Les films de Elliott Lester ne semblent jamais bien solides. Certes, ils s’entourent toujours de très bons comédiens, mais ses scénarios ne cassent jamais trois pattes à un canard. Il faut commencer par dire que cet « Aftermath », ne bénéficie pas d’une équipe de distribution française, bien vaillante. S’ils s’en étaient donné la peine, ils auraient pu aboutir sans efforts à « Contrecoup » ou encore « répercussions ». Ensuite, on ne peut que reconnaître, que là encore, l’équipe d’acteurs n’est pas à blâmer. Schwartzy, avec le temps, ne cesse de s’améliorer, Scoot McNairy est épatant, et les autres rôles secondaires, tout autant. Par contre, le scénario et son exploitation entrent dans la catégorie des « nuls et non avenus ». Lester part de faits réels, qu’il raconte en détail, mais il n’apporte aucun éclairage, au contraire, il embrouille les explications qu’il semble donner. Qui est le vrai responsable de la tragédie ? Déjà, les causes sont montrées de manière confuse. Erreur humaine ou complot ? On se focalise sur l’évolution d’une des victimes de manière tout aussi ambivalente. Au moment où l’on sent le contrecoup semble se stabiliser, on se rend compte brutalement qu’il n’en est rien. Le cas de l’enquêtrice n’est pas plus clair. Elle semble avoir découvert la vérité, les causes et l’identité des vrais responsables. Elle dirige la victime vers le bourreau. Or on s’est évertué durant tout le film à nous montrer ce soit-disant bourreau comme une victime. On ne comprend plus rien. Quant à la vengeance finale, pourquoi ne s’accomplit-elle pas de manière complète ? L’explication lancée en un bribe de phrase, ne tient pas la route. Si on a plus de questions que de réponse à apporter à une tragédie, on continue ses recherches, et on fiche la paix à son prochain.