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    Les Amants de Caracas
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    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2016
    Le premier long-métrage de Lorenzo Vigas, récompensé par le Lion d'Or à la Mostra 2015 n'est pas sans rappeler le film de Robin Campillo, Eastern Boys, lui aussi primé dans ce même festival par le prix du meilleur film, dans la catégorie Horizons en 2013. Selon une déclaration de Lorenzo Vigas, son film "se déroule dans le Venezuela d'aujourd'hui, marqué par la lutte des classes, mais cette même histoire pourrait se dérouler dans n'importe quel autre pays. C'est ce besoin absolu d'affection qui lie les deux personnages – un besoin que tous les êtres ont en commun." Le scénario ne s'attarde pas sur les histoires personnelles des principaux protagonistes. Beaucoup de non-dits. La photographie accentue le sentiment de solitude profonde du principal protagoniste. À ce sujet le réalisateur confesse : "nous avons filmé les scènes avec une mise au point imprécise et une profondeur de champs changeante, pour le faire apparaître et disparaître en fonction de ce qui l'entoure". Seuls, les acteurs, en premier plan, sont bien visibles. Perdus dans la confusion des rues de cette ville. Deux solitudes vont se rencontrer, s'apprivoiser pour finir par se détruire. Deux êtres à la dérive avec un point commun. La haine du père. Les sentiments paraissent plus forts que le côté physique. Les dernière images, cruelles, laissent le spectateur face à son propre jugement. Un film glacial qu'il est difficile de conseiller. Pour ma part une très grande réussite.
    traversay1
    traversay1

    3 534 abonnés 4 820 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2016
    Au centre du premier film de Lorenzo Vigas, une relation trouble entre deux solitudes, celle d'un quinquagénaire à la sexualité malsaine et celle d'un adolescent rebelle et voleur. Lion d'Or à Venise, le film ne s'étend pas sur la psychologie de ses personnages dont certains actes resteront inexpliqués. Mais le lien entre eux, de par sa complexité et la qualité de l'interprétation, rend le film affuté comme une lame, souvent silencieux, maîtrisé par une mise en scène d'une grande précision qui privilégie les arrières-plans flous, comme si Caracas n'était qu'une toile de fond. Le titre français est très mauvais laissant croire qu'il s'agit d'une histoire à forte connotation sensuelle alors que c'est tout le contraire, un rapport ambigu entre deux êtres qui semblent incapables d'éprouver de vraies émotions de par leur rapport douloureux à leur père respectif. Sec et d'une violence intérieure difficilement contrôlé, Les amants de Caracas est à la hauteur de son sujet exigeant que l'on doit à la plume de Guillermo Arriaga (le scénariste des premiers films d'Iñárritu).
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 mai 2016
    e film de Lorenzo Vigas Castes illustre parfaitement le fossé grandissant entre classes de la société et les inégalités qui augmentent. (...) Là où le film échoue à convaincre, c’est sur sa lourde métaphore autour des figures paternelles et sur un scénario qui ne se soucie pas vraiment de vraisemblance alors même qu’il tente de capter une réalité sociale.

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    mem94mem
    mem94mem

    115 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2016
    Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. Maitrise du scénario, avec des ambiguités, des non-dits et qui va tout le temps à l'essentiel. Maitrise de la mise en scène, avec des images qui racontent plus que les dialogues (les dialogues sont rares). Un sens du tempo (alternances de plans fixes et de travelling) et du suspens, qui rend le film un vrai thriller psychologique. La scène d'ouverture est superbe, avec la drague dans la rue et dans le bus, parfaitement rodée. Je ne saurais dévoiler la scène finale, mais là encore c'est formidablement filmé. En outre la direction des acteurs (Alfredo Castro vu dans de nombreux films chiliens) impressionne. C'est un sans faute, le film est passionnant de la première à la dernière seconde.
    islander29
    islander29

