Avec Curve, Ian Softley propose un film simple mais efficace, dont on regrettera peut-être un dénouement un peu trop rapide.
Au casting excellent choix que Julianne Hough. Elle livre une prestation vraiment intéressante, convaincante, pleine de volonté, on s’attache à son personnage, bref, c’est solide, et elle porte le métrage à bout de bras. Face à elle Teddy Sears. Plutôt pas mal aussi, mais son personnage n’est pas assez dégrossi, et l’acteur aurait pu être encore un peu davantage sadique. On ne le sent pas assez investi par sa volonté de faire mal ! Pour le reste rien de notable à souligner, c’est vraiment très aux marges, donc peu impactant sur le film.
Le scénario est bon. C’est simple encore une fois, pas de chichi, et le film le prouve par une durée tout de même courte de moins d’1 heure 20. Globalement c’est original, il y a des moments de tension, mais on reste quand même sur quelques lieux communs du genre pour certaines situations, et le dénouement est en-dessous de ce que j’espérai. Ce dernier ne m’a pas complètement convaincu, j’aurai aimé quelque chose de plus singulier, de moins abrupt aussi, car en effet quoiqu’on en dise, il y a quelques invraisemblances dans cette partie-là du film. Tout en restant de qualité donc, l’histoire était perfectible.
Visuellement pas de reproches particuliers. Les décors sont corrects, il y a quelques effets spéciaux perfectibles mais honorables pour ce genre de film à budget limité, la bande son est bonne et originale pour le coup, et la mise en scène est signée d’un réalisateur plutôt correct, qui a déjà livré des films soignés, et ici il ne démérite pas, faisant preuve d’une plaisante sobriété. Alors c’est un film classé épouvante-horreur, mais en vérité, sauf la fin, on ne peut pas dire que Curve soit très violent, en tout cas d’un point de vue purement graphique.
Pour conclure je dirai que Curve mérite le visionnage, surtout si vous aimez le genre. Emmené par une Julianne Hough surprenante, c’est un petit film bien fait, qui n’atteint toutefois pas la profondeur viscérale, inquiétante, tendue, de certains de ses collègues traitant d’un sujet proche. 3.5