Derniers Avis : Parvana - Page 3

Réussite tant par le thème abordé que par ses aspects esthétiques. On suit le parcours de ces femmes prisonnières avec beaucoup de compassion. Le film ne verse pas dans le pathos et distille des notes d’espoir.
Bémol : le conte ne s’inscrit pas toujours avec pertinence dans le déroulement du récit.

Prix du Public et du Jury au dernier Festival d’Annecy, « Parvana » relate l’histoire d’une petite fille afghane qui accompagnait chaque jour son père au marché. Mais suite à une altercation, celui-ci est arrêté comme ennemi de l’Islam. La petite fille de onze ans, va devoir faire preuve de ruse pour continuer à subvenir aux besoins de sa famille. Elle va se couper les cheveux et se faire passer pour un garçon afin de pouvoir sortir seule et ramener de la nourriture à la maison. C’est la brillante comédienne Golshifteh Farahani qui va prêter sa voix au doublage français de ce film d’animation poignant sur la condition de la femme en Afghanistan. C’est à sa façon que la réalisatrice dénonce l’absurdité des traditions du régime taliban. Dans une animation douce et colorée que « Parvana » nous raconte la brutalité d’un monde qui s’effondre encore face à l’oppression. Une histoire pleine d’humanité dans un pays en proie à l’obscurantisme.
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com

Conter pour un enfant signifie l’instruire à la réalité. Bien que l’on détourne les récits par de la fantaisie ou autres machinations spectaculaires, la lecture est à double sens. Il faut savoir garder ses distances, tout en justifiant la brutalité d’un monde qui ne regorge pas toujours de gentillesse au-delà de son foyer. Et justement, qu’en est-il de ce foyer qui nous préserve de l’extérieur ? Nora Twomey propose alors une adaptation sérieuse du roman de Deborah Ellis, qui montre une richesse culturelle en tant que pays et qui recoupe avec diverses issues possibles. Mais tout le débat se resserre sur la situation des Afghans, sous le régime des Talibans. Ceux-ci entravent l’héritage culturel, qui peine souvent à demeurer intact au sein d’une personne, même les plus jeunes. C’est pourquoi ce récit partage un point de vue intéressant, des yeux d’enfants innocents, qui cherchent à construire un avenir incertain, malgré les conditions.

Nous découvrons ainsi un Kaboul reconstitué avec des témoignages et des souvenirs, avant et pendant que la ville soit ravagée par la guerre. Nous avons alors accès à une réalité qui nous est limitée, voire privée par les médias ou autres sources. En nous introduisant intimement à la famille d’un père qui élève sa fille et toute sa famille dans le partage et la culture afghane, nous avons droit aux enjeux les plus simples, mais les plus réalistes de tous, à savoir la survie. Vivre aux dépens d’un régime qui cherche l’ordre et le contrôle, au détriment de la paix, permet de mieux s’approprier un sujet qui reste encore d’actualité, notamment lorsqu’il s’agit de faire intervenir un personnage féminin complexe au milieu d’un univers indomptable et sans pitié. Les femmes sont porteuses d’espoir, lorsque le savoir et la sagesse sont de leur côté. Cela échappe à tant d’hommes, qui bien qu’ils souhaitent s’instruire, ne peuvent prendre le temps de lire ou d’écrire. Ils subissent eux-mêmes le fardeau de leur passé et de leur présent. Ils sont enchaînés dans un tourment tragique où la famille n’a plus d’identité et où celle-ci ne peut leur apporter un refuge convenable.

Vient alors le conflit entre les préceptes de l’homme envers les femmes. Parvana, l’espoir de toute une génération s’oppose aux règles afin d’aider sa famille, quitte à adapter son physique. Mais en préservant sa personnalité, elle encourage la révolution morale par le biais d’un conte ancestral. Souleymane est le héros du récit qu’elle compte en plusieurs actes distincts. L’accomplissement du héros traduit ce manque de communication au sein d’un peuple qui peine à extérioriser sa peine, parfois inexplicable à juste titre. Mais il fallait une histoire bien concrète au bout du rouleau, afin que l’on prenne au sérieux la situation d’un pays qui implose. La figure masculine est alors délaissée, afin que la femme puisse s’exprimer afin de gagner la liberté qu’on lui prive par simple définition religieuse. Il faut toutefois respecter les coutumes et le film ne les refuse pas, il les détourne à l’égard de la réalité. Les traditions doivent évoluer afin que la violence ne gagne pas de terrain, là où elle règle déjà en maître.

