Ta mère, le film de Touria Benzari sort des sentiers battus, l'écriture est nouvelle, à la fois jeune, drôle, et en prise sur une réalité de 2015-2016. L'amour, les sentiments, les échanges amoureux en 2016 dans une société où les jeunes n'ont cure de qui est qui, mais où seule l'envie de vivre et d'être en harmonie avec le partenaire compte. Que l'histoire se situe à Dijon, et à Marrakech, puis Dijon... Qu'elle s'écoule sur plusieurs années, le rythme est rapide, les mots d'esprits rafraîchissent l'ambiance, la musique est entraînante et quand les dernières minutes du film s'installent, nous nous rendons compte qu'il s'agit du cri pour la liberté d'une jeune réalisatrice,la liberté de la jeunesse, face à tous les blocages que trimballent beaucoup d'anciens et qui nous guettaient. On s'est fait plaisir pendant la séance et l'on sort de la salle avec une belle envie de vivre, de bouger, une sensation de fraîcheur. Film atypique, mais entraînant, drôle sans être vain, riche comme ne sont riches que les jeunes que le film met en scène, avec brio. Ça fonctionne, ça plait au public, ça fait plaisir : un premier film original qui dénote qu'une jeune réalisatrice a de beaux jours et de beaux films devant elle.