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    Adolescentes
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Adolescentes" et de son tournage !

    Changement de sujet

    Au départ, Sébastien Lifshitz envisageait de suivre un garçon : « j’imaginais un peu bêtement qu’un regard masculin sur une jeune fille serait perturbant pour elle, surtout à un âge où le corps change autant. Mais en faisant les castings et lors de la préparation du film, tout a changé et mon intérêt s’est soudain porté non pas sur une, mais sur deux filles ! » Ses interlocuteurs lui ont fait remarquer que les filles avaient particulièrement changé depuis une quinzaine d’années, tandis que les garçons d’aujourd’hui ne sont finalement pas si différents de ce qu’ils étaient 15 ans auparavant. « Lors des castings, cette consistance des filles était évidente : plus intervenantes, plus drôles, plus parlantes », explique le réalisateur.

    Brive

    Désireux de s’éloigner de l’archétype qui fait coïncider adolescence et banlieue, le réalisateur a choisi de poser sa caméra dans une ville de province « un peu neutre et dormante ». Brive, sous-préfecture de la Corrèze de 50 000 habitants, s’est imposée d’emblée. Le passage des saisons y est par ailleurs très marqué, ce qui permettait de filmer aisément le passage du temps, qui représente une part importante du projet.

    Casting

    Emma et Anaïs, les deux protagonistes d’Adolescentes, n’ont pas grand-chose en commun, tant au niveau social que psychologique. Lorsqu’il a appris que non seulement elles fréquentaient le même collège, mais qu’en plus elles étaient très amies, Sébastien Lifshitz a décidé de dériver de son projet et de s’intéresser à leur amitié à l’épreuve du temps. Quant à leurs parents, ils ont facilement consenti au tournage : « Ils ont compris dès le départ, les enjeux et l’engagement que représentait un tel film. Mon regard sur l’adolescence s’est révélée être aussi une enquête sur les familles, tout comme sur les déterminismes sociaux qui dirigent l’éducation des ados ».

    Un tournage de longue haleine

    Adolescentes a été filmé sur cinq ans. Sébastien Lifshitz partageait sa vie entre Paris et Brive, tout en se consacrant à d’autres projets en parallèle, comme Les Vies de Thérèse. Quand il retrouvait Emma et Anaïs, il passait tout son temps avec elles et quand ils n’étaient pas ensemble, ils restaient en contact par téléphone. « Au départ, j’avais organisé à Brive des cessions de quatre jours. C’était beaucoup trop long. Les filles en avaient marre, elles étaient pressées de me voir repartir à Paris. J’ai donc corrigé notre protocole en le ramenant à deux ou trois jours ».

    Un dispositif discret

    L’équipe technique était réduite au chef opérateur, à l’ingénieur du son, à un assistant et au réalisateur. Quant aux filles, elles étaient équipées de micros HF auxquels elles se sont vite habituées jusqu’à les oublier. Au début, la caméra se tenait à distance : Sébastien Lifshitz craignait de bouger la caméra ou de s’approcher, avant de se rendre compte que rien ne pouvait perturber ce qui se jouait entre les personnes. « Les situations étaient souvent incisives et dépassaient le dispositif ». La caméra épaule et les longues focales se sont imposées au bout de deux ans. « J’étais comme arrivé au cœur de leur intimité. La confiance et l’abandon était total. J’étais ouvert à tous les devenirs, les hasards que la réalité pouvait m’amener ».

    D’imposantes rushes

    À l’issue du tournage, Sébastien Lifshitz s’est retrouvé avec 500 heures de rushes et 1100 séquences. Avec sa monteuse Tina Baz, une première version de 12h a vu le jour à l’issue de six mois de travail. « Il a fallu bien sûr faire le sacrifice de beaucoup de scènes que nous aimions. Le contrat avec ARTE Cinéma stipulait une durée maximale de 2h. Cette pression nous a poussé à aller à l’essentiel, chercher l’épure. [...] A force de choix, nous sommes parvenus je crois à un concentré, un parfum, qui restitue l’essence de leur vie adolescente », explique le cinéaste.

    L’avis des propres intéressées

    Quand elles ont découvert le film, Emma et Anaïs ont été amusées et fascinées par le résultat. Le réalisateur se souvient : « Emma, quant à elle, m’a confié, perturbée : « En gros, je suis la fille qui fait la gueule, qui parle mal à sa mère et qui n’a pas d’amis ». Je lui ai répondu : « Et c’est faux ? ». Elle a eu un petit temps d’hésitation, pour finir par dire : « Non, pas complètement ». » Il poursuit : « Je crois que le film a été pour elles un miroir violent qui leur a fait réaliser un certain nombre de choses ».

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