Votre avis sur La Favorite ?
3,0
Publiée le 22 novembre 2024
film très intéressant qui montre bien la vie désastreuse de cette reine, seule, trahie, malade, et "dérangée" - Les arcades du pouvoir sont aussi bien montrées et la montée en puissance de cette femme qui arrive quand même à nous surprendre jusqu'à la fin.
3,5
Publiée le 2 mars 2019
" Le film "La favorite" est surtout intéressant pour découvrir une période méconnue du royaume de la derniere heritière de la lignée des Stuart, la Reine Anne au début du XVIIIe siècle. On la découvre avec effroi, instable, très facilement manipulable. La Reine Anne, jouée par la magistrale Olivia Colman, affaiblie par la maladie, occupe le trône alors qu'en réalité, son amie, Lady Sarah gouverne d'une main de fer le palais et même le pays ... Elle profite bien évidemment de leurs faveurs ! J'ai été frappé par la forte contradiction avec la Reine Victoria qui est à la fois prestigieuse et intimidante ... C'est surprenant !

Le film "La favorite" raconte d'un ton acerbe, une lutte à la fois féroce et jubilatoire entre les deux femmes, Lady Sarah et Abigail, sa cousine lointaine, une noble déchue qui arrive au palais. Elles vont se battre pour obtenir les faveurs de la Reine. Abigail deviendra la nouvelle confidente de la Reine Anne, isolée, en quête d'amour. Mais qu'est ce qu'elles sont machiavéliques au point de profiter de la naïveté de la Reine Anne. Leurs dialogues sont à la fois cruels et jouissifs surtout dans les termes du rapport de force avec les hommes. Abigail est une femme insoumise, elle séduit les hommes par interêt, elle utilise le sexe comme monnaie d'échange, elle fait le tir aux pigeons ... Ce film frôle de l'humour noir, du comique ...