Alors, oui, « Parvana » dénonce la brutalité des Talibans, mais attaque surtout cette colère qui fait régresser un peuple qui ne demande qu’à grandir. Entre désir de nous enseigner la résistance morale et d’invoquer le culte de la vengeance passive, la réalisatrice Irlandaise se fourvoient dans quelques transitions. Ce qu’il faudra retenir, c’est cette évasion par l’imaginaire, qui redonne la force morale, qui renforce les convictions et surtout qui insiste sur l’éducation manquante. Nous pouvons y voir un parallèle avec l’absence de paternité, qui a pour but de sauvegarder l’avenir des enfants. La quête d’argent revient ainsi à ce maître de maison, qui ne doit pas confondre les volontés d’un dieu et les souverains du chaos. À chacun sa fable, chacun son destin.

Les dessins animés engagés qui traitent de la réalité de notre monde, de façon sérieuse, ne sont pas si nombreux et quand on parle de réussite, le chiffre s’amoindrit. Les réussites sont rares, mais l’histoire de Parvana en fait partie sans aucun doute. La réalisatrice Nora Twomey parvient avec brio et génie à rendre un dessin animé à priori destiné aux plus grands, accessible, instructif et compréhensible des plus petits. Les dialogues sont simples, mais sans équivoque, le graphisme est aussi qualitatif que les films Disney ou autre Pixar, la musique est belle et envoutante à l'image du personnage principal et de ses yeux couleur émeraude.
Comment aborder avec les enfants des sujets aussi difficiles et sensibles que la guerre, les talibans ou la place des femmes dans des sociétés dirigées par des extrémistes? Certes, les enfants n’ont pas encore à comprendre les enjeux économiques ou des stratégies géopolitiques autour des guerres, mais on peut les sensibiliser à la réalité, une réalité qui n’est pas si loin de nous... Oui, c’est possible avec des films animés comme celui-ci. L’histoire de l’enfance de Parvana en Afghanistan est une réalité dramatique dans laquelle Nora Twomey a réussi à insuffler beauté et espoir.
Je vous mets au défi de glisser cette histoire sous le sapin de Noël!

Adapté d'une bande-dessinée et produite par Angelina Jolie, "Parvana" est sans conteste l'une des plus jolies choses animées que l'on verra en 2018. Cette production à la fois canadienne, irlandaise et luxembourgeoise met en scène une petite fille passionnée par les histoires vivant en plein régime taliban. L'animation est inventive dans sa binarité ; alors que la peinture de la réalité se veut strictement traditionnelle, le conte racontée en fil rouge adopte une autre esthétique assez fabuleuse. On peut ainsi voir le conte qui agit ici classiquement en échappatoire de la réalité terrifiante qui n'est pour autant pas occultée. À l'inverse de ce que l'on a pu lire, ce n'est pas un film suggéré ; au contraire, Nora Twomey s'avère directe et incisive, n'hésitant pas à montrer la réalité en face. Hormis quelques séquences larmoyantes et une fin un peu expédiée, le succès de "Parvana" est précisément d'avoir réussi une approche tendre et violente à la fois du sort des femmes en Afghanistan.

Ne tiendrait-on pas notre perle animée de l'année 2018 ? En ce qui me concerne, cela ne fait aucun doute. Fin, subtil intelligent, accessible à tous : « Parvana » coche toutes les cases du (très) bon dessin animé pour répondre parfaitement à mon critère principal : plaire autant aux adultes qu'aux enfants. Dessin à la fois simple et follement élégant, beauté de l'univers, scénario de grande qualité : j'ai été enchanté du début à la fin par cette histoire n'édulcorant en rien les conditions dramatiques dans lesquelles vivent les femmes en Afghanistan, allant jusqu'à m'apprendre certaines choses absolument terrifiantes sur la « doctrine talibane ». Rien n'est simpliste, chaque personnage apportant une nuance parfois inattendue : pas d'idéalisme mais de l'espoir, à l'image d'une héroïne imparfaite, faisant des erreurs mais infiniment attachantes : assurément l'une des plus belles de ces dernières années. Après, il y a ce dessin animé que l'on peut trouver (très) joli mais parfois un peu basique, du moins si l'on ne va pas jusqu'au bout de ce dernier tant son dénouement révèle à quel point il est intimement lié avec l'histoire de la famille... Un vrai, beau film, d'une sensibilité constante ne pouvant que profondément émouvoir le spectateur une fois le générique apparu : un coup de cœur, un vrai.

Un film important à partager avec tout le monde. La réalisation est magnifique, notamment pour les parties du conte, la direction d'acteur au cordeau, le son tout en finesse. L'histoire est bouleversante, et permet à chacun de comprendre selon sa maturité... Vraiment un très beau film !

