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    Tour De France
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    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    62 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2016
    Rachid Djaïdani indique à la fin de la projection publique de ce dimanche 2 octobre « qu’il est plus difficile de faire un film sur ce qui rassemble que sur ce qui divise ». Pari réussi : l’ancien boxeur nous livre un « Tour de France » rempli d’humanité et de tolérance à travers un film de très grande qualité !

    Loin d’être moralisateur, son deuxième long-métrage montre combien les peuples de la France peinent à se comprendre, vivant de clichés et d’appréhensions. Le tandem que le réalisateur nous propose ici, reflète à merveille le discours de tolérance qu’il souhaitait nous livrer. D’un côté, nous avons Serge, un entrepreneur raciste et bourru. De l’autre, Far’Hook, rappeur cultivé qui tente de percer gentiment dans le métier. L’un comme l’autre ont énormément de préjugés sur leur compagnon de route et ce tour de France est l’occasion de mettre à mal toutes leurs idées préconçues sur une communauté qu’ils évitent de côtoyer.

    Perdu dans un quartier où les jeunes immigrés ont élu domicile, Serge pense qu’il est devenu la minorité française et peine à accepter la conversion de son fils Mathias à l’Islam. Mal informé, il catalogue son jeune compagnon de route et garde une distance difficile à réduire. Far’Hook n’a pourtant rien de radical. Né en France, élevé par sa grand-mère, il a un grand respect pour le père de son ami, et ce, malgré les réflexions cinglantes qui fusent en permanence. Peu à peu, Serge et Far’Hook s’écoutent et apprennent à connaître véritablement l’autre, sans faire fi des stéréotypes venus polluer leur cerveau par leur vécu personnel. C’est la rencontre de deux univers à laquelle nous assistons et le résultat vaut véritablement le déplacement !

    Serge, c’est le Grand Gérard Depardieu. Excessivement touchant dans ce film, il revient dans nos salles en conquérant. Celui qui était déjà parti sur les routes avec « Saint Amour », reprend les chemins de France dans un rôle qui lui sied à merveille. L’ogre du 7ème art interprète en délicatesse un père blessé en perte de repères. Sa seule accroche ? Les tableaux maritimes de Vernet qui ont une importance capitale à ses yeux. Tantôt bougon, tantôt drôle, son personnage nous livre aussi ses failles et nous émeut. Merci Rachid de nous avoir offert un rôle à la hauteur de son talent et de sa bonté !

    Far’Hook est incarné par Sadek, un acteur débutant, vierge de toute expérience cinématographique. Rappeur à ses heures, le jeune comédien impressionne par la justesse de son jeu. Les deux héros s’accordent et offrent un échange exquis, dans l’émotion ou dans l’humour, sans que l’un ne vienne jamais écraser l’autre. Le ping-pong qui se joue sous nos yeux est délectable et prouve que la célébrité et le charisme de Gégé est à la hauteur de son humanité et de sa bienveillance. Rachid Djaïdane confie d’ailleurs que « Tonton » (comme il se plait à l’appeler) à un grand cœur et qu’il est complice à l’écran comme en dehors du cadre. « Généreux, il a été présent tout au long du film » et à fortement aider à faire de ce film la réussite qu’il incarne véritablement. Sadek, coaché par une équipe talentueuse, fait donc ses premiers pas au cinéma et ouvre les portes d’une carrière qu’on lui souhaite fructueuse. Les textes proposés dans ses chansons (un rap quelque peu différent de ce qu’il a l’habitude de faire), sont porteurs d’espoir et donnent de belles leçons de vie. Seuls moments d’improvisation du film, ils révèlent les émotions et les états d’âmes des différents personnages et subliment le scénario de qualité du réalisateur.

