Votre avis sur La Favorite ?
3,0
Publiée le 9 septembre 2023
En 2018, le réalisateur grec Yórgos Lánthimos signe un long-métrage sur le règne de la reine Anne au début du XVIIIème siècle, alors que l’Angleterre et la France sont en guerre. Au-delà du contexte historique, le récit s’intéresse surtout à la lutte de pouvoir entre la souveraine et ses deux confidentes. Avec une multitude de plans fluides, utilisant le plus souvent une caméra fisheye, l’atmosphère générée s’affranchit des codes habituellement utilisés pour un film d’époque. La formidable interprétation du trio principal (Olivia Colman lauréate de l’Oscar de la meilleure actrice, Emma Stone et Rachel Weisz) offre une peinture cynique des jeux de manipulation basés sur la flagornerie. Bref, une œuvre appréciable, bien qu’un peu longue, sur les rapports de forces entre trois femmes de caractère.
3,0
Publiée le 10 avril 2024
Je connais peu Lanthimos hormis The Lobster que j’avais vu et peu apprécié car pas compris grand chose. Avec La favorite, j’adhère déjà plus avec une mise en scène assez large et des caméras arrondis qui donnent un visuel que j’adore, le tout avec une soundtrack envoûtante et des acteurs au top. Mais malgré ça, on retrouve toujours ce côté très froid dans les personnages qui m’empêchent de complètement rentrer dans le film. Ce qui est bien dommage car sur la forme, c’est un chef d’œuvre.
3,5
Publiée le 18 décembre 2022
J'ai adoré la première partie ! La seconde est plus répétitive, lente et la compétition entre les favorites pas assez vacharde. On ressent la solitude de la reine tout en détestant ses caprices.
À réserver à un public au-dessus de 16 ans
3,6/5
3,0
Publiée le 15 décembre 2022
J'ai trouvé ce film intéressant. Il parle de la reine Anne (Stuart), personnage qui ne nous est pas vraiment familier. Mais c'est surtout la cour et ses intrigues que le réalisateur décrit et ça, c'est plutôt universel dans un sens. Plus précisément on suit la relation de la reine, effacée, affaiblie, avec deux personnages singuliers, Abigail Hill et la duchesse de Marlborough qui gouverne non officiellement. La première va prendre le dessus sur la seconde et l'évincer des petits papiers de la reine.
Les décors sont jolis, les plans sont larges et les situations décrites sont pour le moins étranges. Une reine qui joue comme une enfant avec des lapins, une reine lesbienne etc...Bref un drôle de film mais original.
3,5
Publiée le 15 février 2019
Yorgos Lanthimos s’attaque au film historique en costume d’époque avec l’histoire d’Anne d’Angleterre (Olivia Coleman) qui régnait au début du XVIIIe siècle et fut la dernière Stuart, ses 17 enfants n’ayant pu survivre longtemps.
Le film respecte certains éléments historiques comme les crises de goutte de la reine.
Sous l’emprise de sa gouvernante (Rachel Weisz) qui est aussi son amante, la reine ne gouverne pas vraiment.
On voit le debut du parlementarisme avec les Whigs et les Tories qui se déchirent sur l’opportunité de continuer la guerre avec la France.
La cousine désargentée (Emma Stone)de la gouvernante est admise à la cour comme servante mais va bientôt remplacer sa cousine en tant que favorite de la reine.
Le réalisateur utilise toute la virtuosité permise par la caméra numérique avec un emploi systématique de l’objectif fish eye et des travelings permanents. L’objectif fish eye déforme la réalité qui devient un monde clos artificiel ce qu’est cette cour d’Angleterre avec cette vieille reine puérile.
Il y a des passages comiques comme la course de canards d’autres inutiles.
Drame cruel et féroce de femmes ambitieuses utilisant la sexualité lesbienne comme instrument de domination. Les hommes sont totalement dominés. La photographie est magnifique.
