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Pascal
163 abonnés
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4,0
Publiée le 6 janvier 2022
"La noche avanza", la nuit avance en français est une nouvelle réussite de Roberto Gavaldon. Redécouvert en 2019, au festival de San Sébastian et en 2020 au festival de La Rochelle, la filmographie de ce réalisateur de l'âge d'or du cinéma mexicain, formé à Hollywood sur les plateaux de tournage dirigés par Jack Conway, est de tout premier ordre, si l'on se réfère aux cinq films réédités et proposés en salles au grand public. " la nuit avance" est l'un d'entre eux. Il nous propose l'histoire d'une star de la pelote Basque doté d'un complexe de supériorité et d'un sentiment de surpuissance quasi pathologique. Son statut lui permet de séduire les femmes et il mène relations sentimentales parallèles et concurrentes. Son attitude lui vaut des inimitiés dont il n'a cure. Un jour cependant, une de ses maîtresses de bonne famille lui annonce qu'elle est enceinte de lui. Ses ennemis se liguent contre lui pour des motifs différents et il se retrouve dans une situation périlleuse. Ici, le thème abordé est celui du machisme que Gavaldon fustige, en s'appuyant sur le personnage incarné par Pedro Almendariz, célèbre acteur du moment. C'est un film d'excellente facture, ou les rôles feminins ( parfaitement interprétés par des actrices toutes dotées de beaucoup de charme) sont un peu secondaires à l'écran, à la différence des quatre autres films de la même poignée ressortie récemment. La première partie est la meilleure et frise avec l' excellente. La seconde est sans doute un tout petit peu moins réussie en ce que l'histoire s'emballe et le rythme s'accélère, un peu trop vite selon moi. Les aficionados du cinéma du patrimoine ne manqueront pas ce film de grande qualité.
Dans ses films noirs, Cavaldon aime y distiller du drame !!! Le final est assez savoureux et mérite de se faire attendre. J'aime aimé cette tension avec le trio féminin qui ne le laisse pas respirer.
Même si ce n'est pas le plus plaisant des films de Gavaldon, cette histoire de macho qui s'enfonce dans les problèmes par son excès de testostérone est magnifique, avec comme toujours chez Gavaldon un noir et blanc flamboyant dans les scènes de nuit et les décors époustouflants. Gavaldon filme les femmes comme nul autre, elles sont sublimes. Du vrai film noir.
Les personnages sont un peu caricaturaux (hommes brutaux ou filous, femmes malmenées). L’interprétation est appuyée et la musique, tonitruante. Mais globalement, l’ensemble se tient plutôt bien. Le scénario mêle de bons ingrédients de film noir (gangsters, chantage, rebondissements, vengeance, femme fatale…). Et ce, dans un univers original, celui des compétitions de pelote basque et des jeux d’argent qui lui sont liés. La réalisation, malgré quelques défauts, est efficace, soutenue par une très belle photo en noir et blanc signée Jack Draper. Au final, on peut aimer détester le très détestable et outrancier personnage central et s’amuser des dernières images, d’une ironie piquante.