D'ailleurs, il montre aussi la déconnexion de réalité des aristocrates jouissant des grandeurs de la cour ... Ils mangent, ils boivent, ils font la fête, ils baisent ... "Que dire de ça si on pense à la politique économique actuelle ?" ai-je pensé ! Bref, l'atmosphère de certains scènes peu lumineuses avec des personnages maquillés et coiffés d'une perruque, m'ont envouté par la beauté diabolique des décors, des costumes et du maquillage des aristocrates, elles m'ont fait penser à celles du film "Barry Lyndon" de Stanley Kubrick. De même, par moment, des scènes avec des objectifs grand angle qui longent les murs du palais, me donnent l'impression de malaise et d'enfermement ... On s'y perd, on reste impuissant face à l'immensité des pièces .. On se croirait presque dans "Shinning" de Stephen King ... Non mais, n'exagérons rien ! Quel huis clos étouffant ! Enfin, pas mal, ce film ! Dommage pour la fin abrupte ! MMhhh... "
3,5
Publiée le 3 mars 2020
Le film est intéressant et vaut surtout pour son trio d'actrices qui sont excellentes dans leur rôle respectif.
L'histoire est bonne et le film est bien réalisé dans l'ensemble.
3,5
Publiée le 23 mars 2020
je ne suis pas trop film d'époque en général mais celui ci j'ai beaucoup apprécié, l'histoire n'est pas ennuyante et il se passe beaucoup de chose , en plus de cela on en apprend plus historiquement, j'ai été convaincu.
3,5
Publiée le 19 février 2019
Au XVIIIe siècle, à la cour d'Angleterre, un cruel jeu de pouvoir, de désir et de manipulation entre la reine Anne, sa favorite officielle et une jeune arriviste. On est quelque part entre "Meurtre dans un jardin anglais" et "Barry Lyndon", en mode féminin saphique. Décors feutrés, verbe aiguisé, férocité parfois bien crue. C'est peut-être le film le moins "barré" de Lánthimos. Il n'en reste pas moins baroque et sarcastique. Souvent jubilatoire. La lumière du film est superbe. D'autres choix esthétiques sont plus discutables (le grand angle déformant). En termes de récit, le dénouement n'est pas forcément à la hauteur de ce qui précède. Mais l'ensemble reste d'une qualité piquante et doit beaucoup, aussi, à la performance des trois actrices principales (Olivia Colman, Rachel Weisz, Emma Stone).
3,5
Publiée le 13 mars 2021
Après les très remarqués The lobster et Mise à mort du cerf sacré, Yórgos Lánthimos semblait se laisser tenter par un sujet plus classique avec ce long-métrage inspiré de la vie d’Anne, reine de Grande-Bretagne de 1707 à 1714. Avec ses faux-airs de pilote de série, ce long-métrage raconte les stratégies mises en place par l’aréopage féminin d’une monarque pour obtenir ses faveurs, et donc sa protection et une partie de son pouvoir. Dans la continuité des précédents opus du cinéaste grec, le cynisme et le pessimisme quant à la nature profonde des êtres humains irriguent ce long-métrage rythmé, qui imagine un XVIIIème au débit de parole aussi important qu’aujourd’hui. Réalisé d’une main de maître par un Yórgos Lánthimos inspiré, il nous plonge au cœur d’un jeu de pouvoir et d’influence qui prouve qu’en termes de basses manœuvres politiques, les femmes n’ont rien à envier à leurs homologues masculins. Un magnifique trio d’actrices (Olivia Colman, Emma Stone, Rachel Weisz).
3,5
Publiée le 23 avril 2020
Bénéficiant d'un casting de luxe délivrant d'excellentes interprétations, la nouvelle folie de Lanthimos s'avère finalement plutôt sobre. Pas que ce soit convenu, la maestria du réalisateur suffisant à le rendre particulier et le venin d'un scénario vicieux se chargeant d'assurer le spectacle, mais il s'agit assurément d'une oeuvre facilement lisible et accessible. On le regretterait presque tant le matériau de base invite à la folie narrative, si chère à Lanthimos! C'est donc quelque peu assagi que le réalisateur nous délivre un film qui séduit plus par ses qualités techniques (partis pris dans la lumière, costumes et décors impressionnants, réalisation virtuose,...) que scénaristiques.
3,0
Publiée le 17 février 2019
D’aucuns diront que le film est peu fidèle à l’histoire, mais le réalisateur, n’a justement pas souhaité en faire un film historique fidèle. Il s’agit plutôt de dépeindre les velléités typiquement féminine dont les trois héroïnes de ce film incarnent les carectères. La lutte pour le pouvoir n’est pas l’apanache des hommes, les femmes, si elles n’utilisent pas la force brutale, elles ont les moyens. L’histoire est pleine de ces intrigantes de l’ombre qui savaient mener leurs hommes comme bon leur semblait.

La reine Anne (Olivia Colman), dernière des Stuarts, sans descendance, caractère instable, peut être bipolaire.. ne s’intéresse visiblement pas aux affaires du pays que gèrent la favorite la Duchesse de Marlborough (Rachel Welsz) qui bénéficie de ses faveurs tant dans la gérance des affaires de l’État que dans la vie privée. Mais Abigail (Emma Stone) sa cousine, pas si blonde que cela, ne rêve que de reconquérir sa place au sein de la noblesse.

Les nobles sont falots, incompétents et se livrent à des jeux stupides comme la course de canards ou le lancer des oranges tout en minaudant .. tandis que les femmes mènent la danse. Crimes, empoisonnement, tromperies tout est bon pour Abigail qui ne rêve que de se faire une place .. Elle ne tolérera personne sur sa lancée, pas même les lapins ..

Yórgos Lánthimos filme ses personnages en les rendant plus petit dans un univers immense. Comme s’il souhaitait en montrer la petitesse de leur âme. La distorsion du grand angle pour montrer coté tortueux de leurs pensées, rallonger les couloirs peut être pour symboliser à la fois l’éloignement des personnages. Cette technique un peu particulière se révèle efficace, sur grand écran, elle donne plutôt mal à la tête et devient difficile à supporter. Le film est présenté comme une pièce de théatre, et les personnages y sont dépeint dans leur tristesse et leur absurdité surtout les hommes dont la bêtise n’en rehausse que mieux le coté machiavélique de ces dames.

