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    Eshtebak
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    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2016
    Mohamed Diab, réalisateur du très beau film, Les femmes du bus 678, nous entraîne pendant toute la durée de son nouveau long-métrage à l'intérieur d'un fourgon cellulaire en piteux état. Nous ne serons rien des personnages entassés les uns contre les autres, à l'exception de la méfiance des uns, par aux autres. Les dialogues en diront davantage quand, la nuit tombée, les principaux protagonistes prennent la parole pour faire taire les cris. L'ensemble est courageux, d'une grande violence psychique, physique aussi, et baigne dans la fureur. Les seules ouvertures sur l'extérieur, à peine visibles mais répétitives, au travers des barreaux du fourgon augmentent une sensation de chaos profond. D'asphyxie totale. Les dernières images d'une dureté inouïe, semblent trouver un écho dans une déclaration du réalisateur : "Est-ce qu’ils vont mourir ? Je ne sais pas. Le pronostic n’est certes pas très bon, mais c’est assez proche de notre situation en Egypte." Un film important dans son écriture, parfaitement réussi dans sa réalisation.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    293 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 mai 2016
    (..) C’est ce moment crucial d’un pays divisé en deux dont ce panier à salades est le témoin. Deux enfants y sont pris au piège avec leurs parents : ils tracent sur une paroi un jeu de morpion qui fait aussi l’affiche du film, ronds contre croix, c’est le clash. Discutez avec des Egyptiens : ils vous diront que c’est encore le cas.
    Il faudra un camion à eau pour séparer les prisonniers qui en viennent à s’étriper. Le sang coule. Mais pris au piège dans la même galère, confrontés aux mêmes tortures, condamnés à se parler, ils devront bien composer. C’est là que la tension du film prend tout son sens : plutôt qu’un film politique, Mohamed Diab fait un film humain. (Lire la critique sur africultures.com)
    traversay1
    traversay1

    3 556 abonnés 4 851 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2016
    Dans la vie, Mohamed Diab,le réalisateur du très apprécié Les femmes du bus 678, est claustrophobe. De là à écrire un film qui se passerait entièrement dans un fourgon de police, au moment de la destitution de Morsi, le président islamiste, il n'y avait qu'un pas, si l'on peut dire. En enfermant ses protagonistes qui se haïssent dans un espace clos et en les faisant devenir spectateurs du chaos qu'est devenu leur pays, Diab frappe fort. Violent et assez souvent hystérique, le film souffre cependant de trop laisser place aux combats de rue et à la pagaille, au détriment d'une véritable explication de texte, pour nous éclairer sur les raisons d'un tel échec de la révolution égyptienne. Il y a un sentiment d'étouffement dans Clash mais aussi de frustration devant l'incapacité du cinéaste à aller plus loin dans la découverte de ses personnages, par ailleurs bien trop nombreux pour qu'on puisse s'intéresser davantage à l'un d'entre eux. Mais le côté claustrophobe, que Mohamed Diab se rassure, il se ressent très fort et, au-delà, le climat de guerre civile que connait l'Egypte depuis plusieurs années, également. En cela, c'est un film important.
    islander29
    islander29

