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Le film d'Ariane
79 abonnés
179 critiques
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3,5
Publiée le 16 décembre 2016
En compétition à Cannes cette année, reparti avec le Prix de la Mise en scène, après la Palme d’Or reçue en 2007 pour « 4 mois, 3 semaines, 2 jours ». Tout ça pour dire que le réalisateur de cette comédie dramatique (Cristian Mungiu) n’est ni un inconnu, ni un débutant, même si le cinéma roumain ne jouit pas encore du retentissement populaire qu’il mérite dans notre pays. J’espère que ça ne durera pas tant ce qui nous parvient depuis quelques années est d’une formidable intensité. Romeo, médecin respecté, a tout mis en œuvre pour qu’Eliza, sa fille adorée, puisse quitter rapidement la Roumanie, qu’il juge corrompue, pour étudier dans une prestigieuse université britannique. Elle doit pour cela obtenir son Bac, une formalité pour la jeune fille dont les performances scolaires ont toujours été excellentes. Mais quelques jours avant l’examen, Eliza se fait violemment agresser. Blessée et traumatisée, sa participation au concours est compromise. Son père va alors faire jouer ses relations pour qu’elle ait son diplôme, au mépris des principes qui sont les siens et des valeurs d’honnêteté et de probité inculquées à sa fille. Le film interroge notre sens moral. Jusqu’où serions-nous prêts à aller pour nos enfants, quel degré de compromis ou de compromission sommes-nous capables de franchir pour servir nos intérêts propres sans tenir compte de l’intérêt général ? En même temps que Romeo tente par tous les moyens plus ou moins (il)légaux d’aider Eliza, la famille implose et part en lambeaux (le père trompe la mère et personne n’est dupe, la maîtresse menace de se barrer et la grand-mère flanche). Victimes d’actes de malveillance dont la violence et la soudaineté entretiennent l’ambiance oppressante et délétère, chacun va devoir réfléchir aux conséquences de ses actes. Le récit est (trop ?) complexe mais remarquablement construit et l’engrenage infernal dans lequel se noie Romeo est proprement glaçant. J’en suis sortie des questions plein la tête… ce qui je pense est plutôt bon signe !
Avant d'être une véritable prise de conscience sur la société, en particulier roumaine, Baccalauréat est une satire sociale qui met en scène un médecin qui cherche à tout prix à garder le contrôle sur l'avenir de sa fille. Celle-ci doit absolument réussir son baccalauréat avec une note très supérieure pour intégrer une prestigieuse école. Tourné en longs plans-séquences, le film nous emprisonne dans le parcours, quasiment pas à pas, de ce père de famille. Les échanges, les magouilles sont d'une cocasserie qui vont ensuite se noyer dans un sentiment d'injustice lorsque les choses ne vont pas se passer comme prévu. En effet, sur le chemin du lycée, la jeune fille va se faire violer sous le regard fuyant de passants qui ne réagiront pas. En un rien de temps et après nous avoir mis en confiance dans l'humour, le réalisateur de 4 mois, 3 semaines, 2 jours, pose la question de la culpabilité et nous invite à réfléchir sur notre rôle de porter assistance aux personnes en danger. Mais il ne s'arrête pas là, il met aussi en avant les histoires réelles de corruptions dans le pays. Sous ses traits de drame presque comique, Baccalauréat nous piège ensuite astucieusement dans un polar dont on ne ressort pas indemne. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Dans une petite ville de Roumanie, Baccalauréat suit le cheminement d'un bon père de famille amené à compromettre son honnêteté habituelle pour venir en aide à sa fille à la veille de son examen de fin d'études, et lui garantir ainsi un avenir plus radieux. À plusieurs reprises, on a l'impression que l'intrigue et la tension vont s'intensifier, que le ton va monter, que l'étau va se resserrer ou au contraire le mystère s'éclaircir mais non, le film suit son petit bout de chemin monocorde à coup de conversations à demi-mots, de petites faveurs accordées ici et là et de scènes quotidiennes dans des intérieurs miteux. La conclusion qui n'en est pas vraiment une n'apporte ni réponse, ni morale. Le personnage de ce père dévoué est quand même bien étudié et ses tourments intérieurs bien exposés. Pas inintéressant mais pas renversant non plus.