    849 abonnés 2 347 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2017
    Un film auquel j'ai trouvé de belles qualités, le montage est précis et les lumières travaillées.....Le problème de l'homosexualité, est traité avec une distance subtile et sociale.....Peu de personnages, mais des personnages forts, remplis d'émotions et de naturel......cela constitue un voyage au Venezuela qui allie la "misère de l'âme perdue" avec celle de la réalité économique, on y croit, on participe, on est touché dans une moindre mesure, mais on comprend un peu mieux la vie, la vie dans ses complexités psycho économique.....c'est un film simple et sans volonté de moraliser quoique ce soit, cela fait du bien....
    desiles ben
    desiles ben

    30 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2016
    Un film tout en ambiguïtés qui oblige le spectateur à déchiffrer les non-dits, nombreux dans cette histoire faite de fascination, de répulsion et de manipulation. Rien n'est prévisible. Tout est déroutant, comme l'inconscient qui sous-tend les sentiments et qui n'obéit qu'à ses propres règles. C'est au spectateur qu'il revient de démêler l'écheveau... Cela agacera les amateurs de certitudes mais ravira les explorateurs des tréfonds de l'âme humaine.
    dominique P.
    dominique P.

    832 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 mai 2016
    Voilà un film très particulier qui a reçu le lion d'or à Venise.
    Cette histoire est vraiment dramatique et tortueuse.
    Dans l'ensemble, j'ai trouvé ce film plutôt moyen car il est assez ennuyeux.
    L'ambiance est lourde, pesante, pas agréable.
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    20 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 mai 2016
    Même si le message qui veut transmettre ce film passe tant bien que mal, la forme de le faire passer est assez pénible, ennuyeux dirais-je. Le message est bien simple: un homme plutôt mur et bourgeois satisfait ses désirs sexuels en approchant et payant des petits jeunes de la classe sociale défavorisée... Petit à petit les rôles s'inversent et c'est un des jeunes qui essaye de l'attirer vers son camp et cela déconcerte, déroute l'homme mur qui ne sait plus comment réagir. Mais le problème est que les personnages et par-dessus tous Armando (l'homme mur) ne transmettent aucun sentiment, ni affection, ni douleur, ni amitié ou amour.... Rien. On peut légitimement se demander si c'est fait exprès ou c'est juste l'incompétence de l'acteur et/ou le metteur en scène. Sur le papier aurait pu donner un film intéressant touchant plusieurs aspects: social, sexualité, affection, relations père (ou mère) - fils..etc. Mais c'est tout simplement raté. Dommage.
    ffred
    ffred