Les deux femmes ballotent la reine comme une poupée désarticulée que l’on aimerait bien jeter aux oubliettes tout en se rappelant que sans elle, on n’est rien. Si le film parait graveleux et vulgaire, il serait bon de rappeler que les personnages, tout nobles qu’ils soient n’en étaient pas moins des hommes et que si on leur prête une conduite irréprochable et un language châtié, ceci n’existe que dans l’idée que nous nous sommes forger de ce monde. La réalité à l’époque était tout autre.
3,5
Publiée le 6 mars 2019
Le style est séduisant avec une caméra flamboyante, des grands angles séduisants, des volte faces impressionnants, bref une réalisation soignée, loin des caméras sur l'épaule qui finissent par donner la nausée. L'humour est aussi décapant, nouveau, mais aussi tristounet. Est-ce que tout cela nous donne envie de nous intéresser à l'histoire? pas sûr!
3,5
Publiée le 8 février 2019
allez savoir pourquoi, mais j'ai pensé à Greenaway en voyant ce film.
Sûrement les perruques... Ce film plaira à ceux qui aime l'Histoire et voici un sujet peu montré au cinéma et à ceux qui aiment le cinéma avec un vrai parti pris de mise en scène. Un parti pris de naturalisme traité du point de vue tout personnel de Lanthimos. Il est vrai que tout le monde en prend pour son grade, les femmes présentées comme des garces et les hommes comme des pantins ridicules. Seul le personnage de la reine émeut vraiment. Les acteurs sont au taquet. Ca reste du Lanthimos, si on n'a pas aimé les autres, on va détester celui-ci, mais c'est le plus accessible et le plus beau aussi avec un grand travail sur la lumière. Allez-y, et si en plus vous aimez les lapins ou détestez les canards, ce sera un plus pour vous.
3,5
Publiée le 28 août 2024
Un jeu d’acteur incroyable ! Le trio d’actrices est tout simplement génial et dans l’ensemble, le film est esthétiquement abouti, de très beaux plans etc. Mais le rythme s’essouffle sur la deuxième moitié.
3,0
Publiée le 26 février 2019
Lanthimos, une fois de plus, livre un film formellement impeccable. Stylisé à l'extrême, très voir trop proche de l'esthétique de Kubrick, le film ravit les yeux or cette façade n'est malheureusement pas servi par un scénario à la hauteur. Le récit, derrière son verni trash très amusant, reste assez conventionnel tout comme le dénouement. C'est le jeu des actrices qui emportent la mise. Rachel Weitz et Emma Stones, toutes deux impeccables, se livrent un duel d'une cruauté jouissive tandis qu'Olivia Colman, dans le rôle de la reine, évite la caricature attendue en incarnant parfaitement tous les aspects contradictoires de la souveraine. Moins fascinant que Mise à mort du cerf sacré et canine, la favorite reste un film singulier et intriguant même s'il aurait mérité un scénario plus ambitieux. Mais Lanthimos n'est pas Kubrick...
3,0
Publiée le 25 février 2019
Comme dans le film d'Adam McKay", on remarque ici que la personne à la tête d'un pays n'est pas forcément la plus puissante... La reine Anne occupe bien le trône d'Angleterre, mais c'est bel et bien Lady Sarah, sa femme de confiance qui prend toutes les décisions à sa place. Anne est une reine instable qui est décrite comme une femme un peu bête et surtout très influençable. L'influence joue un grand rôle dans ce film au même titre que les manigances et manipulations en tout genre. L'équilibre créé par Lady Sarah va être bouleversé lors de l'arrivée d'Abigail qui des ambitions élevées et qui va savoir s'y prendre pour arriver à ses fins. Maître dans l'art du bizarre, Yorgos Lanthimos récidive une fois de plus en s'amusant des codes du film historique, mais sans pour autant tomber dans la grossière parodie même si tout