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Pascal
157 abonnés
1 625 critiques
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4,5
Publiée le 14 janvier 2024
Cassavetes représentant emblématique du cinéma américain indépendant, réalise avec ce film le seul polar de sa carrière de metteur en scène (1976).
Toutefois, il ne faut pas se tromper, on n'est pas avec " meurtre...." ( A sa sortie en France il avait le titre de " le bal des vauriens") dans le registre du cinéma de genre.
Le canevas du scénario ( le propriétaire d'un club de streap tease contracte une dette de jeu auprès de la pègre. Ces derniers vont l'acculer et lui tendre un piège) est un faux semblant de polar ; il s'agit ici de proposer ( c'est mon hypothèse) le portrait de la solitude de la condition humaine et du sentiment de vide face à l'existence.
Destiné à l'amateur de cinéma d'auteur ( l'action, le meurtre du titre, ne présente qu'un attrait secondaire), l'essentiel du film repose sur la description psychologique du personnage principal ( formidable Ben Gazzara) au travers de ses rapports avec son entourage ( dont certains membres parmi les plus intimes le trahiront).
Sur ce point, il faut être attentif lors d'une des scènes finales, sorte de mise en abyme, ou l'on comprend que Cosmo Vitteli a aussi été trahi de façon encore plus intime qu'on le croyait.
Il existe une version longue du film. Les amateurs de la filmographie de Cassavetes et de cet opus, ne la manqueront surtout pas.
Dans une ambiance qui m a fait beaucoup penser à Mean Streets mais de l autre côté de l Amérique, John Cassavetes signe un excellent polar. Un polar ou un homme qui croyait toucher le succès provoque lui même sa chute et semble se débattre dans des sables mouvants. Ben Gazzara fait merveille avec ce personnage qui veut en mettre plein la vue mais qui sent bien que son château de carte menace de s écrouler à tout instant. C est un excellent polar d ambiance et de personnages, un film fataliste et pessimiste.
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1,0
Publiée le 19 juin 2021
Meurtre d'un bookmaker chinois est film pseudo artistique qui se fait passer pour un film de gangsters mais qui est tellement ennuyeux que c'est une forme de punition de la regarder. Les répliques sont marmonnées et dans de nombreux cas inaudibles même si rien d'intéressant n'est dit de toute façon. Avec un montage incroyable des scènes redondantes et insignifiantes comme celle du club de strip-tease qui sont répétées à l'infini. Aucun autre personnage que celui de Ben Gazzara n'est développé même de loin. Les gros plans extrêmes et la caméra tenue à la main donnent mal à la tête. Les fréquents éclats de lumière dans l'objectif de la caméra et les scènes de nuit trop sombres ne font qu'ajouter à l'ineptie de ce gâchis improvisé...
Cassavetes suit les codes du film mafieux par excellence dans "Murder of a Chinese Bookie", tous les éléments sont là: club de Strip Tease, dette de jeu et meurtre. Cependant, le réalisateur aborde le genre d'une manière un peu différente de Scorsese ou encore Coppola. Plus que l'intrigue, c'est surtout l'humain qui l'intéresse. Cosmo Vittelli (Ben Gazarra) aime plus que tout au monde ce club, une création de sa personne, une fierté pour un être marqué par la guerre et le manque d'amour de ses parents. Creuser la psychologie de ce personnage est presque le seul but de Cassavetes, le scénario quant à lui étant très classique. Ce qui l'est moins est par contre la façon de l'aborder. La scène du meurtre ne ressemble pas aux classiques du genre, tout est suggéré. Cette scène est d'ailleurs très réussie, pleine de suspense. Ce Cassavetes n'est pas un polar mais film sur un homme, sur l'humain, sa psychologie, ses sentiments. Un polar "auteuriste" américain comme il y en a peu.
Quelle déception. Je m'attendais à un chouette film d'action, des rebondissements, du suspens,... Rien de tout ça. Tout est super mal filmé, les acteurs sont pas terribles. Le pire reste l'histoire : 20 minutes pour qu'on nous dise qu'il a une dette de jeu (on ne nous montre même pas le jeu !), 35 minutes pour qu'on nous parle du chinois et seulement 45 pour qu'il commence la chasse à l'homme ! Et tout le reste n'est pas interessant et ne sert pas à l'histoire. Non vraiment j'ai été déçu et je trouve ce film raté. Il y a de rares jolis plan...
Style film noir contemporain. C'est un avis personnel. J'accroche pas du tout au cinéma de ce réalisateur. Il y a une certaine nonchalance des plans. Une sophistication pénible. Et ici manque de bol un thème que je déteste les films de mafia
Un film marquant. Etonamment dans la salle je trouvais l'histoire assez pauvre, mais depuis quelques jours je n'arrête pas d'y repenser. Les acteurs sont excellents et les prises de vues géniales.
Un film en état de grâce d'un acteur/réalisateur de génie. Dans ce film, tout est sensibilité. Ça ne passe pas par l'intellect. On suit la dérive aussi désespéré en réalité que joyeuse en apparence de Ben Gazzara, dans une spirale infernale et séduisante. On est dans un milieu interlope et pourtant, aucun voyeurisme dans cette boite minable de striptease des années 70. Ce film est unique en son genre. Et Casavetes, est un des plus grands réalisateurs anti-hollywood.
un film que l'on peut regarder comme le précieux témoignage d'un époque kitch et burlesque, ou comme le dit kritikart «la cartographie d'un homme seul» entouré de nichons.
