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    Dégradé
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    islander29
    islander29

    860 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2016
    conversation entre femmes dans un salon de coiffure pris sous les bombes à Gaza...cela fonctionne bien, c'est un huit clos et les dialogues sont dynamiques, tour à tour intimes, familiers ou politiques.....Les femmes sont sensiblement de tous les âges et souvent séductrices.....On ne s'ennuie pas une seconde, il règne une atmosphère tourmentée en fin de film comme si le chaos était l'ultime issue.....un film au fond très intéressant et qui brosse une peinture nouvelle de la vie à Gaza.... Je conseille...
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2016
    Après l'excellent Caramel de Nadine Labaki réalisé en 2007, un salon de coiffure pour femmes sert ici aussi de décor avec un point commun, entre ces deux films, des dialogues vifs, souvent d'ordre privé, religieux, sexuels aussi, mais toujours grinçants. Une tempête de mots et de cris. Rarement des rires. Dans ce long métrage des frères Nasser, le discours politique est à peine effleuré. Les deux réalisateurs scénaristes ne donnent pas le beau rôle aux hommes. Ils offrent, en revanche, avec une belle sensibilité, des portraits de femmes palestiniennes de tous âges, dans leur quotidien. Rare au cinéma. Des femmes qui veulent, en dépit de la guerre, rester attrayantes. Bavardes, dans l'ensemble, amoureuses pour quelques-unes, impatientes pour d'autres, elles se retrouveront unies face à la menace qui vient de l'extérieur. Ce huit-clos, est tout autant bruyant en paroles, que par le bruit des rafales de mitraillettes provenant de la rue. Certaines scènes sont tout à fait hallucinantes. Telle cette femme au moment de la prière, pendant que derrière elle, la coiffeuse tente de s'occuper de l'une d'entre elles, particulièrement insupportable et interprétée par l'excellente Hiam Abbass.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2016
    Les femmes entre elles dans un lieu, qui leur est cher : un salon de coiffure. La lutte des classes est aussi à l'oeuvre à Gaza. Quand la dimension patriarcale de l'islam va-t-elle être contestée par les femmes musulmanes ? Pourquoi cette violence des hommes est-elle tolérée, acceptée, supportée comme normale ? Curieusement, c'est la femme la plus voilée, en apparence la plus "coincée", qui va s'avérer la plus prompte à s'engager pour celle ou celui, qui est victime de la violence. Un film, qui nous dit des choses sur le rapport entre femmes, entre hommes et femmes...
    velocio
    velocio

    1 300 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2016
    C'est une histoire qui s'est réellement passée dans la bande de Gaza qui a inspiré la toile de fond de "Dégradé", le premier long métrage des deux jeunes frères jumeaux, Arab et Tarzan Nasser : en 2007, une famille de Gaza, influente et armée, avait volé le lion du zoo afin de pouvoir l'exhiber et montrer ainsi sa puissance et son insoumission face aux autorités ; le Hamas avait riposté par l'opération militaire « Libérez le lion » et l'histoire s'était terminée dans le sang.

    Arab et Tarzan Nasser ont donc imaginé qu'une douzaine de femmes s'étaient retrouvées coincées une journée entière dans un salon de coiffure, durant cette opération qui se déroulait dans le quartier. Des femmes très différentes entre elles, puisqu'on trouve aussi bien Eftikhar, une femme divorcée qui ne supporte pas ce que les années qui passent font subir à sa beauté, que Salma, qui est venue, accompagnée par sa mère Wafaa et sa future belle-mère Sameeha, se faire coiffer pour son mariage. Il y a aussi Christine, la patronne, une immigrée russe arrivée il y a 12 ans, sa fille Natalie, une jeune femme libérée et sur le point de divorcer, et Wedad, son assistante, amoureuse d'un jeune membre de la famille qui a volé le lion. Il y a Zeinab, une femme voilée, accompagnée de Safia, une bavarde impénitente et dont tout porte à croire qu'elle se drogue. Et puis Fatima, une femme sur le point d'accoucher et une autre qui a du mal à respirer.