3,0
Publiée le 2 juillet 2024
Bon, ce n’est vraiment pas mon genre de film (j’ai vraiment du mal à accrocher avec ce réalisateur). Les actrices jouent très bien et la réalisation est vraiment soignée. Mais trop cru et un scénario un peu brouillon et prévisible.
3,5
Publiée le 3 février 2020
Le cinéma de Yórgos Lánthimos possède autant d’admirateurs que de détracteurs, ces derniers lui reprochant froideur et posture, ne voyant en lui qu’une habile bateleur qui utiliserait l’ironie et le cynisme comme diversion pour faire oublier la vacuité de ses créations. Un point, au moins, est exact : Lánthimos est un manipulateur dont le grand plaisir est de se jouer des codes cinématographiques, cette fois ceux du film en costumes d’époque, puisque ‘La favorite’ raconte la lutte sans merci, au début du XVIIIème siècle, entre la puissante duchesse de Malbourough et sa jeune cousine Abigail Hill pour gagner les faveurs de la reine Anne, dernière souveraine Stuart à la personnalité instable et puérile, rendue à moitié folle par le décès prématuré de ses dix sept enfants. Après le thriller sous-tendu par une logique de tragédie antique, le renversement est ici évident : l’attraction centraledu film, c’est ce triangle amoureux et belliqueux entre trois femmes de tête, tenaces, ambitieuses et dangereuses chacune à leur façon, incarnées par des actrices impeccables. Contrairement à l’image communément répandue, elles tirent les oiseaux, donnent des ordres qui ne souffrent aucune contestation, chevauchent à bride abattue et manoeuvrent sans pitié pour se glisser dans le lit de la reine, alors qu’autour d’elles, dans les alcôves et les petits salons, les hommes, poudrés et emperruqués, s’adonnent à des loisirs insignifiants. Ce duel pour le pouvoir occulte - qui contrôle Anne contrôle l’Angleterre - , qui se joue tout d’abord à fleurets mouchetés et à coup de petites phrases sibyllines, prend vite les allures d’une lutte à mort où tous les coups sont permis : comme souvent chez le réalisateur grec, on ne sait pas déterminer avec certitude où finit l’humour et où commence la cruauté. Il y a toujours de la pose - l’idée de filmer certaines scènes comme à travers une lentille grossissante compose un résultat visuel intéressant mais dont on ne comprend pas la finalité - et au bout d’un certain temps, ‘La favorite’ se cantonne à relancer la machine à coups-bas de manière un peu vaine encore et encore, plus intéressé par la rumeur et le pamphlet que par l’exactitude historique. Pourtant, en observant l’histoire par le petit bout de la lorgnette, en ne rechignant ni à l’humour ni à la trivialité, et en choisissant un sujet qui lui permet de montrer que les grandes évolutions ou les grandes erreurs de l’histoire ont souvent une origine très prosaïque, Lánthimos vient presque de donner une seconde jeunesse à l’oeuvre patrimoniale, l’un des genres cinématographiques les plus poussiéreux et les plus difficiles à apprécier quand on n’a guère d’affinités avec l’histoire.
3,5
Publiée le 14 décembre 2022
J'ai un peu le même constat que pour The Lobster, à savoir un film très singulier, prétentieux à plein d'egard, et à l'ambiance très bizarre. Il y a aussi d'excellent costumes et décors, et dans la mise en scène c'est très propre, avec en plus 3 actrices excellentes. Et puis comme pour The Lobster, le récit prenant de par son originalité dans la première partie, peine à se renouveler (malgré une dualité assez intéressante dans ce trio je dois l'avouer), et au finale ca mène un peu à nulle part. Mais j'ai passé un agréable moment, meilleur que devant The Lobster, ce sera donc un 7/10 pour ce Lantimos.