De John Cassavetes, je n'avais vu que « Gloria », considéré comme l'un de ses meilleurs films mais aussi l'un de ses plus impersonnels. C'est loin d'être le cas pour « Meurtre d'un bookmaker chinois », mais je crains hélas que ce ne soit vraiment pas le Cassavetes que je préfère... Indiscutablement il y a un vrai bonhomme derrière la caméra, on sent que celui-ci est investi à fond, Ben Gazzara est excellent et certaines scènes plutôt réussies, le film gardant une certaine allure jusqu'au bout. Mais que de poses « auteuristes », de dialogues n'en finissant pas, de scènes étirées de façon totalement injustifiée... Rapidement je me suis senti sortir de l'œuvre et n'y suis retourné qu'à quelques occasions, l'ami John voulant tellement aller à contre-courant du cinéma commercial qu'il en oublie l'essentiel : le plaisir, l'intensité, l'émotion. Reste le fameux meurtre du titre, virtuose et pour le coup nous scotchant totalement à notre siège, démontrant ainsi bien que l'auteur de « Husbands » était tout à fait capable de nous séduire lorsqu'il veut bien s'abandonner au « vrai » cinéma, scène qui justifierait presque à elle seule la vision du film... Bref, il est aisé de lui trouver des qualités à ce vrai-faux récit criminel, mais l'ennui prenant finalement assez aisément le pas sur le reste, difficile pour moi de vraiment vous le conseiller, si ce n'est pour les points évoqués précédemment. Et dire que la version d'origine durait presque 30 minutes de plus...
Immersion dans la vie de Cosmo Vitelli, gérant d’une boîte à strip-tease minable de la côte ouest, qui se retrouve cerné par des mafieux à cause de dettes de jeu. Mélange de thriller et de film noir très années 70, un Cassavetes intéressant avec, malgré un récit assez décousu, quelques scènes énormes et un sublime Ben Gazzara, ce qui en vaut déjà largement le détour.
J. Cassavetes est sans nul doute un cinéaste américain très important, une pièce essentielle du paysage cinématographique américain et son style a fait école. Seulement voilà, avec ce petit polar, on remarque aussi quelle caricature il est et son manque d'implication dans les scènes "de genre" comme j'avais déjà pu le remarquer dans "Gloria". Le départ est bien foutu et l'immersion dans la vie de cet homme qui se la raconte grave est bien prenante, surtout que B. Gazzara le porte avec un talent et un charisme qui paraît presque facile. Seulement voilà, la caméra tremble pour rien et l'image sale n'arrange pas les choses. Ça fait genre documentaire pris sur le vif mais c'est aussi un peu pénible. Puis notre sympathique loulou va devoir tuer un homme et là, le film devient plus tendu et on a droit à quelques séquences vraiment bien foutues même si le bougre s'introduit assez facilement au sein d'une baraque bien gardée. Les scènes de fusillade sont assez plates et le final laisse un peu pantois. Reste quelques plans nichons assez sympathiques et le portrait en creux des gens du club, un film qui se laisse regarder sans trop d'ennui mais qui ne raconte pas grand chose au final. Ce qui ne me pose pas de problème quand il s'agit d'un blockbuster mais pour un film d'auteur qui se veut être une réflexion sur le genre humain, c'est un peu problématique.
C'est un film qui m'a laissé pantois. Tant par son style, que par son histoire. Le film de J. Cassavetes a une image sombre, presque sale et réaliste. C'est ce qui m'a marqué dès le début. On oscille entre le documentaire et la fiction. Caméra à l'épaule, on suit le patron (B. Gazzara) d'un strip-club chic, entouré de femmes sexy et d'un staff un peu fatigué et bouru. L'ambiance des nuits américaines des seventies est impeccable et le tout se suit avec une certaine curiosité. Malgré le noir constant à l'écran et le flou constant qui donne un certain charme au film. Finalement, il semble que le tout ne soit pas si important dans le film, très calme mais en même temps vivant. L'aspect réaliste du film offre une linéarité moins cinématographique et les décors redondant, une boucle narrative assez lassante. Mais le film possède aussi sa force dans sa faiblesse. La tension qui monte, l'imprévisible qui sommeil, ce charme de l'instant. Du coup, même lassé à certains moments, le film dégage suffisamment d'aura pour toucher la corde émotionnelle, même s'il reste à la fin comme un goût amer et un certain ennui d'un récit un peu décousu et des dialogues parfois lourds.
"Meurtre d'un bookmaker chinois" est l'histoire d'un type arrogant et sûr de lui, qui va tout perdre en l'espace de quelques heures. Autrement dit, John Cassavetes s'intéresse au passage d'une situation sereine et donc banale à une situation de crise qui fait réfléchir son personnage sur lui-même et sur la vie en général. Le film est à la fois porté par un Ben Gazzara intense et fascinant dans un rôle particulièrement complexe, et par une mise en scène d'une précision redoutable, construite selon une logique de captation. Ainsi, comme une série de fragments, le film et la personnalité du personnage principal progressent sans cesse et se construisent tel un puzzle. Et si la démarche de la réalisation est passionnante, elle ne parvient pas totalement à habiter chaque scène, et donc de donner ce supplément d'âme qui aurait pu faire de "Meurtre d'un bookmaker chinois" un grand film.