C'est vrai que le scénario tourne parfois un peu court et qu'il est difficile de croire à cette improbable histoire d'amour fou, ne serait-ce que par la relation que peuvent avoir nos deux héros. De plus, ces évocations sexuelles, notamment en milieu de film, finissent par être un peu lourdingues, même si elles ne durent, heureusement, pas longtemps. Reste cet univers décalé, assez chouette visuellement (notamment ses décors), cette volonté de lyrisme et tout de même pas mal d'idées, souvent assez joliment exploitées. Il y a une forme de candeur, d'innocence apparaissant dans ce milieu scientifique pourtant peu prompt à la fantaisie qui permet un vrai décalage, une fantaisie plaisante à observer ici, à l'image d'une Charlotte Le Bon comme toujours charmante, secondée d'un Guillaume Canet plutôt pas mal pour l'occasion. Enfin, certains la trouveront probablement ridicule, mais moi, cette fin, je l'ai trouvé assez joli, finalement bien dans le ton de ce qu'avait su offrir ce « Secret des banquises », d'autant que visuellement, nous sommes très au-dessus de ce que peut nous offrir le cinéma hexagonal habituellement. Bref, une œuvre n'ayant malheureusement pas (du tout) rencontré son public lors de sa sortie en salles (il faut dire que ce n'était pas évident à vendre!) : espérons que cet échec ne sonnera pas le glas de la carrière de Marie Madinier, car celle-ci mériterait assurément une nouvelle chance. Attachant.