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Hotinhere
548 abonnés
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3,0
Publiée le 13 janvier 2021
Adapté du best-seller d'Heinrich Boll, un film réquisitoire saisissant qui dénonce les méthodes de la police et de la presse dans une Allemagne de l'Est en pleine crise paranoïaque, à travers le récit froid et tragique de la descente aux enfers infligée à une jeune citoyenne soupçonnée de cacher des informations sur un anarchiste avec qui elle avait passé la nuit.
J'avais envie de voir ce film, malheureusement ce fut une épreuve. Les sous-titres se décalaient tout le temps, ce fut très pénible et cela m'a probablement "gâché" une partie du film. Mais sous son titre intriguant, et sa bonne réputation, L'hHonneur perdu de Katharina Blum m'intriguait... et finalement je ne regrette pas de l'avoir vu. Quel est le vrai sujet du film ? Est-ce que c'est de montrer le totalitarisme d'un régime qui se veut démocratique ou alors est-ce un regard sur la presse et son pouvoir dévastateur ? C'est un peu les deux, je dirais que la première partie est plutôt sur quel est la place de l'individu dans la société allemande de l'ouest dans les années 1970 alors que la seconde partie se concentre plus sur comment la presse peut ravager quelqu'un. Les deux sujets sont intéressants, mais la caméra de Volker Schlöndorff est lié à un certain immobilisme qui plombe considérablement son film. Il expose plus qu'il ne montre, il développe une théorie, parfois de façon assez didactique. De plus, lorsqu'il s'attaque à la presse, même si son regard n'est pas dénué d'intérêt, il n'en a qu'une vision dure, presque réactionnaire, sans en montrer aussi un aspect plus nuancé. Un film intéressant mais pas complètement réussi.
En Allemagne, années 70, une femme, divorcée, rencontre fortuitement un militant anarchiste recherché par la police. Celle-ci se trouve alors impliquée dans une enquête anti-terroriste, la police croyant qu'elle est aussi une militante. De plus, la presse à scandale la poursuit pour la déshonorer. Cela finira mal. spoiler: Elle tuera un journaliste corrompu.
Là, Schlondorff se laisse aller à une caricature assez facile d'évènemens douteux où l'idéologie prend le pas sur la raison. C'est souvent excessif donc aux dépends de la démonstration. C'est une fiction, certes, mais on sait bien qu'à cette époque en Allemagne il y avait un délire anti-terroriste très fort. Ici, la pauvre Katharina Blum semble piégée par tous les méchants. Trop systématique. Et la réalisation, si elle n'est pas sans qualité, elle ne transcende pas son sujet.
Alors que l'amérique est sur le point de signer un des fleurons du cinéma à la gloire de la liberté de la presse avec "Les hommes du président" d'Alan J. Pukula. Volker Schloendorff et Margarethe Von Trotta font ici le constat inverse d'une presse trop libre et tirent une sonnette d'alarme dans l'Allemagne fédérale où la presse à scandales fait le plus gros chiffre d'affaire de la presse et n'a pas la même éthique morale. Tiré d'un roman des années 70, le film visera en particulier le journal allemand "Bild" connu pour ses affaires de calomnies récurentes. Plus de 30 ans plus tard, à la vue des erreurs de l'affaire d'Outreau, on se rend compte que ce film sur les complicités presses et policières est plus que jamais d'actualité. "L'honneur perdu de Katharina Blum", fut le premier grand succès du nouveau cinéma allemand des années 70.
J'ai moins aimé cet opus. Trop politique. On s'acharne sur cette femme qu'on prend comme bouc émissaire. Le rôle de la presse qui écrase les individus au profit de l'information n'est pas nouveau et la réalisatrice le décritt dans l'épilogue comme "inévitable". On veut bien la croire malheureusement. Intéressant mais parfois ennuyeux dans ses tractations.
Un film saisissant sur les méthodes de la police et les rouages de la presse dans l'Allemagne de l'Est des années 70. Comment la vie d'une jeune femme est détruite par des allégations journalistiques montées de fil en aiguille et qui va mener à la tragédie.
Réalisé à quatre mains par Margaret Von Trotta ( son premier film comme réalisatrice) et Volker Schlondorff " l'honneur perdu..." est l'adaptation d'un des ouvrages les plus réputés de Henrich Boll ( prix nobel de littérature en 1972) considéré comme l'écrivain allemand majeur d'après-guerre.
Réquisitoire contre la presse à scandales et référence aux années de plomb que connaissait la RFA lorsque le film sorti ( 1975- 1976).
Une jeune femme rencontre par hasard un jeune anarchiste recherché par la police. Elle est suspectée fautivement d'être elle aussi activiste et sa vie personnelle est déballée dans les journaux.
Film.politique accompli dans la tradition de ceux réalisés par Costa Gavras ou Francesco Rosi, il faut reconnaître qu'il n'atteint pas le degré de réussite de ces références majeures.
Néanmoins, " l'honneur..." se suit avec intérêt même si on peut regretter parfois un manque de fluidité souvent palpable dans le développement du scénario. La première demi-heure est sans doute la plus accomplie dans un opus parfois un peu froid et distancié.
Margaret Von Trotta rencontrera la consécration quelques années plus tard avec " les années de plomb " lion d'or à Venise, tandis que Schlondorff sera lui récompensé d'un palme d'or à Cannes avec " le tambour".
Autrement dit, on se trouve ici en.presence de certains des meilleurs cinéastes allemand des années 70 et 80 . On n'oubliera pas Fassbinder, Wenders et Herzog ( voire Schroeter) pour compléter le panorama sur le haut du panier du cinéma d'auteur européen de l'époque.
Quand on visionne aujourd'hui " l'honneur perdu ..." ( récemment réédité en salle) à l'heure des réseaux sociaux, on ne peut que s'étonner de constater que c'est parfois les intéressés eux-mêmes qui livrent leurs vies personnelles au vu et au su de tout le monde.