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    Un Monstre à mille têtes
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    38 critiques spectateurs

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    Steven Merlier
    Steven Merlier

    40 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 avril 2016
    thriller social mexicain sur une femme prete a tout pour obtenir les soins pour son mari gravement malade !
    Un film tres puissant autant que court on est plonges dans cette descente au enfer ponctuer de super plan et de super idee de mise en scenes .
    Le scenario tres bien ficeler qui nous laisse decouvrir les ficelles de ce recit revoltant !
    Jamais le hors champ n a ete aussi bien utiliser dans un film qui nous permet meme si on le vois pas de comprendre ce qui va arriver ! C est terrible comme ce film peut nous emmener a un niveau de suspens dingue
    Une petite pepite venant du mexique qui est rare de voir dans notre contree !
    Un rythme peut etre lent mais diablement efficace !
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2016
    Qui est ce mystérieux hydre à 1000 têtes ? S'agit-il de la maladie qui dévore le mari de Sonia Bonet ? S'agit-il de la puissance capitalistique de la société d'assurance qui fait la vie et la mort des clients malades ? S'agit-il de cette famille au bord de la rupture qui va flancher du côté sinistre ? Le film ne répond pas à la question directement, pour autant, dès les premières minutes du film, l'on sait que le récit ne succombera pas au manichéisme. Au contraire, "Un monstre à 1000 têtes" assume la complexité éthique comme composante essentielle de cette histoire qui aurait pu en rester à un vague thriller. D'ailleurs, tout le récit est accompagné de voix off qui relatent un procès qui s'évertue à poser les bonnes questions, celles qui ont prédisposé au passage à l'acte terrible de Sonia. Car Sonia est au bout de tout. Son mari est très malade, et malgré le fait qu'elle ait toujours payé ses cotisations sociales, la mutuelle refuse de prendre en charge le traitement de l'espoir dernier. Elle n'a plus rien à perdre, et accompagnée de son fils, un dur qui écoute de la musique métal comme il dit, elle va tout tenter pour faire céder l'assurance. Là où "la Zona, propriété privée" montrait une violence frontale, les pauvres contre les riches dans leurs ghettos respectifs, le long-métrage décrit avec subtilité que la perversion et le crime sont tout autant l'apanage de cette femme qui perd pied, que de ces organisations tentaculaires où chacun se protège derrière les décisions de son supérieur, jusqu'aux actionnaires. La caméra brille par le recours aux flous. En effet, l'image est en permanence floutée, jouant entre le devant et le derrière scène, comme s'il fallait à chaque fois rappeler la complexité du réel, et la mise en doute qui précède la compréhension des choses. L'image est noire, terrible. On est presque au théâtre dans une unité de temps où un destin familial se précipite. "Un monstre à mille têtes" constitue une infaillible critique de la société contemporaine, qui produit des organisations de service puissantes où le vrai pouvoir du monde s'exerce. Heureusement l'espoir surgit de l'image elle-même, la caméra étant peut-être la métaphore nécessaire des journalistes qui ont à cœur de dire la vérité au-delà des apparences.
    ffred
    ffred

    1 730 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 avril 2016
    En 2008, La Zona, premier film du mexicain Rodrigo Pla, m'avait beaucoup marqué (comme beaucoup de monde d'ailleurs). S'il n'est pas encore aussi célèbre que ses compatriotes Iñarritu, Cuaron ou autre Del Toro, son travail n'en est pas moins intéressant. J’attendais donc beaucoup de ce Monstre à mille têtes. Le film est très réussi, tant sur la forme que sur le fond. Mais peut être un tout petit peu moins fort que celui mentionné plus haut. Même si l'histoire est poignante, presque kafkaïenne. Un cercle infernal et une descente aux enfers pour ce personnage de mère de famille désespérée pour qui on ne peut éprouver que de l'empathie et ne pas la juger. Elle est formidablement interprétée par Jana Raluy, grande actrice de théâtre mexicaine, absolument bluffante dans le rôle. Une belle révélation (pour nous en tout cas). Le scénario est particulier bien écrit, revenant régulièrement, au fil du récit, sur une même scène sous un aspect différent, tout en nous faisant suivre le procès après l'arrestation, avec, en voix off, le témoignage des témoins sur leurs propres scènes. Mais ce n'est ni lourd, ni lassant, ni répétitif. La mise en scène liant le tout de manière précise par de longs plans séquences ou fixes (là où d'autres auraient tout fait à l'épaule) qui m'ont particulièrement plu. On ne voit donc pas le temps passer devant ce drame familial se transformant en thriller étouffant et en critique sociale glaçante qui fait froid dans le dos. Ça donne pas envie d'être malade au Mexique (ni ailleurs d’ailleurs...).
    selenie
    selenie

