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In Ciné Veritas
89 abonnés
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2,5
Publiée le 13 janvier 2017
Nouveau drame en terre roumaine, Baccalauréat interroge les maux de la Roumanie et le statut de mari et de père. Troisième film primé de Cristian Mungiu au festival de Cannes, le niveau de réussite de Baccalauréat est-il comparable à ses deux aînés ? Pour tenter d’apporter une réponse à cette interrogation, mettons à l’épreuve Baccalauréat. Plus de détails sur notre blog ciné :
J'ai toujours de la difficulté avec ce cinéaste mais il sait mener son scénario avec rigueur et grande maitrise. Les acteurs sont excellents. La faute à sa ténacité à montrer .a noirceur qui sommeille en tout homme et .même chez beaucoup de femmes. Qu'il continue, on ira le voir même si cela fait mal...
Encore un film roumain qui interroge les lendemains du système de caucescu. Par moment un peu trop démonstratif dans sa manière de faire, la thèse prend la place de la fiction, mais ça reste très correct à suivre. Une belle histoire d'un père loin d'être parfait mais prêt à tous pour sa fille.
Nous voici devant un film au réalisateur méconnu pour ma part. Je me suis donc rendu assez septique à la séance ( sous un scénario légèrement simpliste mais pourquoi pas crédible, on comprends la remise en question (notamment à cause de l'agression) en question vis à vis de ce qu'il a pu inculquer à sa fille... LE réalisateur nous dresse le portrait de son pays à travers une histoire simple mais efficace (même au niveau de la prestation des acteurs). Il s’intéresse ici notamment à la corruption qui gangrène son pays ainsi qu’à l’insécurité en plaçant son personnage face à un dilemme moral (on est ainsi plus ou moins dans l'actualité de la société de certains pays). Alors qu’il fait tout pour permettre à sa fille de poursuivre ses études en Angleterre et quitter ainsi son pays qu’il juge « corrompu et invivable pour réussir sa vie ". Pendant 2h, on suit les longs plans-séquences ou l'on voit l'acteur se débattre en sa femme dépressive (mais qu'il n'aime plus (enfin dans la théorie je pense^^), les soucis de sa fille... Brillant, passionnant, implacable bien que plein d’espoir et « Baccalauréat » est un film que j'ai trouvé totalement abouti de A à Z (me donnant l'envie de découvrir les quelques autres oeuvres). On est tenu de bout en bout, une fois la mise en route quelques peu un peu longue; et les personnages mis en avant. Sans payer de mine, il se révèle passionnant comme l'ait parfois certains films que l'on classifie de grand cinéma. Avec une certaine intensité qui n'ait pas là pour rien et qui est "je pense" , indispensable pour toucher le spectateur au plus près. Comme si le film était autobiographique, tellement l'ensemble est prenant. Pour du cinéma à moitié Roumain, je dois dire ; que j'ai agréablement té surpris. Ou le film virerait parfois au polar noir (petit bémol quant au scénario ou il se complique sur la dernière demi-heure. Un peu inutilement à mon gout. Mais ou malgré cela, on ressent un souffle d'espoir en ce qui concerne la jeunesse bien décidée à ne pas reproduire les erreurs passées... Certains regretteront la longueur par moment, mais également la prévisibilité du scénario ; mais pour ma part ; cela ne m'a pas empéché d'apprécier le film à sa juste valeur. Mais pour le public, cela sera quitte ou double. Soit on est assez vite captiver par la chose et un scénario implacable hanté par les fantômes du passé... Soit on accroche pas, et on change de film. Mais cela reste une bonne surprise.
Chaque plan dure 5 à 10 secondes de trop. Aucun trajet ne nous est épargné. On ne voit jamais le visage de la comédienne principale qui joue quand même comme une quiche. Interminable, sans aucune idée de mise en scène (il faut le faire pour lui avoir attribué le prix de la mise en scène à Cannes !), c'est du réel réel social comme le cinéma français ose malheureusement encore le faire ! Sans rythme avec des gros sabots métaphoriques à la fin pour montrer "subtilement" que ça peut arriver à tout le monde ! Au secours !