    Au milieu des bruits d'explosions et de coups de feu qui viennent de dehors, tout ce petit monde, ce Gaza féminin en miniature, passe de longs moments accroché au téléphone ou alors évoque entre elles les difficultés de leurs existences, parle du Fatah, du Hamas et d'Israël, s'emporte contre les checkpoints (ceux du Hamas, ceux du Fatah, ceux d'Israël) sans omettre de confronter leur point de vue sur la religion. Le meilleur moment du film est peut-être celui où leurs réflexions les amènent à rêver d'un pays gouverné par les femmes, chaque femme dans le salon se voyant attribué un poste de ministre. Le plus drôle lorsque, à la suite d'une coupure de l'électricité, un générateur est utilisé avec ce choix terrible : va-t-on l'utiliser pour fournir l'éclairage, pour faire fonctionner le ventilateur ou pour faire fonctionner le séchoir à cheveux ? Toutefois, lorsque la bataille se rapproche, ce sont la peur et la colère qui prennent le dessus.

    Par rapport aux autres films palestiniens qui arrivent sur nos écrans, "Dégradé" présente la particularité d'occulter partiellement le conflit avec Israël pour critiquer, souvent avec humour, les autorités palestiniennes et leurs conflits internes. Bien évidemment, l'enfermement dans le salon de coiffure évoque la situation d'enfermement que vivent les gazaouis depuis des dizaines d'années et le titre du film, "Dégradé" est à la fois un terme de coiffure et un qualificatif qui dépeint malheureusement l'état dans lequel se trouve la bande de Gaza.

    On aura compris que "dégradé" est un film choral. Au contraire de certains films choraux dans lesquels le réalisateur prend soin de "présenter" rapidement et de façon précise l'ensemble des participants, "Dégradé" le fait de façon assez brouillonne : c'est là que réside le défaut principal du film, basé par ailleurs sur une idée très intéressante.

    Parmi les interprètes du film, une comédienne connue : Hiam Abbass. Quant aux réalisateurs, déjà plus ou moins rejetés par les autorités de Gaza du fait de leur look, de leur conception personnelle de l'Islam et de leurs court-métrages précédents, ils ont dû aller tourner en Jordanie cette production française, palestinien et qatarienne. L'avant-première mondiale de "dégradé" a eu lieu à Cannes, en mai 2015, dans le cadre de la Semaine Internationale de la Critique.
    vidalger
    vidalger