    6 355 abonnés 6 210 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2016
    Rodrigo Plà s'est depuis façonné une filmo entre thriller social et drame réaliste. Il persiste et signe dans cette mouvance avec une trame dont l'équation serait "La Demora" (son dernier film) "John Q" (2002) de Nick Cassavetes. Un système de narration malin et original qui permet au film d'éviter le manichéïsme et de rappeler qu'il y a dans cette descente aux enfers d'autres nouvelles victimes collatérales. Il manque sans doute, pourtant, une dose de tension plus appuyée, et un peu plus de densité dans cette recherche du sésame. A voir et à conseiller.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 378 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mars 2016
    un petit film qui est certes intéressant par son script original (Une femme prête à tout pour sauver son mari en attente d'un médicament) mais qui se situe par sa réalisation dans une moyenne de qualité et dont il ne faut pas attendre mille merveilles (j'adore le titre)....
    Le film a la qualité de sa mise en scène, de ses personnages, il y en a presque une demie douzaine, de son originalité, mais pêche un peu par son rythme (on atteint jamais le thriller) ainsi que par une certaine mollesse dans le jeu d'acteurs (j'aurais aimé plus de conviction, voire d'énergie)....cela reste du bon cinéma, bien filmé, qui partage un discours émouvant et sobre (la femme prête à tout), mais qui peine pour les raisons décrites ci dessus à dynamiser le spectateur, je conseille à demi mot.....
    Endless Boogie
    Endless Boogie

    22 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2016
    J'ai trouvé ce film pas mal dans l'ensemble surtout grâce à l'interprétation majestueuse de Jana Raluy, très charismatique dans le rôle de cette femme désespérée qui dérape et franchit la ligne rouge pour sauver son mari gravement malade. Selon moi le film, très court, qui dénonce un système corrompu dans une société minée par la lutte des classes sociales, souffre parfois d'un manque de développement dans sa narration, ce qui m'a parfois gênè. Certaines scènes sont très fortes et la fin est émouvante. Le réalisateur nous laisse juge de la situation, sans jamais moraliser son propos. La personne qui m'accompagnait à beaucoup aimé. Je lui mets 3/5.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 097 abonnés 3 970 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2016
    J'étais agréablement surpris de voir que mon cinéma passait ce film, ils ont dû croire à un film d'horreur ou je ne sais quoi...

    Alors je ne serai pas aussi dithyrambique que la presse, cependant Un monstre à mille tête reste cependant un bon film qui a tout un tas de choses intéressantes à dire et à montrer. Déjà j'aime beaucoup la narration du film, je ne suis pas certain d'avoir déjà vu ça ailleurs, ou alors j'ai oublié, mais on suit l'action, ce qui se passe et on prend souvent le point de vue d'un témoin de la scène que l'on entend ensuite témoigner sur les images lors d'un procès à venir. On comprend alors que tout le film est en réalité un flashback, raconté selon différents points de vues par des témoins.

    Ce procédé permet d'apporter une chose au film, un côté non manichéen, on n'a pas les gentils contre les méchants on arrive à s'attacher à un second rôle, voire même à un figurant, parce qu'on prend son personnages quelques minutes avant, pour replacer dans le contexte, jusqu'au moment où l'action arrive. Et donc on voit que ces gens sont des gens normaux, qui ne savent pas trop ce qui se passe, qui ne veulent rien de mal, etc.

