Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Stéphane C
60 abonnés
389 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 4 avril 2016
Une mère de famille ordinaire tombe, par désespoir dans l'engrenage de la violence ... Tout comme dans "la zona", Rodrigo Plá dénonce une société inégalitaire très déshumanisée; ici, sont visées de sordides compagnies d'assurance de santé dont dépend la destinée de ceux qui sont "valables" et de ceux qui sont "jetables" ... Percutant !
Des critiques souvent dithyrambiques, sans doute un peu trop d'ailleurs... mais un film qui sort des sentiers battus, remarquablement réalisé et qui tient en haleine de bout en bout...
L'histoire : une femme lutte pour obtenir le traitement dont son mari, gravement malade, a besoin pour espérer sauver sa vie. Elle va se heurter à sa puissante compagnie d'assurance corrompue qui ne pense qu'à faire du profit. Ce film, qui dénonce le système de santé mexicain d'une manière féroce, est construit comme un thriller, avec une montée en puissance de la tension et du suspens. Pour une fois dans ce genre de film, la fin n'est pas bâclée. C'est remarquable. Jana Raluy est excellente en femme désespérée qui lutte seule contre "la terre entière".
Bref et intense pour nous conter un instant de vie quand tout part en vrille. Quand une femme confiante et intègre, croyant aux promesses et à l'équité devient criminelle en s'attaquant à un système froid. Criminelle attachante mais désespérante, victime bienveillante mais calculatrice. Vu la fréquentation, il reste peu de temps pour voir ce beau film.
Plà, après "La Zona" (2008), nous laisse à découvrir un autre aspect peu reluisant de la société mexicaine, marquant à nouveau la distance entre les nantis et les autres : de la sécurité résidentielle, concept gagnant la petite bourgeoisie, à la santé à deux vitesses. En dépassant l'anecdote (le cas de Sonia Bonet), on note cependant qu'"Un Monstre à mille Têtes" concerne, dans ses tenants et aboutissants, a priori tous les pays : pesanteurs administratives, brutalité du système et injustice(s). RP choisit une dramaturgie nerveuse, saisie par une caméra de quasi-reportage. Pour un effet "thriller" (la folle nuit de SB : causes, effets, et même conséquences - volet prétoire intercalé, et faisant l'épilogue...) autant que "fable sociale", à nouveau "sans démonstration pesante et sans manichéisme" (comme je l'écrivais pour "La Zona"..). Plà a donc mis au point un modus operandi efficace, pour dénoncer sans caricaturer... Au (net) positif. Mais le film, pourtant court (1 h 14), est (un peu) gâté par une certaine lenteur à l'exposition, et un abus, lors de celle-ci, des plans fixes "auteuristes".
Pour un film d'à peine, 70 minutes, j'ai trouvé ça vraiment mou et ennuyeux même si ce n'est pas dénué d'intérêt. L'idée générale avec cette tentative désespérée d'une femme pour sauver son mari est intéressante, mais ça ne fonctionne pas, car ça manque d'intensité et de tension puis le traitement est poussif et superficiel avec de nombreuses scènes inutiles qui n'ont rien à faire dans un film aussi court. Le réalisateur n'utilise que des plans fixes qui ne suivent pas les acteurs donc on a quelques scènes et des dialogues hors champ ce qui n'est pas gênant pour autant comme quand il ajoute la bande son du procès par-dessus des scènes qui n'ont rien à voir, mais avec une réalisation aussi limitée, c'est compliqué d'installer un bon rythme et ce tout ce qui manque à ce film malgré le fait qu'on nous serve un gros condensé de l'histoire. Ça aurait dû être un thriller haletant seulement, c'est tout juste un petit drame poussif avec une histoire mal exploitée qui ne dégage ni puissance ni émotion malgré un thème important.
"L'assureur c'est quelqu'un qui te prête un parapluie dans le désert et qu'il te le retire quant il pleut...". Un monstre à mille tête, film mexicain de Rodrigo Pla, illustre bien ce proverbe.
Sonia Bonnet, dont le mari est gravement malade, fait des démarches en vue d’obtenir le traitement qui pourrait sauver la vie de son mari. Elle part en lutte contre sa compagnie d’assurance aussi négligente que corrompue. Elle et son fils se retrouvent alors pris dans une vertigineuse spirale de violence.