n'est pas très fin au niveau des dialogues ou des situations. Le plus intéressant dans ce film est le triangle amoureux avec ces deux femmes qui font tout pour devenir comme le titre l'indique la favorite de la reine. Les trois actrices s'en sortent bien, mais j'ai beaucoup aimé Emma Stone qui pour moi représente totalement l'esprit de ce film avec son ton décalé et corrosif. Pour le reste comme les enjeux politiques avec cette guerre entre l'Angleterre et la France, ce n'est pas assez développé pour apporter réellement quelque chose au récit. Comme toujours avec ce réalisateur, la forme est très soignée avec une jolie mise en scène, quelques superbes plans et une reproduction d'époque parfaitement reconstituée que ce soit les décors ou les costumes. Ce que je reproche au film, c'est d'être un peu trop long et par conséquent de s'essouffler lorsqu'il n'y a plus rien à tirer de ce triangle amoureux. Au final, ce nouveau Yorgos Lanthimos est pas mal, mais ce n'est pas non plus à la hauteur de ce qu'il a pu faire par le passé comme récemment avec l'excellent "The Killing of a Sacred Deer".
3,0
Publiée le 9 février 2019
Sans doute l'un des films que j'attendais le plus cette année. Sans doute la plus gros déception de cette année. Yorgos Lanthimos me contrarie pour la première fois. Même si le film est techniquement et visuellement très réussi. L'interprétation est sa qualité principale. Les trois actrices sont extraordinaires. Olivia Colman est absolument bluffante (prix d'interprétation à Venise et Golden Globe de l'actrice dans une comédie, mérités). Bizarrement, elle est élevée au rang de meilleure actrice et ses collègues, Rachel Weisz et Emma Stone (toutes deux formidables aussi) seconds rôles féminins. Les rôles sont d'égal consistance à mon humble avis. Bref. La mise en scène du réalisateur grec, par contre, prend du plomb dans l'aile. Moins virtuose, moins puissante, plus tape à l’œil. Le scénario ne tient pas la distance par rapport à ses autres films. Il ne l'a pas écrit, pour la première fois. Ceci explique peut être cela. Il manque une cruauté, une méchanceté, un cynisme, un mordant, certes présents, mais trop en surface pour nous donner la fascination, la tension, le trouble qui caractérisent ses autres films. Pour la première fois, je ne suis pas sorti d'un de ses films bousculé, remué et mal à l'aise. Tout reste ici finalement assez gentillet. Une revisite du film d'époque en costumes qui, de luttes de cour et de pouvoir en amours saphiques, plaira (et plait déjà) certainement à beaucoup. La favorite, malgré ses belles qualités, restera donc pour moi une belle déception. Je ne viens par voir du Lanthimos pour me retrouver devant du sous Greenaway à la sauce Kubrick (ou vice-versa). Si le but était d'être plus grand public et plaire au plus grand nombre, c'est gagné : dix nominations et l'un des favoris aux prochains Oscar...
3,0
Publiée le 27 mars 2019
L’époque de la Renaissance s’est souvent prêtée à merveille aux histoires mêlant conspirations, trahisons, drames passionnels et instants de débauche au cinéma. Un constat que l'on peut appliquer une fois encore dans La Favorite, nouvelle production anglophone du cinéaste grec Yorgos Lanthimos. Réalisateur qui nous a précédemment habitués à l’abstrait et à l’absurde, le virtuose hellénique a également fait preuve d'une certaine créativité formelle appréciable à bien des égards. Ce projet de renouvellement du film d'époque était prometteur sur le papier donc, bien que les différents extraits parus jusqu'à sa sortie nous préparaient à un film plus sage qu’à l’accoutumée. Qu’en est-il finalement ? Roulements de tambour et verdict un petit peu plus bas.