    Pourtant on comprend aussi l'héroïne et sa volonté de faire prescrire des médicaments couteux pour son mari. Et ce sujet m'a un peu rappelé Sicko (qui est très mauvais) et pendant tout le film je m'imaginais ce genre de situation arriver en France, c'est-à-dire se voir refuser des médicaments car les mutuelles, les assureurs ont des actionnaires, du chiffre à faire, etc. J'étais vraiment scandalisé, mais je me dis que finalement on y est presque, on rembourse de moins en moins de médicaments, on retarde l'âge de la retraite, on nous ôte toute possibilité décisionnelle tout en nous disant de faire des efforts, que ça coûte cher... On nous prive de nos acquis sociaux... Et on nous force à ne pas nous rebeller en nous disons que ça marche ailleurs, qu'il faut ça pour lutter contre je ne sais quelle dette que l'on devrait à je ne sais pas qui...

    Et là on voit que ça existe, même si on s'en doutait, et j'ai cette incompréhension, comment peut-on faire ça ? Parce qu'il ne faut pas se leurrer si le film est de la fiction, l'histoire est sans doute bien plus fréquente qu'on ne voudrait le croire.

    Le film a cependant quelques défauts, déjà un parent qui laisse son gamin porter un mulet mérite un cancer, c'est l'ordre naturel des choses, Dieu punit et il a raison... mais plus sérieusement si les personnages secondaires sont comme je l'ai dit assez intéressants bien que leurs apparitions restent brèves, j'ai un peu de mal avec l'héroïne et de manière générale avec ce genre de personnage de femme qui limite ne réfléchissent plus et qui parce qu'elles vont mal font courir des risques inconsidérés aux autres. D'autant que je trouve ça peu crédible qu'une mère entraîne son fils là-dedans (même si au début elle ne veut pas de lui, elle finit par l'accepter).

    Le fait de revenir parfois quelques secondes en arrière en changeant de point de vue n'est pas toujours justifié et donc alourdit le film.

    Mais sinon globalement c'est un film qui dit des choses intéressantes de manières intéressantes.
    traversay1
    traversay1

    3 654 abonnés 4 880 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2016
    Le cinéaste mexicain Rodrigo Pla s'est fait connaître avec La zona, film sans concessions sur le clivage riches/pauvres et la manière dont les premiers se "protègent" des seconds. Avec Un monstre à mille têtes, il s'attaque à l'ultra libéralisme en matière de santé qui a laissé ce secteur aux mains de mutuelles privées aux méthodes impitoyables. Récit d'un engrenage, Un monstre à mille têtes est filmé comme la reconstitution d'un fait divers haletant où seule la violence demeure une solution, suicidaire, pour les plus démunis. Rodrigo Pla est très doué pour créer des situations anxiogènes avec un regard lucide et effrayant émanant d'un constat social accablant.
    Yves G.
    Yves G.

    1 501 abonnés 3 518 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 avril 2016
    Le monstre évoqué par le titre est l'administration mexicaine de la santé, sourde aux besoins des malades, qui laisse le mari de Sonia agoniser sans lui payer le médicament qui soulagerait ses souffrances. Contre ce monstre, Sonia se dresse. Comme nous le ferions : par des courriers, des appels téléphoniques, la répétition sempiternelle de la même requête qu'elle introduit poliment en s'excusant du dérangement qu'elle cause.

    Un beau jour, n'en pouvant plus et voyant la santé de son mari se dégrader rapidement, Sonia se rend au siège de son assurance sociale en compagnie de son fils. Et devant un énième refus, tout bascule : elle dégaine son revolver pour obtenir du médecin référent une signature, le prend en otage pour faire pression sur le directeur seul habilité à accorder une dérogation, déboule dans le club de squash huppé où celui-ci a ses habitudes, etc.

    Le film ne dure qu'une heure quatorze. Aucun gras, rien de superflu, juste une narration tendue comme une flèche. Et une issue que l'on sait dès le début dramatique. Et dont on découvre à la fin qu'elle l'est plus encore qu'on nous l'avait annoncée.
    Pauline_R
    Pauline_R