3,5
Publiée le 20 février 2019
Histoire peu connue de la reine Anne ce film nous montre avec drôlerie et férocité la faiblesse et l’emprise que certains peuvent avoir pour accéder au pouvoir et l’argent. Trois comédiennes absolument fabuleuses dans des rôles pas faciles. Un belle atmosphère servi par une musique assez baroque. Les costumes sont très beaux . Une atmosphère baroque à souhaits j’ai beaucoup aimé
3,5
Publiée le 20 février 2019
c'est du Greenaway sous acide et/ou dépressif...les plans, la caméra qui virevolte et donne le tounis.. Les 3 actrices sont au top mais l'histoire évolue peu et s'étire en longueur mais j'ai bien aimé grâce à la beauté des décors, des costumes et surtout grâce aux magnifiques actrices..J'ai apprécié la description de la difficulté à vivre la douleur et la frustration associée. Sinon la trame du film ne vole pas très haut, une rivalité entre favorites, l'intérêt est maintenu par l'absurde, le comique, l'outrance, et la cruauté...
3,0
Publiée le 22 août 2024
Une chronique anachronique, des personnages acerbes et voraces. Les situations sombres et malsaines s'enchaînent. C'est glauque ou crade. Il y en a pour tous les dégoûts. Les acteurs performent dans leurs rôles tantôt malins, tantôt malmenés. Un jeu de dupes. Pour qui? Le spectateur? A vous de voir. Belles images.
3,5
Publiée le 20 avril 2021
Yorgos lanthimos a bien ajouter sa sauce dans ce film qui ce passe durant le 18 eme siècle.
Le film est séparer en chapitre avec des titres pour chaque partie.
Le rythme est soutenu, les dialogues sont très crues.
Les acteurs sont bon.
le casting est satisfaisant
3,5
Publiée le 2 mars 2019
D'excellentes actrices dans de très beaux décors. Mention spéciale à Emma Stone. Par contre ce n'est pas un éloge de l'aristocratie anglaise de l'époque, aucun des personnages n'est enviable au final...
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 8 juin 2019
Impossible de considérer cette histoire de rivalités féminines autour d'une reine de pacotille sans convoquer les grandes références du genre. Film de costumes sur fond de musique classique, doté d'une esthétique soignée et rempli de scènes éclairées à la bougie, on pense bien évidemment à Barry Lyndon, et au-delà à l'application d'une formule académique ayant fait ses preuves. Passé ces impressions de déjà vu empêchant le film d'acquérir un caractère unique, on se laisse volontiers happé par ce trio d'actrices aux traits si différents, alternant fragilité, fougue, art de la manipulation et charme authentique. Si Olivia Colman (la reine Anne) incarne le pouvoir autour duquel va se déclencher les passions, la richesse des enjeux tient davantage aux jeux alambiqués de Rachel Weisz (Lady Sarah) et Emma Stone (Abigail Hill), étonnamment considérées comme des seconds rôles aux yeux de l'académie des Oscars. Le spectateur est successivement ballotté par leurs diverses manœuvres, se retrouve tout aussi dindon de la farce que la reine, incapable de prendre parti pour l'une ou l'autre grâce à un schéma narratif refusant tout manichéisme. Cet aspect doit autant au scénario qu'à la vista du réalisateur grec Yorgos Lanthimos (The lobster, Mise à mort du cerf sacré) qui s'amuse à brouiller les cartes en magnifiant ou réduisant ses cadres, son rythme, ses personnages, rendant parfois beau le malsain et laid les moments censés traduire de la fraîcheur. Aussi sommes-nous pris à l'estomac par la séquence tyrannique concernant un inoffensif lapin ou troublés par la distorsion entre la grossièreté de la reine et la convoitise générée. Comme par ce film qui séduit en refusant la tendresse, envoie de bonnes vibrations tout en consacrant la cruauté, joue de faux-semblants pour persuader de sa vérité.
3,5
Publiée le 9 avril 2019
Un mélange de cruauté de drolerie de tragédie avec une mise en scène soignée et orginale, une précision des détails des costumes de la photo, et surtout trois actrices au sommet de leur art, parfaites et parfaitement bien choisies,Olivia Coleman mérite haut la main son oscar de meilleure actrice. pour un film multi oscarisé. Un soin à la réalité historique, et un pampflet sur la nature humaine. certaines scènes un peu excessives et vulgaires mais Un film est à voir.
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