Nous voici plongés dans l’Angleterre du début du XVIIIème siècle. La reine Anne, à la santé physique et mentale fragile, peine à régner sur un royaume alors en guerre contre son ennemi héréditaire d’Outre-Manche. Son amie Lady de Marlborough gère plus ou moins les affaires du pays quand débarque Abigail, cousine de cette dernière, aux racines nobles mais à la condition sociale précaire. Nouvelle menace pour la favorite de la reine ? Tel est le sel de l’intrigue qui sera déroulée pendant deux heures sur un sujet librement inspiré des faits réels qui ont animé la Cour de l’époque.

L'introduction du film donne le ton avec des enjeux limpides et un développement assez long qui fera la part belle à la mise en place des personnages. On assiste dès lors à un véritable jeu de manipulations entre ces trois femmes aux liens ambigus dans une Cour totalement déconnectée de la réalité de la population et où la débauche règne en maître. Lanthimos a le don de rendre ses personnages principaux intrigants tant leurs intentions se dessinent petit à petit en fonction des opportunités et obstacles qui se présentent face à eux. Chacune dispose de suffisamment de personnalité, ce qui fait que l’on peut prendre un malin plaisir à les voir évoluer dans ce milieu impitoyable. C’est ce qui fait la force et l’intérêt majeur de ce film, le fait de voir des personnages tentant par tous les moyens de parvenir à leurs fins et ne reculant devant rien. Le tout dans une atmosphère teintée de noirceur humaine, d'érotisme dérangeant et de magouilles politiques.

Le personnage d’Abigail (incarnée par Emma Stone) n’est pas sans rappeler l’arriviste Eve dans le film éponyme de Joseph Mankiewicz. De la même manière que le thème et l’époque nous font penser au chef d’œuvre Barry Lyndon de Stanley Kubrick. La Favorite emprunte d’ailleurs l’esthétique de ce dernier mais dispose néanmoins de son identité formelle propre qui est plaisante sur certains moments et plus agaçante sur d’autres. Il est dommage que la sobriété générale du film soit régulièrement brisée par les expérimentations visuelles appuyées de Lanthimos. Les plans de grands angles assez récurrents ont souvent tendance à nous rappeler qu’il y a une caméra derrière tout ça, ce qui rend cette mise en scène assez superficielle en fin de compte.

Si les expérimentations formelles créatives se prêtaient bien au dérangeant Canine du même réalisateur, je les trouve moins adaptées sur un récit historique plus terre-à-terre dans ses enjeux. Cette esthétique est écrasante, l'artifice trop visible. On notera toutefois une photographie réussie aussi bien dans les plans extérieurs qu’intérieurs dont on reconnaîtra bien sûr l’influence de Barry Lyndon, notamment au niveau de l’éclairage. La rétine a tout de même le droit à sa dose de régalade et c'est tant mieux.

Quant au reste, je dois dire que je m’attendais à plus corrosif et plus fou de la part du réalisateur. On retiendra bien sûr le personnage de la reine Anne, figure dramatique désolée et manipulée, symbole d’une fragilité intime malmenée par les affres du pouvoir. Olivia Colman n'a d'ailleurs pas du tout volé son oscar pour son interprétation du rôle le plus étoffé du film, celui d'une femme qui passe par tous les états et ne se remettra jamais de ses 17 grossesses ratées (!). Mais il manque toujours un petit quelque chose pour rendre le film plus palpitant, plus profond. Le bât blesse finalement plutôt au niveau du rythme. Le film a l’art de dresser des personnalités, surtout féminines, fortes et cruelles mais il ressemble davantage à une succession de scènes qui n’ont pas toutes la même envergure.

L’ensemble se fait toujours en cohérence avec un fil narratif clair et une ironie satirique appréciable mais des passages plus marquants se mêlent à d’autres séquences plus longues et anodines. Il y a d'un côté un réel plaisir à suivre ces intrigues de cour mais il y a aussi un certain manque d’intensité qui se ressent au fur et à mesure que le récit avance. Et c’est bien dommage vu le matériau de base qui pouvait nous laissait croire à un film plus percutant que ça. C'est une oeuvre qui a ses qualités et qui est intéressante dans l'ensemble, ce qui fait qu'elle se suit avec plaisir, mais la prétention de la mise en scène ne plaide pas toujours en sa faveur. En conclusion un film baroque qui ose sur bien des aspects, qui sait filmer le dégueulasse et le débordement mais qui manque cependant cruellement de finesse.
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