    180 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 avril 2016
    J'avais adoré La Zona, propriété privée, un des précédents films de Rodrigo Plá donc j'attendais beaucoup de celui-ci. Et je n'ai pas été déçue même si Un Monstre à mille tête m'a moins prise aux tripes. Toujours sous tension, le film oscille avec justesse entre drame social très réaliste et thriller haletant, parfois teinté d'un humour (très) noir, montrant le désespoir d'une femme face au cynisme et à "l'inhumanité" d'une compagnie d'assurances. La mise en scène est vraiment originale et surprenante avec des paroles façon flash back qui apportent beaucoup à la tension du film, une caméra au plus près le visage des acteurs, en premier lieu celui de Jana Raluy, vraiment superbe, donnant la sensation aux spectateurs d'être également pris en otage dans le film, dans le bon sens du terme.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    67 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 avril 2016
    Le scénario n’a rien de véritablement original, mais l’ingéniosité dont fait preuve Plá pour le filmer lui confère un cynisme qui fait mouche. L’immobilité de la caméra appuie ainsi le sentiment d’impuissance que se partagent cette femme vis-à-vis de la bureaucratie kafkaïenne à laquelle elle a affaire et son fils mis en porte-à-faux devant les agissements déraisonnés de sa mère. Le déterminisme désespéré de cette femme face à un système déshumanisé, l’obligeant à agir comme elle le fait, quitte à s’excuser de le faire, et le drame familial qui se noue autour d’elle font de ce Monstre à Mille Têtes un thriller et une chronique sociale véritablement atypiques puisque pauvre en tension dramatique et en misérabilisme.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2016
    Les espaces savamment cadrés, illustrant un rapport de force déséquilibré, sont le point fort de ce film « coup de poing » qui pêche parfois par son dispositif un peu programmatique ( spoiler: le procès de la mère en off
    ) mais retient tout de même l’attention jusqu’au bout.

    LA SUITE :
    btravis1
    btravis1

    112 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 avril 2016
    Histoire originale et poignante qui raconte la lutte d'une femme pour faire soigner son mari, alors que la société d'assurance lui en refuse le financement. On sait dès le début que la lutte est vaine surtout que la femme choisit la manière forte qui ne peut forcément pas aboutir, mais a-t-elle une autre option, si ce n'est la résignation ? Le réalisateur pose les bonnes questions sur un système capitaliste qui ne fait pas de sentiments. Le choix de la réalisation en travaillant pas mal en plan fixe, à jouer avec le champ d'action, le hors-champ est intéressant mais nuit parfois au rythme du film, finalement assez court. Le film reste quand même en-dessous de l'excellent "la zona".
    Septième Sens
    Septième Sens

    87 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2016
    « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface », disait Hugo. Pas faux, ces deux notions sont indissociables, et Rodrigo Plá l’a tout à fait assimilé. Dans son thriller social, il retrace le parcours de Sonia, déterminée à obtenir l’assurance maladie qui permettrait à son mari d’être soigné. Un combat qui va prendre la forme d’une hydre, où chaque tête coupée est remplacée par d’autres, infiniment, monstrueusement.

    Pour dénoncer des corruptions de plus en plus ancrées dans le système administratif, le mexicain use de tout son talent de metteur en scène au service de son récit. Ses plans fixes jouant avec une profondeur de champ trouble décontenancent, d’abord. Qui est le sujet filmé, le public ne doit-il pas se concentrer sur l’arrière-plan, bien plus pertinent ? Cette technique fascine ensuite par sa capacité à suggérer des choses invisibles, à mettre en lumière notre totale subjectivité de spectateurs ainsi que nos habitudes.

    En allant voir un à un les acteurs indirectement responsables du sort de son mari, Sonia s’enfonce dans un labyrinthe qui n’aurait pas de sortie, si ce n’est celle de l’échec. Sec, très court et sans musique, le rythme est stressant parce que stérile. Tandis que Le Mal ne prend pas de véritable visage, personne n’est clairement identifié, mais tout le monde est concerné. Un monstre à mille têtes s’avère être l’une des meilleures surprises de l’année en symbolisant un film très dénonciateur, et pourtant d’un calme implacablement froid. Une claque.
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 avril 2016
    C'est un film que je voulais voir depuis sa sortie mais il est malheureusement mal distribué.
    J'ai finalement pu le voir et je suis ravie.
    C'est une histoire terrible, un drame humain bouleversant.
    On constate combien l'humain compte moins que l'argent pour les compagnies d'assurance.
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