Le 4ème film d’un des chouchous actuels de Cannes, Christian Mungiu dresse le portrait d’un pays pourri par la corruption à tous les niveaux. Un médecin veut s’assurer que sa brillante fille promise à des études prestigieuses à Cambridge obtiendra avec d’excellentes notes le précieux sésame. Baccalauréat incontournable pour obtenir l’assurance de partir en Angleterre. Lui l’honnête homme bien attentionné va aussi mettre la main dans le pot de confiture ; une petite compromission aux effets dévastateurs. Mungiu montre bien comment toute la société est pourrie, tous sont corrompus et corruptibles ; et comment tout le monde tient dans sa main quelques personnes ; un engrenage d’interdépendances complexes. Tout le monde est redevable, pire encore tout le monde est plus ou moins forcé à un moment à l’être aussi ; un château de cartes. Au-delà de cette fine description de la Roumanie post communiste, Mungiu parvient aussi à faire naître une certaine tension. Primé de la mise en scène à Cannes, « Baccalauréat » reste assez didactique et documenté, mais pas révolutionnaire. En plus il a tendance à compliquer son scénario sur la fin en intégrant, entre autre, une prétendue histoire louche autour du petit ami de la fille du médecin. Bilan des opérations, ce film ne parvient pas à captiver.
Un film social très fort et bien interprété . Sur un combat d'un père qui au risque de flouer ses propres principes pour offrir à sa fille un avenir plus radieux hors de son pays natal .
Un grand film du cinéma roumain et même du cinéma universel. Un film sobre et fort, très accompli – il mérite vraiment son Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2016 –, d’une grande intensité et particulièrement intelligent. La première scène, un bris de vitre fracassée par une pierre, donne le ton, on s’en rend compte après : il va y avoir des vies brisées ! On ne saura d’ailleurs jamais par qui et pourquoi. De l’histoire somme toute banale d’épreuves d’examen perturbées par une agression sexuelle inachevée, l’auteur va extraire des leçons de vie, une réflexion sur la fin et les moyens, sur l’amour parental, sur l’éducation et surtout sur la déliquescence de la Roumanie et sa corruption endémique. Toutes les apparences et les bons sentiments vont se lézarder pour que pointent des vérités bien autres, l’ensemble sur un ton inquiétant et grave. Interprétations au sommet – Adrian Tatieni crève l’écran – de tou(te)s, musique charmante, décors à vous éviter le moindre projet de vacances là-bas – une sorte de beauté en négatif –, tout est parfaitement accompli. Cristian Mungiu frappe encore plus fort qu’avec ses films précédents !
la mise en scene résolument statique (palme à Cannes) est l' atout majeur de ce film qui nous transporte dans le monde de l'après dictature roumaine qui essaye de s'en sortir mais qui reste accroché a ses démons. les dialogues d'une grande simplicité sont sincères et poignants , l'action mené de bout en bout par un comédien génial , une histoire d'aujourd'hui , un film bouleversant et pourtant plein d'espoir qui airait mérité la palme d'or
Il y a beaucoup de portes d’entrée dans ce film qui parle de l’éducation parentale à travers la responsabilité que peuvent prendre les adultes pour l’avenir de leurs enfants. Un thème universel rapporté ici dans le climat social de l’après communisme roumain. L’ère Ceausescu n’a pas été digérée. Ce qui ressert le propos du réalisateur arc bouté sur son idée d’indépendance (sociale, économique, culturelle…) liée à une liberté encore timide que les générations de l’après Ceausescu n’ont pas su établir. Roméo, le papa héros de ce récit en est l’illustration parfaite, et assumée par un homme qui ne veut pas voir sa fille pâtir de ses échecs. Il fera tout, honnêtement et sincèrement pour lui permettre d’accéder à une autre vie jusqu’au jour où les circonstances le placeront devant les réalités de son monde fait de compromissions et de corruption. A la culpabilité individuelle d’un homme se joint celle de tout un peuple dont l’assistance à personne en danger demeure encore inexistante.Le réalisateur voit dans la jeunesse de son pays le seul exutoire à son désespoir. Le très beau sourire de Maria-Victoria Dragus, la jeune héroïne accompagne la fin de ce très grand film, social et politique, mais aussi film noir digne d’un beau film policier. Du bel ouvrage …. Pour en savoir plus