Ce n’est pas parce que le mot cle « afghanistan » a ete prononce que cela en fait un bon film, sans scenario, sans interet, ennuyeux, vous obligeant d’avoir la larme a l’oeil (...). Une catastrophe et pauvre imitation du grand persepolis, a fuir!

Film d’animation intéressante et même très intéressant. Le sujet n’a rien de drôle. Très peu de passage où il y a du monde mais ce n’est pas le but du film. Selon métrage veux montrer la difficulté d’aller dans un pays en guerre ou le droit des femmes est clairement remis en cause. Les moments tristes mais aussi de tensions sont bien présents.Pour cela, c’est une réussite. Film à voir.

Ce film montre le basculement de l'Afghanistan dans la dictature islamique et intégriste des Talibans. Les femmes, les intellectuels...en sont les victimes. La jeune Parvana va tenter de survivre dans ce monde rétrograde en se travestissant en jeune garçon. Cette animation est bien faite, on se laisse embarquer dans cette histoire dès le début. Un beau message de tolérance et d'espoir pour ces populations qui subissent de plein fouet le retour de l'obscurantisme religieux.

un véritable bijou. une histoire qui prend au cœur. il devrait être diffusé dans nos écoles. un plaidoyer contre l obscurantisme.

Un film d’animation grave et poétique, moi spectateur européen, je mesure mal l’horreur du régime taliban pour les femmes et tout ce qui représenter la culture. Parvana est très courageuse mais je doute que ce soit la mémoire des jours anciens merveilleux qui sauve ce pays de l’extrémisme religieux et de la guerre.

Comment conter la bêtise d’une société dominée par des pensées détournées aux fins de surmonter les frustrations de mâles, lâches par nature ?
Les conséquences dans le quotidien de ces populations sont désastreuses où pourtant survie l’espoir d’un jour meilleur, et la débrouillardise audacieuse de jolies personnalités libres et téméraires, comme Parvana.
Tragique histoire, mais un conte plein de poésie pour autant. Un dessin animé généreusement couronné par la critique et primé à plusieurs reprises, ce qui est bien mérité.

voilà un film d'animation qui n'a absolument rien à envier au film l'animation que l'on voit actuellement dans toutes les salles et qui n'est pas vraiment destinée aux enfants. Voici un film destinée à tout le monde et nous narre une histoire qui se déroule quotidiennement dans diverses pays relativement pauvre de l'avis des femmes et de leur condition de vie aussi dure soit-elle. le visuel convient parfaitement à l'histoire comme on a pu le voir il y a plusieurs années et encore aujourd'hui un certain film d'animation qui sont bien souvent peu ou pas distribué. on en a une histoire d'une jeune fille obligé de passé d une vie d'enfant à celle d'une vie d'adulte. le film est assez court et l'on s'attache assez vite à cette petite fille et son histoire. et bien évidemment son changement du jour au lendemain ne se fera pas sans péripéties. sur quelle main au film d'éviter que l'on ne s'ennuie à aucun moment. bref une jolie mais triste histoire qui qui tente par la même occasion de militer pour les femmes il nous fait donc vaguement voyager au sein d'une histoire pour arriver à nous faire réfléchir sur ce qui se passe dans ces pays et comment des personnes arrive malgré tout à survivre. bref, une jolie petite surprise qui ne tombe pas dans le patho ou dans la surenchère une montre juste ce qu'il faut. si vous avez la chance d'avoir un cinéma qui le passé. c'est un film qui peut-être vu et qui le plus Saver intéressant par son sujet, que l'on va dire actuel. bonne réalisation. A voir

Sans hésitation, ce film d'animation est un véritable chef d'oeuvre. Pourtant, les affiches pourraient laisser croire que le dessin est un peu simpliste. En fait il n'en est rien, le graphisme est exceptionnel : les personnages parviennent à être plus expressifs que de vrais acteurs ! Les paysages ne se contentent pas d'être superbes, ils donnent une dimension supplémentaire à l'action. Une autre innovation marque un vrai tournant : depuis l'invention du cinéma parlant, il existe une guerre permanente entre les partisans du doublage et les inconditionnels du sous-titrage. Ici, on a fait un grand-pas en avant pour en finir avec cette dichotomie ! Autre petit miracle dans ce film, il y a en prime « une histoire dans l'histoire » : le résultat est étonnant ! Il faut bien préciser que ce film est prioritairement destiné aux adultes ; ce qui ne veut pas dire qu'on ne puisse pas y amener des enfants. Mais certaines scènes sont extrêmement dures, il importe de prendre des précautions et leur donner quelques explications avant la séance. Le calvaire que vit la population afghane est parfaitement rendu, sans manichéisme. Pour conclure, ce film fait partie de ceux qu'il faut absolument avoir vus dans sa vie !