ne sort en France que deux ans et demi après son exploitation italienne. En général, c'est mauvais signe mais pas dans ce cas.
Ancien gibier de potence, Pietro (Alessandro Gassman) a trouvé la foi en détention, et s'est fait prêtre en en sortant. Tommaso (Marco Giallini) est un brillant chirurgien cardiaque, pour qui la religiosité est (devenue ?) étrangère. Ces deux quinquas n'avaient donc aucune raison de se rencontrer. Moins encore de s'apprécier, de devenir amis.... C'est pourtant ce que nous conte Edoardo Falcone, avec cette première réalisation (par scénariste chevronné). "Se Dio vuole" illustre les voies de Dieu, qui sont impénétrables : le praticien rigide, au coeur sec et bourré de préjugés, craignant ("Tout, mais pas ça" - titre pour la France) que son fils renonce à ses études de médecine, pour entrer au séminaire, approche "under cover" le charismatique curé, sûr de lui découvrir quelque vilain dessein, quand Don Pietro, le devinant, entreprend (subtilement) de le convertir (à l'empathie, et l'attention aux autres...!). Notre Dieu est dans toute chose, et il n'est que bonté : un message plein de tendre humanité. La forme, presque d'une parabole (moderne) - Tommaso, aveuglé par l'égoïsme, ouvre les yeux (spoiler: quand Pietro risque de fermer les siens - fin "ouverte") , n'est pas parfaite, mais il y a de bonnes résonances de comédie... à l'italienne. Interprétation convaincante : outre le duo, on a plaisir à retrouver Laura Morante, en épouse délaissée.
Très bonne surprise que cette comédie grinçante qui retrouve l’esprit des grandes années de la comédie à l’italienne en actualisant sa critique sociale de la bourgeoisie en des temps postmodernes.
On s'attend à une grosse farce avec des gags faciles et un scénario convenus, mais "Tout mais pas ça" ce n'est pas ça du tout. Le film est subtile, fin, drôle sans être burlesque et finalement émouvant. Pas le film du siècle et sûrement pas la meilleure comédie de l'histoire du cinéma italien, mais tout de même un excellent film qui mériterait bien plus que deux minuscules salles à Paris. Le film a eu un grand succès en Italie, il le mérite. Mais pourquoi est il si mal diffusé chez nous,
Tout mais pas çà... Vu en avant-première. Hormis le titre (franchement pas terrible...) cette comédie italienne est génialissimo ! ! ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri. Je comprends pourquoi ce film a été un succès en Italie. C'est très fin, respectueux, très très bien écrit, très bien interprété. VRAIMENT MERCI
Le sujet (opposition père-fils) n’est pas nouveau : un chirurgien, spécialiste du cœur, version italienne du Dr House, athée, anticlérical et menant une vie très aisée (le balcon de son appartement donne sur le château Saint-Ange à Rome) mène l’enquête pour connaître la raison de l’arrêt des études de médecine de son fils, tout en gérant sa femme (au foyer et qui regrette son passé de féministe) et sa fille (inculte et soucieuse de sa beauté). C’est une comédie menée tambour battant (dès les premières images, au son d’une musique rock en salle d’opération) avec des dialogues caustiques et drôles, un sens du rythme, une chute après chaque scène importante et un scénario bien construit. On a, aussi, le plaisir d’y voir jouer, dans le rôle d’un prêtre décoiffant, Alessandro Gassman, 50 ans, fils de Vittorio Gassman. .
Enfin ! Avoir enfin, grâce à ce film, retrouvé l'esprit de ces comédies italiennes signées Risi, Comencini, Monicelli que nous avons "tant aimé". Le plaisir aussi de voir en Alessandro Gassman le digne héritier de son père et de faire connaissance avec l'excellent Marco Giallini, qui n'aurait pas souffert de la comparaison en tournant avec Sordi ou Mastroianni. Seule fausse note : le titre. Tout mais pas ça ! Effectivement. Tout, sauf un titre aussi stupide. Pourquoi ne pas conserver le titre italien (Se Dio vuole) que tout le monde peut comprendre pour un film qui, en toute hypothèse, ne peut exprimer toute sa saveur qu'en étant vu version originale.
Ce film ose traiter du rapport à la foi aujourd'hui en occident déchristianisé. Je craignais des caricatures ridicules et du grandiloquent italien, et bien non. C'est abordé avec finesse, humour et respect de chacun.
Sujet délicat, la confrontation (en Italie de surcroît) de l'athéisme et la foi. Le thème est traité par l'humour italien (film vu en VO, pour les italophones complets, privilégier cette version,ne serait ce que pour l accent romain « midinette » d'Ilaria Spada), qui existe au même titre que l'humour british ou l'humour juif. La fin, tragi-comique du plus pur style burlesque italien en est l'apothéose. Marco Giallini et Alessandro Gassman s'affrontent dans un face à face piquant, humain où a contradiction intellectuelle est toujours acceptée par l'autre.. La satyre en filigrane de docteur House est succulente. Les seconds rôles complètent à merveille ce tableau dans lequel Giallini finit par se retrouver encercler, assiégé par ceux qui l'entourent. Les répliques ne manquent jamais d'esprit et s’enchaînent dans un rythme soutenu. On rit fort de temps à autre, on sourit tout le temps, même après le clap de fin, ce qui est la meilleur des compositions.
Une comédie bien menée sur le fait d'accepter un engagement dans la foi chrétienne. Une jolie progression dans le récit avec différents intervenants plus ou moins dans le cadre de la caricatures d'une bourgeoisie italienne. Par contre la fin m'a laissé pantois je n'ais pas compris ce que venais faire ce dernier évènement dans une comédie. A mon avis une vraie mauvaise idée qui ne se justifie aucunement.
Une sympathique petite comédie italienne.. C'est léger, très amusant et rempli de bonnes intentions. Loin d'être un chef d'oeuvre mais on passe un bon moment. Par contre les doublages français sont très moyens, je recommande fortement de voir le film en version originale. 3/5