Une affaire de goût, Le goût des autres, deux films avec goût dans le titre nominés au César du meilleur film en cette année 2000 même si c'est finalement le film d'Agnès Jaoui qui a remporté le trophée. Deux films à la mise en scène assez plate, où les protagonistes parlent beaucoup. Est-ce gênant ? Non. Dans Une affaire de goût, le journaliste Bernard Rapp arrive par moment à distiller une ambiance poisseuse mais c'est par moment justement. Le reste du temps, comme la réalisation, le film dans son ensemble reste trop sage, trop en surface, trop scolaire avec ses flash-back explicatifs qui perdent surtout le spectateur en début de film. Je ne peux m'empêcher de me demander quel aurait été le résultat si, derrière la caméra, il y aurait eu un Claude Chabrol à la place. Je reconnais tout de même que les acteurs sont bons en particulier Bernard Giraudeau trop tôt disparu. Ce qui est la moindre des choses puisque le film joue à fond la carte du face à face entre un riche industriel et son goûteur. Une relation professionnelle dérivant peu à peu vers une relation perverse, bouffant le quotidien des deux hommes. Assez frustrant, donc.