    1 686 abonnés 4 009 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mai 2016
    Attention ! On est très loin du film romantique que le titre français (encore une fois très mal choisi) veut bien le laisser supposer. Les deux hommes ne sont pas amants. Desde allá est le premier film du vénézuelien Lorenzo Vigas Castes, et pour un coup d'essai, c'est un coup de maitre : Lion d'or au dernier festival de Venise. Sa mise en scène est d'une totale maitrise, minimaliste, sèche. Le scénario (qu'il a co-écrit avec Guillermo Arriaga, scénariste des premiers Innaritu), avec peu de dialogues, en tout cas rien de superflu, impose une ambiance tendue, un suspens presque haletant. Cela monte constamment en puissance. On ne sait jamais vraiment ce qui va se passer, qui manipule qui, ni comment cela va se terminer. Mal, on s'en doute, mais on ne sait pas pour lequel des deux personnages. Il n'y pas de musique, ce qui donne un film encore plus brut, dépourvu de tout artifice. La relation entre les deux hommes n'en est pas moins bien développée. Ils sont magnifiquement interprétés par l'expérimenté Alfredo Castro (Tony Manero, No, Santiago 73) et le débutant Luis Silva. L’alchimie fonctionne bien entre les deux, on y croit et on est happé de la première à la dernière minute. Même si l'histoire est différente, j'ai beaucoup pensé au Eastern boys de Robin Campillo. Pas de romance donc, pas d'histoire d'amour, mais une chronique plutôt sombre sur la solitude et sur la relation au père (et surtout sur son absence), sur fond de crise sociale. Une émotion sèche et brute. Un très beau film.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 133 abonnés 5 094 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 mai 2016
    Histoire plutôt sordide. Non pas à cause de cet homme brisé dans son enfance par un père (absent peut-être ou autre chose qu'on ne saura jamais ) et qui recherche dans les jeunes hommes un plaisir et un ascendant certain, mais plutôt à cause du fait qu'on croit qu'il veut vraiment le sauver alors qu'il ne désire que l'utiliser de façon égoïste, dominer sa "victime" avec l'argent facile, exercer sur lui une espèce de pouvoir salvateur qui irait presque jusqu'à lui donner les prémices d'une vie meilleure jusqu'à cette fatale scène finale..... Et dire qu'à un moment du film le jeune s'excuse en lui disant "je suis mauvais"......
    Cruel.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    308 abonnés 2 948 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 juin 2020
    Une production sud américaine, évocation des différences,classes sociales, générations mais aussi d'un lien improbable qui se créait... Des plans fixes et floutés qui durent, peu de dialogues, rythme plat, scénario simpliste du chat et de la souris. Difficile d'être emporté et ému d'autant que le final est absurde!
    pierre72
    pierre72

    136 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 mai 2016
    Avec ce film vénézuélien qui a obtenu le lion d'or à Venise en septembre dernier, nous avons confirmation que l'année 2015 du cinéma d'auteur ne laissera pas une grande empreinte dans les annales. "Les amants de Caracas" possède tous les clichés du film auteuriste fabriqué pour hanter tous les festivals du monde. On trouve le sujet un peu glauque, ici un cinquantenaire lambda qui paye de jeunes hommes pour venir chez lui et lui permettre de les regarder nus. La caméra suit le comédien principal, qui ne quitte quasi pas l'écran, un peu mutique ( donc sensé avoir de l'épaisseur), avec un regard intense donc cadré serré avec beaucoup de seconds plans flous pour le côté mystérieux. C'est filmé avec lenteur pour bien se démarquer des productions standards et faire réfléchir le spectateur ( ou l'endormir, cet effet est à double tranchant quand la réalisation et le scénario jouent trop la corde du " je filme contemplatif, j'étire l'histoire, tu vas trouver de la profondeur coco !" ). Une touche de psychanalyse ( l'omniprésence du Père), un peu de social et une fin étonnante qui est sensée éclairer le tout parachèvent l'oeuvre.
    Sans que ce soit d'un ennui mortel, "Les amants de Caracas" ne sont guère emballants. Alfredo Castro, l'interprète principal, possède une présence évidente, promène un regard très particulier, mis en valeur avec justesse par l'affiche, qui ausculte ce qui l'entoure comme un Droopy dopé à la perversion. Mais hélas cela ne suffit pas à emporter l'adhésion. La préciosité de la mise en scène, sa lenteur un peu trop étudiée cassent la dynamique du film basée sur une certaine ambiguïté de son personnage principal aux réactions assez paradoxales. Et lorsque la fin arrive, avec un retournement de situation qui aurait dû nous glacer dans notre fauteuil, nous sommes trop en retrait pour l'apprécier réellement.
    Quand a défilé le générique de fin, j'avais en tête un goût de déjà vu sur lequel je n'arrivais pas mettre une image. Et soudain apparaît le nom d'un des producteurs du film : Michel Franco ! Bingo ! J'avais trouvé ! " Chronic de Michel Franco", prix du scénario à Cannes et dont la projection cet hiver m'avait secoué. Même lenteur, même malaise face à un personnage principal assez mystérieux et taiseux et fin surprenante.
    La fin sur le blog
    Jorik V
    Jorik V