A plus d'un titre, "un monstre à mille têtes" est un film remarquable. Il met le doigt sur la malhonnêteté et l'impunité dont bénéficient tout un secteur (celui des assureurs santé) qui une fois qu'ils ont ferré le client ne lui offrent pas le service escompté, ce qui peut pousser à toutes les extrémités. Dans son visionnage, le film est douloureux à suivre, le spectateur comprenant que bien qu'elle soit dans son bon droit, le personnage principal se met très rapidement en tort et que les choses vont prendre un tour dramatique. Particulièrement réaliste, le film est criant de vérité.
On peut cependant regretter la fin en queue de poisson qui laisse le spectateur au milieu du guet.
Grand fan de La Zona, film coup de poing qui démontrait toute la puissance de dénonciation d’un cinéaste engagé, j’attendais avec impatience son nouveau long qui promettait d’être aussi fort que son illustre prédécesseur. A l’arrivée, un léger sentiment de déception car ce Monstre à mille têtes est un cran en-dessous, aussi bien en termes de mise en scène pure que de puissance d’évocation à partir d’un sujet social puissant. Sans doute travaillé par la responsabilité du cinéaste dans ce qu’il doit ou non montrer, Rodrigo Pla nous fait le coup du gars qui refuse de représenter la violence physique des personnages, pourtant en situation de détresse face à une situation sociale scandaleuse. Cette coquetterie amoindrit fortement l’impact d’une œuvre qui demeure intéressante, mais qui finalement ne prend jamais vraiment aux tripes alors que l’on attendait un uppercut en plein dans la politique libérale qui pourrit nos sociétés. En fait, Rodrigo Pla ne parvient pas vraiment à sortir du fait divers anecdotique pour en tirer une œuvre universelle. C’est donc très bien fait, tendu à souhait, bien joué, mais un peu inabouti, à l’image de cette fin encore elliptique qui laisse le spectateur orphelin d’une conclusion. Peut-être en attendais-je trop ? Je le reverrai plus tard afin d’affiner cette critique, susceptible donc d’évoluer.
Horriblement ennuyeux. Une bonne femme passe son temps à menacer d'un revolver des pontes d'une compagnie d'assurance pour les obliger à accorder une prise en charge thérapeutique à son mari cancéreux. Les personnages ne sont pas attachants, les scènes se suivent et se ressemblent. Soporifique.
dans une unité de temps et d'action, filmé de manière quasi documentaire, clinique,austère , ce cour film mexicain dresse le portrait sans concession d'une femme désespérée qui se bat pour sauver son mari face au système cynique des mutuelles dont le seul but est de refuser un maximum de dossiers, prime à l'appui. Sans musique, le réalisateur filme au plus près cette descente aux enfers dont on sait qu'il ne sera à l'arrivée qu'un acte inutile. David Contre Goliath, l'humain contre le système. Sans pathos ni parti-pris grandiloquent, le film laisse le spectateur faire son propre jugement et à l'arrivée, le film se révèle sacrément efficace et touche au plus près.
Le film est engagé, le sujet prenant, les personnages sont fait pour que l'empathie fonctionne à fond et pourtant cela ne m'a pas plus branché que cela. La faute aux différentes voix off que l'on sait sorties du procès du personnage de la mère et qui plombent le suspens et la tension. Du coup avec son cheminement très linéaire, le film malgré des qualités certaines n'est pas arrivé à me passionner.
le sujet est fort et très intéressant , les comédiens sont excellents , mais voila, la mise en scène désastreuse, avec ses plans fixes et ses séquences longues et inutiles le réalisateur au lieu d'en faire un petit bijou n'en fait qu'une pacotille, c'est vraiment dommage, car le sujet demandait une oeuvre poignante , vive , cela aurait pu être en vrai thriller haletant, mais non on s'ennuie ferme copie a revoir
En enveloppant son propos à forte connotation sociale d’une mise en scène aux partis-pris astucieux, Rodrigo Plá livre un thriller aussi efficace que percutant. Avec Un monstre à mille têtes, le cinéaste mexicain renouvèle avec brio les codes du thriller d’action s’emparant de questionnements sociétaux. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Un film raté bien que le sujet soit intéressant. Dommage pour l'actrice qui se donne du mal, mais elle n'arrivera jamais à faire décoller ce film court mais qui comprend encore des longueurs trop ennuyeuses.