    Celui qui a déjà réalisé « Rengaine » il y a quelques années, nous propose ici un film intelligent et très actuel. « Le cinéma est là pour véhiculer un message, si mon film a pu vous changer un tout petit peu votre regard, j’en suis content. » Très applaudi à la fin de la projection, « Tour de France » avait déjà créé des émules lors du dernier Festival de Cannes… On comprend maintenant pourquoi ! Rachid Djaïdane nous fait d’ailleurs la confidence que Cineart distribuera très probablement « Tour de France » en décembre 2016 et on vous invite à monter à bord de la camionnette de Serge pour un voyage indulgent et émouvant.
    benoitG80
    benoitG80

    3 406 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 août 2017
    "Tour de France" véritable aventure improbable faite de bric et de broc, est à travers ce road-movie aux 4 coins de l'hexagone, une très belle rencontre simple, lumineuse de deux êtres que tout divise et oppose...
    Ou autrement dit, une leçon de sagesse de Rachid Djaïdani qui invite à la réflexion et à la remise en question !
    Au départ de cette histoire, se situent un rappeur en mauvaise passe et un homme frustre et fermé en apparence, tous deux aux aspirations et aux idées totalement aux antipodes...
    L'un se sent comme piégé dans ce quartier où il n'a plus de repère tandis que l'autre sensible, plus délicat est désarmé face à ce qu'il espérait être une aide ou un réconfort...
    Après un début plutôt cahotant, cette confrontation impensable fera ensuite des petites merveilles !
    Car de voir ces deux hommes se découvrir mutuellement, révélera des instants assez magiques qui nous laisseront dans des moments de grâce plutôt rares vus sous cet angle, il faut bien le dire.
    Aux manœuvres, Gérard Depardieu a pour ce faire, la stature, les épaules et le... regard !
    Quel homme quand même, quelle présence énorme dans cette façon de se poser, ou de simplement plisser les yeux et d'observer...
    Tout est là, dans cette attitude qu'il a à assimiler, voire digérer ce Far'Houk sorti de nulle part, dans cette façon de s'y frotter et de s'y fritter de toute part, de le rudoyer de tous côtés avant d'ouvrir son esprit et son cœur pour l'absorber et l'aimer...
    Un travail de connaissance, un travail sur soi qu'il sera ici passionnant de suivre pas à pas, tranquillement au fil des étapes et des nouvelles rencontres de ce périple !
    L'autre versant, c'est bien sûr ce formidable Sadek qui interprète un Far'Houk à la personnalité touchante, alors que ce dernier se trouve totalement dérouté face à un Serge brut de décoffrage, et pourtant si poète à ses heures quand il est face à ses pinceaux !
    La musique et la peinture, mais pas n'importe lesquelles se rencontrent ainsi aux hasards des haltes programmées pour les besoins créatifs de Serge !
    Un beau programme en soi, qui va nous plonger dans des instants uniques, remplis d'émotions et d'un humour subtil et différent.
    Chemin faisant nos deux compères vont donc laisser tomber leur carapace et se livrer tels qu'ils sont, avouant leurs faiblesses et leurs manques, et surtout offrant mine de rien leurs atouts, leur générosité et leur écoute !
    Une complicité va naître doucement, laissant poindre petits bouts par petits bouts une entente, dont chaque étape va ne faire que la renforcer, sans pour autant tomber dans une candeur ou une naïveté redoutée.
    Le caractère trempé des deux énergumènes saura en effet jusqu'au bout donner le sel nécessaire à quelques étincelles inévitables, mais au bout du compte, quel parcours dans tous les sens du terme !
    Du cinéma positif comme on l'aime, qui séduit le spectateur au tournant, sans crier gare et sans esbroufe, car ce film de Rachid Djaïdani invite à l'ouverture et à la tolérance, il est intelligent et utile à tous les plans, ce dont on ferait bien de s'inspirer pour abolir préjugés et préconçus de toutes sortes, qui ne sont qu'incitation à la méfiance, à la peur et à la discrimination, vecteurs de danger et de haine pour toutes formes de société...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 novembre 2016
    Un road movie tranquille qui se laisse porter par les flots. Nous avons droit à Gérard Depardieu en forme et juste dans son rôle, ce qui n'est pas toujours le cas. Un voyage agréable et inattendu !
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    293 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2016
    La présence en rôle-titre de Gérard Depardieu confère au film une assise que le réalisateur utilise pour oser en tous sens. La confrontation des deux personnages est riche en péripéties et en enseignements sur les clichés qui pourrissent la relation entre les strates populaires et immigrées de la population. Si le film est faible dès qu'il se fait didactique, s'éloignant de sa verve et de son humour, ce n'est heureusement qu'en de rares moments, si bien que sa vision est un vrai plaisir.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 novembre 2016
    Une fable pleine d’espoir, aussi pertinente que bouleversante, et un Depardieu toujours aussi fascinant.

