7, rue de la folie est le premier long-métrage de Jawad Rhalib, un réalisateur de courts-métrages et de films documentaires belges. Toutefois, celui-ci fut tourné en un mois, dans l’attente du tournage de L’insoumise (fiction sur une jeune informaticienne débarquée en pleine exploitation agricole).
Pour sa première excursion cinématographique, Jawad Rhalib est resté fidèle à ses préoccupations de cinéaste (comme l’exclusion sociale ou la souffrance des minorités) mais s’est penché plus précisément sur la question du communautarisme, dans son ensemble.
La référence du cinéaste durant la production fut les comédies à l’anglaise, saupoudrée volontairement d’un style à la fois trash et direct. Conscient du potentiel polémique de son histoire, il explique ne pas avoir voulu polir sa vision pour plaire au public, espérant même créer un débat.
Selon les propos de Sofiia Manousha qui incarne Selma, Jawad Rhalib organise beaucoup de répétitions et donne en amont de nombreux détails sur le vécu des personnages.
La chanson titre du film, interprétée par la chanteuse bruxelloise Beverly Jo Scott, s’intitule Love me wild. Le clip officiel de la chanson fait intervenir les actrices du film, qui chantent devant un épi de maïs (en lieu et place d'un micro) et battent la mesure à l'aide de... poireaux.
Le chiffre 7, numéro de le rue de la folie, porte une symbolique singulière selon la croyance numérologique. Il serait le porteur d’une connaissance, d’une vérité et d’une certaine clairvoyance.
Sofiia Manousha, Ouidad Elma, Lamia Ryl et Dorothée Capelluto ont toutes les quatre gagné le prix d’interprétation féminine au festival Cinéma et Migrations d’Agadir. Le scénario écrit par Jawad Rhalib a aussi été récompensé.