    858 abonnés 2 353 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2016
    Un film sur le printemps arabe en Egypte.....La tentative de révolution ....
    J'ai aimé le parti pris du réalisateur, des gens sont enfermés dans une fourgonnette de la police .....Et là commence le chaos, je reprocherais au film son rythme effréné, qui au fond peut laisser le spectateur de côté, mais sans doute que le réalisateur a voulu traduire la folie de ces 24 heures de révolution au Caire...
    C'est vrai qu'il y a aussi une vingtaine de personnes, qui se font secouer, et qui représentent des faces diverses de l'Egypte....
    Je regretterai aussi une prise d'opinion politique dans ce film, nuancée certes mais évidente....
    Secouez moi, secouez moi,
    Les anecdotes ne sont pas non plus toujours à la hauteur d'un cinéma ambitieux...
    Et donc il faut attendre la deuxième partie, la nuit, pour enfin connaitre un peu ces cairotes, pour avoir de vrais dialogues personnalisé, plutôt que la succession de cris du début de film et enfin une émotion pour les personnages, quelques uns du moins ....
    Reste un film qui fait mouche, qui a de la personnalité mais qui n'arrive pas à la hauteur du Hors jeu de Panahi (iran, 2006) qui traduisait de façon plus indirecte et donc moins primaire des jours troublés à Téhéran....Je conseille cependant pour le côté réaliste de ce que put être cette révolution égyptienne, mon regret, j'aurais aimé plus d'émotions et moins de jets de projectiles.....
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 février 2017
    En Egypte, le 3 juillet 2013, un coup d’état militaire a renversé le gouvernement de Mohamed Morsi et des Frères musulmans. Et alors, comme il est annoncé au début du film, « Les jours suivants, Frères musulmans et partisans de l’armée s’affrontent dans toute l’Egypte ». C’est durant cette période particulièrement agitée que se déroule "Clash", film choisi pour faire l’ouverture de la sélection Un Certain Regard à Cannes 2016. Toute l’action du film se déroule dans un fourgon dans lequel la police va entasser dans des conditions indignes des manifestants venant des deux camps ennemis. Même si le film permet de voir tout ce qui se passe autour du fourgon, ce choix générait une difficulté : arriver à ce que, dans ce quasi huis-clos, l’intérêt du spectateur reste éveillé durant toute sa durée. Pari réussi : il se passe toujours quelque chose. Par contre, ce choix présentait l’avantage, en mettant en quelque sorte les spectateurs aux côtés des prisonniers, de leur permettre d’être confrontés aux discours des deux camps, à la façon dont ils se perçoivent les uns les autres.

    Avec beaucoup d’habileté, Mohamed Diab fait le tour, sans aucun didactisme, de tous les comportements et de toutes les situations qu’un tel contexte peut engendrer. Cela va de l’antagonisme le plus dur et le plus physique entre rivaux politiques à une forme de rapprochement et même de coopération lorsque la fatigue a fait son effet et, a contrario, des querelles intestines et des problèmes de hiérarchie apparaissent au sein de tous les camps, partisans de l’armée, Frères musulmans et même au sein de la police. Les événements plus triviaux générés par Dame nature et que la promiscuité empêche de réaliser facilement ne sont même pas oubliés, tout en étant traités avec délicatesse. On peut entendre aussi une phrase très « trumpienne » lancée par un des prisonniers à un journaliste américano-égyptien qui, en fait, a été le premier à être jeté dans le fourgon par la police : « Un journaliste, ça ment et ça trahit ! ». Un peu plus tard, une forme de réponse sera donnée : « Je suis là pour couvrir l’info, pas pour la faire ».
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 481 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 septembre 2016
    À l’été 2013, Le Caire est à feu et à sang. Deux ans plus tôt, la révolution arabe a renversé le président Moubarak. Les Frères musulmans ont gagné les élections ; mais, après l’occupation de la place Tahrir, l’armée reprend le pouvoir. Un fourgon pénitentiaire accueille une dizaine de manifestants aux convictions politiques et religieuses divergentes.

    Le cinéma offre des témoignages fascinants sur la révolution égyptienne. Qu’il s’agisse de documentaire (« je suis le peuple », 2014) ou de film (« Après la bataille », 2012), ils en disent plus que de longs discours sur le ras-le-bol du peuple contre le régime corrompu de Moubarak et la tentation ambigüe d’un pouvoir religieux. « Clash » s’inscrit dans cette veine, qui ambitionne de filmer une révolte urbaine sans jamais quitter l’intérieur d’un fourgon.

    Claustrophobes s’abstenir ! Mohamed Diab aime les espaces clos. Après « Les Femmes du bus 678 », dénonciation rageuse des violences faites aux femmes, il plante sa caméra dans un panier à salades. Toute l’action s’y déroule, quasiment en temps réel.

    Au fur et à mesure que la journée avance, ce fourgon se remplit. Deux journalistes. Des manifestants anti-Morsi. Des Frères. Avec la température qui monte, le fourgon se transforme en cocotte-minute. L’explosion menace à chaque instant.