    320 abonnés 1 249 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2016
    Véritable réussite, ce film réunit dans le huis-clos étouffant d'un salon de coiffure de Gaza, une poignée de femmes représentant une partie rarement vue et jamais écoutée de la population palestinienne, au cours d'un épisode sanglant des querelles inter-factions qui minent la vie de cette minuscule partie d'Israël. Ces femmes, à la fois solidaires et toutes différentes, par leur âge, leur distance envers le sentiment religieux, leur degré de liberté à l'égard des hommes, nous montrent la difficulté de vivre dans un enfermement à plusieurs niveaux - familial ou religieux notamment - et dont le salon où se déroule cette journée particulière est à la fois la métaphore et le seul endroit où des femmes de conditions différentes peuvent se rencontrer.
    Sur le plan cinématographiques, notre paire de réalisateurs palestiniens oscille entre véritable réussite - la scène de la femme en prière en premier plan avec deux autres plans derrière tout aussi signifiants est un chef d'œuvre - et petits bafouillages dus pour l'essentiel au nombre de protagonistes qui embrouillent un peu le déroulement et empêchent de ressentir la montée progressive de la tension.
    Rien de grave en tout cas.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2016
    Treize femmes attendent, clientes ou travailleuses, à l’intérieur d’un salon de coiffure étouffant à Gaza. Les garçons se canardent à l’extérieur et les femmes, dont la magnifique Hiam Abbass, avec leurs dilemmes : carré ou dégradé, sont de vraies résistantes aux jeux absurdes des mâles pétaradants. Nous transpirons avec elles et subissons les coupures d’électricité mais le maquillage de la future mariée est quelque peu longuet et la variété des personnages en atmosphère confinée déjà aperçue. Un remake de « Caramel ».
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 30 avril 2016
    Christina tient un salon de coiffure à Gaza. C’est la seule blonde du lieu : elle est Russe. Autour d’elle et de son assistante, une dizaine de femmes attendent leurs bigoudis ou leur coupe dégradée. La galerie de portraits est censée dire les misères et les espoirs du territoire palestinien. Même si on ne parle pas trop politique : Israël semble inaccessible derrière ses check points. Et si la guerre gronde, juste derrière le rideau, elle est symbolisée par la farce tragique qui se déroule dans le hors champ. Un lion volé au zoo de Gaza par une famille mafieuse va servir de prétexte à une violente bataille.
    Au salon, ce qui préoccupe surtout les femmes, ce sont les soucis quotidiens : coupures d’électricité et pénurie d’essence. Et, bien sûr, les affaires de cœur. Comme dans Venus Beauté ou dans Caramel, autres salons de beauté célèbres. Entre la patronne qui s’apprête à quitter son mari et son assistante qui n’arrive pas à se décider. Entre la femme prête à accoucher et celle qui se prépare au mariage ; entre la fervente femme voilée et sa compagne dévergondée… Le tout sous le regard d’une quinqua - cynique Hiam Abbass - qui supporte mal le poids des ans sur sa beauté…
    La vie défile comme si de rien n’était dans ce huis-clos, idéal pour humer l’air du temps. C’est le premier mérite du film des frères Nasser. Certains personnages ont parfois du mal à sortir de l’ombre du salon, il n’empêche : on finit par ressentir « la tragédie et l’absurdité qui se sont abattues sur la bande de Gaza ». Et si les femmes sont au cœur du film choral, les hommes, même invisibles, en prennent pour leur grade avec leur insatiable volonté d’en découdre, y compris avec leurs propres frères d’armes. Mais le portrait de groupe, même en creux, ne manque ni de charme ni d’humour.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 avril 2016
    On attendait beaucoup du premier film des frères Nasser présenté l'an dernier à Cannes. Trop, sans doute. Comme pour le salon de beauté libanais dans Caramel, la coiffeuse de Gaza réunit un échantillon représentatif des femmes palestiniennes dans son local. Le parallèle s'arrête là. Les personnages sont trop archétypaux et nombreux pour obtenir autre chose qu'une rafale de dialogues et de comportements à la limite de l'hystérie, dans un vaste crêpage de chignon. Le procédé fonctionne une trentaine de minutes avant de se "dégrader" avec des scènes qui se répètent et alors que le sentiment d'étouffement éprouvé par les protagonistes ne gagne les spectateurs. Quand, enfin, Dégradé se donne de l'air et ouvre sur la rue, il est déjà trop tard. Plein d'intentions louables, le film est victime de son installation théâtrale dans un huis-clos qui tourne court. Fort dommage.
    Alice L
    Alice L

    164 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2016
    Un premier film très réussi mêlant tension et humour dans ce huis clos passionnant !
    Je le recommande vivement, j'ai adoré.
    Les frères Nasser sont des cinéastes à suivre!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 avril 2016
    un film magnifique et d'une énergie folle qui dresse finement le portrait de femmes fortes et hautes en couleur, sans stéréotypes.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 avril 2016
    Très beau film des frères Nasser, qui dépeint avec beaucoup de justesse et sans prétention ce que veut dire vivre à Gaza. Des actrices saisissantes, beaucoup d'humour et une mise en scène sobre mais qui joue avec les miroirs et la profondeur pour nous faire vibrer. Mention spéciale aux images de la fin du film.
    dominique P.
    dominique P.

    834 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2016
    C'est un très bon film sociologique et dramatique.
    On a vraiment l'impression de faire partie des femmes dans ce salon de coiffure et nous ressentons leurs sentiments.
    Cependant, l spoiler: a dernière demi-heure est assez éprouvante et stressante.
    Bjorg L.
    Bjorg L.

    2 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2016
    Huis clos singulier dans un salon de coiffure de Gaza. Tandis qu’au dehors les hommes se comportent comme des fauves (tel le vrai lion exhibé par le mafieux local), les coiffeuses et leurs clientes tentent de vivre normalement retranchées dans leur espace confiné. Exercice impossible que de préparer son mariage pour le soir même alors que les tirs de kalachnikov à quelques mètres rendent incertaine l’heure de sortie du salon et même la survie ! Les femmes sont belles, drôles et sensibles. Sans jamais faire dans le manichéisme, plusieurs sujets de la vie sont abordés, des plus dérisoires compte-tenu du contexte (quelle coupe de cheveux ?) aux plus dramatiques. Séquence réussie que le gouvernement de femmes fantasmé, où elles s’attribuent les ministères, supposé être moins violent que celui des hommes dominants ; fantasme vite annihilé car elles s’empoignent ensuite à la première anicroche. Un film dramatique, drôle, et nécessaire.
    pitch22
    pitch22

