"Adopte un veuf".... Surtout quand il est propriétaire d'un grand appartement (4 chambres...) dans un bel immeuble haussmannien du 9e arrondissement de Paris.... Et d'une fermette pimpante, quelque part dans une campagne accueillante. Cela ne gâte rien..... "Hubert" (André Dussolier), obstétricien à la retraite, a perdu il y a peu son épouse Florence, vétérinaire (circonstance qui ne sera pas indifférente, au moment idoine...). Il est en train de s'enfoncer dans la déprime, ne supportant pas sa brutale solitude, après 40 ans d'une union sans nuages (mais malheureusement restée stérile - un comble eu égard à sa spécialité médicale), quand débarque dans sa vie "Manuela" (Bérangère Krief), sur un quiproquo. Surfant sur une tendance actuelle, celle d'étendre les vertus de la "coloc" aux seniors entre eux, voire aux seniors et "juniors", le réalisateur et son "pool" de co-scénaristes (4) bâtissent une histoire ad hoc, à la "morale" simpl(ist)e : entre générations différentes, mais de bonne volonté (ici trois trentenaires : Bérangère Krief - vaguement - étudiante attardée, pétulante autant que crédule - voir l'affaire "Séb" et ses charmants pensionnaires, Julia Piaton, infirmière trop sensible - "Marion" - et l'avocat sans causes largué par sa femme, "Paul-Gérard" - joué par Arnaud Ducret, et le "veuf", septuagénaire), on est fait pour s'entendre. Au traitement, cela donne une succession de saynètes, certaines bien venues (comme celles avec Blanche Gardin, en boulangère), d'autres souvent beaucoup moins (comme celles, convenues et lourdingues, avec Nicolas Marié, en ami d'Hubert, qui veut trop bien faire). L'entrain communicatif de BK, et le métier de Dussolier, font le lien, et rétablissent une sorte d'équilibre, vaille que vaille. Notons que François Desagnat, au bilan, s'améliore nettement par rapport aux daubes de sa période "younesque" ("La Beuze", ou "Les 11 Commandements")....