    Sur le papier, cette idée de mise en scène est bigrement alléchante. Mais sa réalisation peine à convaincre. Chaque personnage devient sa propre caricature : la femme voilée, le vieux religieux, le jeune hédoniste, l’intellectuel laïcard, le militaire borné … L’intrigue peine à avancer, rythmée par les chaos de la manifestation dont on entend les grondements indistincts. L’action se réduit à une série de disputes, plus ou moins répétitives. Au bout d’une heure trente sept, on est soulagé d’ouvrir les portes et de sortir au grand air.
    btravis1
    btravis1

    108 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 septembre 2016
    Une petite déception, car "les femmes du bus 678" était un bien meilleur film. L'idée de filmer en permanence dans le fourgon est plutôt bonne, mais finit par se retourner contre le film, car avec la multitude de personnages, on n'arrive pas à s'intéresser collectivement à l'ensemble. Le principal défaut est qu'on met ensemble des personnes avec des convictions ou croyances différentes, mais jamais aucun dialogue d'échanges sur leurs idées. Le film dérive vers une sorte de film catastrophe (qui va réussir à s'en sortir et comment ?) où chaque personnage a un rôle bien défini et s'y tient. Finalement le suspense n'est pas vraiment emballant et le film perd vite son intérêt, pourtant prometteur au début, car finalement la situation égyptienne, reléguée en arrière-plan, n'est plus le coeur du film.
    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2016
    Autant le signaler tout de suite, nous ne sommes pas bien nombreux à défendre ce film.

    A lire l'ensemble de la critique (à part l'Obs), le film serait simpliste d'un point de vue politique, ne rendrait pas correctement compte des rapports entre les différentes composantes de la société égyptienne. C'est tout à fait possible, mais cela me laisse totalement indifférent.

    Pour d'autres, Clash s'enfermerait dans son postulat de départ (la caméra ne quitte jamais l'inétrieur d'un fourgon de police), ce qui l'enfermerait dans une posture de "tour de force" un peu vain. A cet argument, je répondrais que Diab dépasse par de nombreux moyens la contrainte initiale : la caméra filme beaucoup l'extérieur, le fourgon bouge lui-même, et de multiples façons, le monde extérieur entre et sort du véhicule de façon continue. On ne ressent donc jamais le huis clos comme une contrainte qui nuit au développement du récit.

    Pour apprécier pleinement Clash, peut-être faut-il l'accueillir comme je l'ai fait en mai dernier dans la salle d'Un certain regard, dont il faisait l'ouverture : candidement, en se laissant prendre par les péripéties, les jeux d'acteurs un peu excessifs, le tableau de comédie humaine que peint le réalisateur.

    Le film est d'une efficacité redoutable dans son suspense et son exposition des scènes d'action. Il est en ce sens comparable à un thriller américain, les bons sentiments et le happy end en moins.

    J'ai trouvé que la spirale infernale que propose le film est, au-delà du contexte égyptien du film, un admirable et puissant tableau des rapports humains, parfois empathiques et le plus souvent violents. Ce n'est pas reluisant, c'est parfois un peu lourd, mais malheureusement très réaliste.