    1 266 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 mai 2016
    Si lors d’un cours de cinéma, on voudrait montrer le prototype même du film d’auteur venant des antipodes, bête de concours en festivals, prétentieux et totalement refermé sur lui-même, ces « Amants de Caracas » serait l’exemple parfait. Le pire est que ce long-métrage a remporté le Lion d’Or à Venise l’an dernier face à des concurrents autrement plus réussis. Parfois on se demande comment les jugés établissent leurs critères pour décerner les récompenses lors du palmarès.
    L’histoire suit un homme seul au passé familial semble-t-il douloureux qui paye de jeunes hommes trouvés dans la rue pour se rincer l’œil de leur corps sans pour autant les toucher. Avec l’un d’entre eux va se créer une relation ambigüe à mi-chemin entre celle que pourrait avoir un père et son fils et celle d’un amour interdit. Le film n’est pas sans rappeler le très particulier mais plus pertinent, troublant et réussi « Eastern Boys ».
    « Les Amants de Caracas » parvient à cocher toutes les cases du film indépendant ennuyeux, autarcique et stérile. On ne compte pas la succession de longs plans fixes étirés à l’extrême où il ne se passe rien. La réalisation est poseuse et pourtant elle n’est jamais esthétique. A aucun moment on pourrait se dire que la caméra du réalisateur vénézuélien nous transporte par la beauté de ses images. Très peu dialogué, constitué de non-dits et de zones d’ombres, le film ne raconte au final pas grand-chose et nous laisse sur la touche et à notre propre interprétation concernant certaines réactions des personnages.
    Si vous êtes donc friands des films où il ne se passe quasiment rien, où l’on reste sur le carreau les trois quarts du temps et où la seule chose intéressante s’avère la bande-annonce, foncez. Sinon vous risquez de passer une heure et demie à vous ennuyer et attendre que le temps passe. A éviter autant pour le résultat que pour la prétention avérée avec laquelle le réalisateur a mis en scène son semblant de scénario. Une coquille tristement vide qui se pare d’un semblant de sublime !
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 mai 2016
    Un Lion d'Or à Venise ne peut pas se rater. D'autant quand le film se passe à Caracas, et traite d'un sujet périlleux et subtil. On imagine avec le titre le récit sensuel entre un homme, Armando, bien engagé dans la cinquantaine, bourgeois et aisé, avec un tout jeune-homme, Elder, délinquant et mal élevé. En réalité, comme dans le très brillant film de Robin Campillo, "Eastern Boys", le récit d'amour dérive plus vers un récit initiatique où il est question de paternité et d'éducation, dans un contexte social et politique tendu. Le défaut du film se situe dans sa mise en scène. Glaciale, elle ne choisit jamais entre le développement d'une sensualité entre les deux protagonistes, ou la construction d'une forme de filiation. L'ambiguïté fait alors craindre une sorte de dérive incestueuse, qui en l'occurrence n'est ni choquante, ni réjouissante. Le film est passé à côté de sa photographie, offrant des décors ternes, des appartements austères, malgré la beauté intérieure et extérieure de ses personnages. Le récit devient ainsi vite ennuyeux et froid. Le spectateur reste en dehors de cette relation, dont on ne comprend pas comment un jeune-homme hétérosexuel, cabossé et révolté, sans limite, se transforme en l'amant de cet homme, triste et sévère. Il faut tout de même aller au bout du film pour y trouver une fin réjouissante, certes attendue, mais qui donne à l'œuvre un relent d'intelligence. "Les Amants de Caracas" est loin du chef d'œuvre espéré, qui conforte que la cuvée 2015 à Venise était bien pauvre.
    Stéphane C
    Stéphane C

    58 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 août 2016
    Beaucoup de non-dits et de subtilités dans ce premier long-métrage qui n'est effectivement pas sans rappeler "Eastern boys" ...
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