    165 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mai 2016
    Ce film a la capacité de transporter ailleurs, dans une sorte d'enfer doux légèrement étouffant. Ce huit-clos en salon de coiffure gazaoui se suit bien mais au bout d'un moment, on se lasse, on attend une certaine audace sinon plus de densité, et ça ne vient pas outre quelques engueulades. Les dialogues accusent aussi cette carence, alors que ça aurait pu être jubilatoire. À l'enfer extérieur (qu'on ne montre quasiment pas mais qu'on évoque, entend et ressent) va répondre un certain enfer intérieur. Il s'invite en ce lieu, sans toutefois aller bien loin. Le scénario nous fait poireauter avec les atermoiements sentimentaux sans fin de l'assistante de salon (Maisa Abd Elhadi) ou avecc les affres de la femme enceinte, alors qu'ils n'apportent rien de pertinent à l'histoire si ce n'est pour accentuer l'émotion sur la fin, une fin d'ailleurs en queue de poisson. La cliente aigrie et insatisfaite, Eftikhar (Hiam Abbass, la plus marquante, avec Manal Awad qui joue la droguée, très en verve), tisse un jeu de guerre froide avec l'assistante, mais cette haine ravalée n'aboutit à rien que l'échange d'insultes ou de regards glaçants. La métaphore en vase clos de la société, qu'on a voulu faire avec ce film, révèle rétrospectivement sa facticité. Au bout d'un moment, la situation tourne en rond, entre ébahissement et attente frustrée et on se retrouve un peu comme cette Eftikhar. On attend qu'il se passe vraiment quelque chose or rien de renversant n'arrive. En dépit de la situation extérieure, tout tourne au ralenti et les sentiments ne fusent que trop brièvement et tardivement. On s'épile, se recoiffe, se lamente, pleurniche, se crêpe le chignon ou encore prie, avec le personnage de la religieuse voilée, froidement antipatique, contrebalancé par les délires provocateurs mais vains de la bouclée. Là-dessus vient se plaquer un symbole de pouvoir, une lionne, ou alors un lion rasé et castré, accompagné de sa brute d'homme-animal, pour faire original. Malgré toutes ces limitations, ça reste un petit film pas mal à voir ne serait-ce que pour son atmosphère.
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 juin 2016
    Alors que les milices du Fatah et du Hamas se déchirent dans les rues de Gaza, une douzaine de femmes, de tous âges et conditions, patientent dans le salon de coiffure de Christine.

    Le film des frères Tarzan & Arab Nasser (ça ne s'invente pas !) a deux défauts et une qualité - à condition de ne pas dire tout le mal qu'on pense d'un titre aussi paresseux.

    D'abord, il nous rappelle des films quasi identiques, autrement réussis et par conséquent difficilement dépassables : "Vénus beauté (institut)" qui ne méritait peut-être pas quatre Césars mais qui n'en était pas moins très attachant et son remake libanais "Caramel" (le caramel utilisé pour l'épilation et non pour la pâtisserie... quoique).

    Ceci étant, le sujet de "Dégradé" est pain béni pour les réalisateurs qui, en plantant leur caméra dans un microcosme, peuvent, depuis cette tour d'observation, évoquer des sujets aussi stimulants que les conditions de vie à Gaza sous embargo israélien, le statut de la femme dans le monde arabe ou les feux de l'amour qui embrasent et détruisent sous toutes les latitudes.

    Mais la mécanique, par laquelle ces sujets sont successivement incarnés par chaque protagoniste dont se dévoilent à tour de rôle les secrets, est trop systématique, trop bien huilée pour emporter l'enthousiasme. Entendant donner la parole à chacune, sans en léser aucune, les frères Nasser nous empêchent de nous attacher. Pourtant, on aurait aimé mieux connaître Christine, la gérante russe, Eftikhar, la divorcée cynique, Wedad, la coiffeuse amoureuse, Salma, la future mariée...
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