    La mise en scène est magistrale, et cloue le spectateur à son siège pendant 1h37, jusqu'au plan final, formidablement glaçant.
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2016
    On ignore depuis notre petite fenêtre occidentale et protégée, ô combien la prise de pouvoir par l'armée de l'Egypte a été sanguinaire et violente. Justement, "Clash" se passe depuis les fenêtres barrées d'un camion destiné à conduire les opposants au régime en prison. Le générique présente le fourgon vide, comme si l'œil du caméraman, c'est-à-dire le spectateur lui-même préexistait au récit qui va s'ouvrir. Cette question du regard pose tout le problème du film. S'agit-il du cinéaste ? S'agit-il du journaliste américano-égyptien arrêté dès la première scène ? Ou s'agit-il du spectateur, pris comme témoin de l'histoire d'un pays qui sombre dans la folie ? C'est sans doute un peu des trois, et le réalisateur parvient d'ailleurs à faire de son film, à la fois le théâtre de la comédie humaine avec ces prisonniers, ramassés arbitrairement et surtout maltraités par l'armée, et le théâtre de la Grande Histoire où les questions de terrorisme, de fondamentalisme religieux, de liberté et d'émancipation des femmes sont formidablement posées. On est donc dans un récit intimiste où les personnages, très différents les uns des autres, essayent de survivre à l'étouffoir de ce camion et la promesse d'une mort annoncée. Les divergences politiques, culturelles et sociales continuent malgré la terreur de la situation dans laquelle ils se trouvent. Et dehors, comme un hors-champs, l'épouvante de la révolution se poursuit avec ses lasers pointés vers le ciel, ses incendies et ses ramées d'opposants. La prouesse de la mise en scène réduite à l'arrière d'un fourgon est à signaler. On ne peut pas s'empêcher de penser aux arrestations sommaires des juifs pendant la seconde guerre mondiale, ce qui fait de cette œuvre un chant universel pour la paix et la liberté. Le courage du réalisateur de montrer son pays à travers les petites vies militantes qui peuplent ce camion est remarquable. "Clash" constitue un film enivrant et puissant.
    Romain J.
    Romain J.

    64 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2016
    Puissant, édifiant, CLASH est un film absolument essentiel. La mise en scène de Mohamed Diab, anxiogène et pressante donne tout le loisir aux comédiens, impeccables, d'exprimer la complexité de leurs personnages.

    Critique complète ici.
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 octobre 2016
    Le film es résume ainsi : au Caire en 2013, des manifestants aux idées opposées se retrouvent enfermés dans un fourgon policier. Cette oeuvre du cinéaste Mohamed Diab se résume à un huis clos assez suffocant (pour les spectateurs et les acteurs). Elle a pour qualité de montrer les tensions entre ces protagonistes obligés de cohabiter malgré eux. Cependant, je me suis retrouvé un peu perdu au milieu de tous ces personnages et le chaos incessant qui règne dans ce fourgon ne permet pas vraiment de s'attacher à quelqu'un et pire encore de comprendre les motivations de ceux-ci. Un film oppressant et légèrement décevant s'il voulait mieux faire comprendre la révolution égyptienne.
    Sylvie V.
    Sylvie V.

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2016
    Film très fort qui nous fait prendre conscience de la difficulté à faire des choix. Ce n'est pas parceque mon voisin pense différemment que c'est mon ennemi. Grand film sur la tolérance et le libre-arbitre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2016
    Ça commence par des cris qui ne prennent fin que lorsque la porte du fourgon se referme enfin sur la foule enragée et que la lumière se rallume dans la salle.

    Clash, c’est un film qui crie, du début à la fin. Un film qui crie la sueur, le sang, le bruit, la révolte, la bêtise de l’ignorance, la colère. Dans un chaos où l’on ne reconnait même plus les siens, se parler est devenu impossible. Pour avoir une chance de se faire entendre, il faut crier. Alors personne ne se parle. Tout le monde crie. La police crie sur les manifestants. De tous bords. Les Frères Musulmans crient sur les anti-Frères. Les anti-Frères sur la police qui les prend pour des Frères. Les femmes crient leur honte des hommes, de leurs comportements absurdes et méprisants. Les captifs hèlent les nouvelles d’un parent disparu.

    Seuls les enfants se taisent. Les enfants et les morts.

    Lire la suite de la critique de Clash sur:
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 janvier 2017
    Ce qui m'a touché sa s ce film c'est à quelle point il est vrai. Au delà du contexte et du bon sens souvent on déteste avant d'aimer. Tout est mis en scène pour que le point de vue change et malgré tout on ne se comprend pas, on se base sur des apprioris.
    keser
    keser

    22 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2016
    Film prenant du début à la fin je n'ai pas vu le temps passer. Cette confrontation entre deux groupes aux convictions différentes va finir par surmonter leurs oppositions respectives pour sauver leur peau. Un film important particulièrement dans cette époque de doutes et de confrontations. En toile de fond l'Égypte qui se retrouve dans le chaos quelques années après la révolution Égyptienne.
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