    LA SUITE :
    keser
    keser

    22 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2016
    Film intéressant qui confronte deux générations que tout oppose au départ. Puis au fur et à mesure de ce road trip à traver la France, les différences vont s'estomper, et la compréhension entre les deux personnages va s'installer. Un film d'actualité avec un Gérard Depardieu très touchant qui dégage une certaine sagesse que ce jeune rappeur va peu à peu s'accaparer tout en affirmant ses idées.
    Daniel C.
    Daniel C.

    144 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2016
    Gérard Depardieu, un tel patronyme donne de l'envergure à l'homme ou à l'acteur, et à l'acteur. Depardieu semble grossir toujours plus au fil de ses films. Il y a de la démesure dans ce corps massif. La rencontre avec le personnage de Far'Hook est improbable et c'est ce pourquoi elle nous touche. Entre mouvements de prestance et élans de tendresse, nous spectateurs, sommes touchés au vif. La proximité entre racisme et détresse est infime. Les préjugés sont les braises sur lesquelles soufflent ceux qui ont intérêt à diviser. L'art transcende les frontières. L'amour du verbe, l'esthétique picturale sont des voies d'accès à la sublimation. Du porc au port, de l'enfermement à la conquête de liberté, au volant d'un camion de chantier, c'est une traversée de la France : à travers la géographie, c'est la dimension historique, qui est convoquée. "être français", question délicate, que le faciès ne résout pas. Les regards directs et soutenus des deux compères sont impressionnants de vérité. Et puis, il y a cette façon de filmer de près, de très près, Serge qui peint, mais dont on ne verra que les modèles dont il s'inspire. Bravo Richard Djaïdani, continuez votre cinéma, qui décape les zones sombres de nos mentalités !
    dominique P.
    dominique P.

    832 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 novembre 2016
    J'ai vraiment beaucoup apprécié ce road movie à travers la France d'un sexagénaire et d'un jeune rappeur.
    C'est sympathique, bien vu, bien traité, marrant, dramatique et émouvant à la fois.
    J'ai passé un bon moment et je recommande ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 novembre 2016
    Un Depardieu charismatique, un Sadek impeccable, un scénario bardé de cliché mais qui fait la part belle à l'émotion... Tour de France est une oeuvre singulière qui nous transporte dans un torrent d'émotions positives et de bons sentiments. Et parfois, ça fait un bien fou.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 671 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 novembre 2016
    Tour de France est un film gentillet. Quand aime comme moi Depardieu, on est amené à une certaine indulgence, mais en matière de road movie avec Gérard Depardieu j’ai préféré Mammuth… Far’Hook est un jeune rappeur de 20 ans. Suite à des embrouilles entre rappeurs, il est obligé de quitter Paris pour quelques temps. Son producteur, Bilal, lui propose alors de prendre sa place et d’accompagner son père Serge faire le tour des ports de France sur les traces du peintre Joseph Vernet. Tout oppose les deux hommes, l’un aime, la peinture du XVIII ièm siècle, l’autre les tagueurs du dix-huitième arrondissement...C’est un film plein de bons sentiments mais aussi de clichés. Rassembler un jeune arabe et un français de pure souche plutôt raciste est peut être original mais le propos manque sa cible…la mise en scène est maladroite, le montage est brouillon, certains plans font remplissage parce que c’est beau…et il est vrai que la France est belle notamment son littoral…Depardieu fait du Depardieu entre impudeur et délicatesse, en face de lui Sadek le jeune rappeur peut se montrer émouvant mais le plus souvent est dépassé… quant aux autres personnages , ils sont relativement inexistants…C’est un film facile et relativement prévisible. Plutôt déçu !!
    HGW XX/7
    HGW XX/7