L'engrenage dans lequel se trouve pris un homme qui veut à toutes forces permettre à sa fille de quitter la Roumanie pour faire de hautes études en Angleterre, afin d'y mener une vie différente de la sienne, est décrit avec une grande finesse psychologique. Il n'y a pas de bons et de méchants dans ce film, sauf peut-être le proviseur hypocrite, mais des femmes et des hommes qui cherchent à s'en tirer dans un pays pauvre en proie à la corruption. Le film souffre néanmoins de quelques faiblesses, par exemple il se disperse un peu avec quelques scènes inutiles qui n'ajoutent rien et ne trouvent pas d'explication. Le propos est aussi un peu naïf. Un homme ayant vécu dans un pays occidental saurait que la corruption n'est pas l'apanage de la Roumanie et qu'il n'existe pas de pays "normaux". Il y a seulement des pays plus riches que d'autres, où la corruption prend d'autres formes et où il existe un peu plus d'espace pour se tenir à l'écart des combines, du moins pour une partie de la population. En dépit de cette idéologie naïve et de son final moraliste, Baccalaureat est néanmoins un excellent film qui émeut et tient en haleine.
Ce petit film indépendant roumain s'annonçait prometteur mais au final il est plutôt décevant. Il y a énormément de longueurs, on s'ennuie, on décroche, on est ailleurs... Le film manque cruellement de dynamisme. C'est vraiment dommage car l'histoire de cette jeune fille pour qui son père espère un meilleur avenir en Angleterre est intéressante...
Tout se passait parfaitement bien pour Romeo et sa famille jusqu'au jour où sa fille s'est fait agresser. Un drame qui va tout changer pour ce docteur qui va mettre de côté tous ses principes ainsi que tout ce qu'il avait inculqué à sa fille pour ne pas que sa vie soit gâchée. Dans ce film, il est question de bien, de mal, d'honnêteté, de corruption, de ce qu'on est capable de faire pour arriver à nos fins en gros. Tout ça illustré par des dilemmes moraux auxquels le personnage devra faire face pour "effacer" les conséquences de cette agression. Dans le fond, le film est intéressant avec de bons thèmes abordés avec justesse, mais la forme n'est pas aussi convaincante... Le film est trop riche avec beaucoup d'histoire en parallèle ce qui fait que pas mal de choses ne sont pas explorées au maximum pourtant sur deux heures, les longueurs sont très présentes... Après le début, on croit que la tension va peu à peu monter, mais non, le rythme de croisière ne change jamais et rien n'est vraiment conclut ni concluant. Le film ne véhicule rien, il est souvent ennuyeux, mais pas toujours désagréable à suivre, car bien réalisé et avec des acteurs convaincants, mais je n'ai pas accroché.
Globalement, ce "Baccalauréat" est pour moi une déception. Tout d'abord, parce que j'attendais davantage du réalisateur du poignant "4 mois, 3 semaines, 2 jours" sur un tel sujet ; ensuite, car l'unanimité critique laissait penser que l'on était en présence d'une oeuvre majeure. Ce dernier film de Mungiu est pourtant tout à fait digne d'intérêt car il aborde des sujets politiquement peu corrects, comme la corruption, la trahison ou l'infidélité, mais il manque à la mise en scène le punch nécessaire à la transfiguration d'un récit trop linéaire. L'ancien boxeur Skolimowski en aurait vraisemblablement tiré une oeuvre plus courte et plus nerveuse. Restent, et c'est déjà pas mal, l'interprétation parfaite de l'ensemble des comédiens et la justesse des relations du personnage principal avec son entourage, notamment les belles scènes où il se démène, souvent impuissant, avec les femmes de sa vie.