Derniers Avis : La Voie de la justice - Page 19

Un film bien servi par un bon trio Brie Larson / Michael B Jordan / Jamie Foxx.
Le sujet des droits civiques, de la justice et de la peine de mort, est traité de manière habile sans tomber dans le mélo/larme facile.

On évite aussi le manichéisme habituel, avec des personnages plus nuancés que dans de nombreux films qui abordent des sujets similaires (coucou Green Book !)

De même, que ça soit via le scénario, la mise en scène, ou la musique, tout est ici traité avec retenue et on ne cherche pas à nous marteler un message à tout prix.

14/20

Un film plaidoyer contre la peine de mort. Peut-être un peu trop académique mais un vrai bon film judiciaire, émouvant, avec de solides prestations. On peut aussi regretter le manque de suspense.

Un scénario qui se veut peut-être trop dans la lignée des grands classiques du genre, surtout quand ils sont américains, mais sans grande originalité dans le propos, ce qui n'enlève rien à sa gravité. Tout est ici à peu-près prévisible : le pire quand le combat judiciaire mené est perdu malgré quelques arguments ; le mieux quand le système fait amende honorable et libère l’innocent. La description des mécanismes qui conduisent la population noire à être condamnée plus souvent qu’à son tour au fin fond de l’Alabama bien pensant est néanmoins survolée. Le film se concentrera plutôt sur la contre-enquête et les résistances naturelles de l’appareil judiciaire. Au final, il n’y a pas vraiment de quoi vibrer malgré le côté militant qui était censé avoir sa place dans cette volonté d’une « justice égale pour tous ».

Juste magnifique avec des scène émouvante spoiler: avec la mort sur la chaise électrique qui ma fait pleurer

D'une sobriété époustouflante, malgré un sujet vu et revu, "La voie de la justice" est un parfait réquisitoire contre la peine de mort aux États-Unis. En digne successeur de "La ligne verte", ce film poignant est porté par des acteurs de grand talent qui nous livrent de magnifiques prestations pour notre plus grand plaisir.

Un film qui relate des faits véridiques survenus en Alabama dans les années 90, donc relativement récents, et pourtant dénonçant un racisme ignoble comme si l’on était encore au XVIIIème siècle. La peine de mort plane au centre de l’histoire et cela nous donne un très bon film, émouvant et instructif.

J'ai été déçue par ce film, tiré d'une histoire vraie mais dont le scénario est plus que banal. Certes le milieu carcéral et surtout le secteur des condamnés à mort ou celui de la perpétuité est difficile à analyser. Mais cette situation en Alabama où le racisme est roi aurait dû me faire ressentir divers sentiments, or il n'en est rien. J'ai vu un jeune avocat diplômé d'Harvard, tout acquis à sa cause, se laissant tout de même dominé par un procureur blanc et un juge encore plus blanc, malgré des preuves indiscutables. Des longueurs sont à déplorer. "Inspirez, expirez", j'ai terminé ma critique....

Une très grosse déception que ce drame judiciaire tirée d’une histoire vraie ayant (forcément) défrayé la chronique il y a une trentaine d’années en Alabama, l’un des états les plus racistes et conservateurs des Etats-Unis. On s’attendait à un vibrant plaidoyer contre la peine de mort, c’est plutôt timide et on a déjà vu bien mieux (avec « La Ligne verte » notamment, citée sur l’affiche, mais sans que cela soit justifié à la vue du film). On s’attendait à frémir d’émotion et à s’indigner face à ce sujet mettant en branle l’injustice d’un système corrompu, c’est clairement raté et c’est parfois très (trop) manichéen. On s’attendait à voir des prestations d’acteurs en grande forme en route pour les Oscars, c’est tout aussi décevant. Enfin, on s’attendait à une vision contemporaine établissant un parallèle avec ce qui se passe actuellement au niveau des relents discriminatoires envers la population noire, ce n’est vraiment pas flagrant. A ce titre mieux vaut préférer l’excellent « Queen and slim » sorti l’an passé et dont ce n’était pourtant pas le sujet central. Il est donc clair que « La Voie de la justice » n’est guère emballant et c’est plutôt la douche tiède. Et il dure plus de deux heures, alors le temps paraît bien long et la torpeur s’installe vite.



La mise en place est bien trop longue et surtout il y a beaucoup de scènes pas vraiment utiles. On a du mal à rentrer dans « La Voie de la justice » et s’y plonger réellement. Outre, le très gros sentiment de déjà-vu mais en moins bien, comparé à « La Dernière marche » par exemple, on a l’impression d’une production extirpée des années 90. La réalisation de Destin Daniel Cretton est usée jusqu’à la corde et nous apparaît terne et vieillotte. Quant aux acteurs, si Jamie Foxx est très bien, sans être extraordinaire non plus, Michael B. Jordan se contente d’enchaîner les mines contrites et/ou concernées quand Brie Larson, certainement venue soutenir le metteur en scène qui l’a révélé, elle ne sert à rien. Ou en tout cas l’écriture de son personnage ne lui donne guère de choses à jouer. Certes, dans le dernier tiers, la partie procès parvient (un peu) à nous sortir de l’ennui et élève un peu le niveau d’un film consensuel et lisse qui ne fera pas date. Mais cela arrive bien tard et il existe mille fois mieux dans le genre judiciaire, en dépit d’une belle tirade de prétoire finale. En revanche la scène d’exécution d’un personnage secondaire semble forcée et placée là pour faire pleurer dans les chaumières. Donc totalement gratuite au vu de l’histoire principale. Il n’est donc pas interdit de passer son chemin devant ce film accessoire et pénible.



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Finalement, Destin Cretton réussit son pari. Même si son film est parfois trop académique, c'est cette distance qui évite le pathos. La Voie de la Justice est un film nécessaire, parce qu'il est malheureusement très actuel. C'est un récit poignant, qui met en lumière une injustice judiciaire qui glace le sang. Le casting est lumineux et assure la transposition visuelle avec conviction.