    10 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mai 2016
    Un bon moment, un bon film. Des passages un peu simples mais le tout est très attachant, avec des accents poétiques qu'on attendait pas. Interprétation excellente des acteurs principaux. Ça vaut le coût.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 351 abonnés 4 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 novembre 2016
    Après Rengaine, Rachid Djaïdani revient une nouvelle fois sur la Croisette présenter son nouveau long-métrage à la Quinzaine des Réalisateurs. Tour de France se veut être un film intergénérationnel où la culture va être le levier de réconciliation entre les âges mais aussi les différences. Nous sommes complètement dans le thème lorsqu’on découvre que le chanteur de rap Sadek partage l’affiche avec le monstre du cinéma français Gérard Depardieu. Ce duo très étonnant va parcourir la France sur les traces du peintre Joseph Vernet pour accomplir le pèlerinage de Serge, vieux bonhomme borné sur ses points de vue, accompagné de Far’Hook, jeune rappeur qui, suite à un règlement de compte, est contraint de quitter la capitale. Qu’on se le dise, Tour de France n’est pas un film sur la cité, par conséquent on évitera beaucoup de clichés du genre. Mais la France profonde est à l’honneur et parait-il que les campagnards sont racistes. En réalité, il est plus question de stéréotypes créés à partir des médias. A ce propos donc, les échanges entre les deux personnages vont tenter de remettre en place ce qui est vrai ou non, au travers de dialogues véritablement bien trouvés, qui pourraient presque devenir cultes s’ils ne reflétaient pas autant la réalité. Ainsi on peut entendre des amalgames du genre « - c’est de la musique islamique ? - non c’est du rap.» ou des stigmatisations comme « - je croyais que c’était juif, enfin c’est pareil de toute façon. – Moi je suis français monsieur. – Si tu y crois c’est bien. ». De façon plus légère, on pourra également entendre chanter très faux les deux comédiens la chanson Je suis Malade de Serge Lama et Depardieu s’étonner que les arabes connaissent ce chanteur. Voici donc un tour d’horizon de notre patrimoine culturel. Si on garde quelques réserves quant à la prestation du jeune rappeur, Gérard Depardieu crève totalement l’écran. Tour de France connaît de nombreuses faiblesses dans sa mise en scène et n’échappe pas à quelques facilités dans les dénouements, mais notre « pauvre France » est décrite dans un portrait sincèrement touchant.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    poet75
    poet75

    269 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 novembre 2016
    La rencontre improbable de Serge (Gérard Depardieu), un peintre qui part à la recherche des ports mis sur toile par Claude Joseph Vernet au XVIIIe siècle, et de Far'Hook (Sadek), un rappeur contraint de se mettre un peu au vert pour échapper à une vengeance de quartier. Serge, dont le fils Mathias s'est converti à l'Islam, accepte de mauvaise grâce la compagnie du rappeur. Mais leur pérégrination commune de port en port les transforme petit à petit l'un et l'autre. Les préjugés ne tiennent plus quand on accepte la rencontre. Le rappeur est un garçon sensible qui connaît "L'Albatros" de Baudelaire et le peintre ne retient pas ses larmes en entendant Serge Reggiani chanter "Le petit garçon". Certes il y a quelques maladresses dans la réalisation de ce film mais j'ai été non seulement plutôt convaincu mais touché au coeur par les personnages qu'il met en scène. 7,5/10
    DarkAkuma02
    DarkAkuma02

    57 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 novembre 2016
    Un jeune rappeur est contraint de se faire discret après une grave altercation à Paris. Afin de se faire oublier, il part en province afin de servir de chauffeur au père d'un ami qui fait la tournée des ports de France pour les peindre.
    Ce film traite de la thématique classique des préjugés avec la confrontation entre un vieil homme face à quelqu'un les incarnant. Néanmoins, j'ai apprécié la manière dont cela a été fait. Les rapports entre les personnages incarnés par Gérard Depardieu et Sadek se développent avec crédibilité et leur évolution paraît naturelle et sincère. Plusieurs passages fonctionnent très bien en faisant preuve de sobriété et en évitant de sombrer dans le mélodramatique.
    sly.d
    sly.d

    4 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2016
    Vu hier au festival des avant premières de Cosne sur Loire, un joli film avec un beau message de fraternité.
    Une révélation : Sadek, et un Depardieu au meilleur de sa forme, 2 personnages qui n'auraient jamais dû se croiser, et qui surtout n'ont rien en commun. 2 personnages qui surtout se sentent repoussés, l'un par son quartier, l'autre par la France en général, et qui en se rapprochant l'un de l'autre verront qu'ils ne sont pas si différents. Le réalisateur utilise à bon escient les différents poncifs pour faire passer son message, bravo !
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