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Max Rss
198 abonnés
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4,0
Publiée le 27 septembre 2021
Dernier film notable de Jean-Pierre Melville, "Le Cercle Rouge" est sans conteste un film culte du cinéma français. Un objet unique. Tout l'univers du cinéaste aux lunettes noires est là, notamment ces longues séquences totalement dépourvues de dialogues. Pensons bien sûr à la scène du casse, silencieuse et minutieuse qui s'étend sur vingt cinq minutes intenses, un type de scène que l'on retrouvera tout aussi longue et minutieuse l'année d'après dans "Le casse" de Verneuil. Sur cette séquence, on reconnait un Jean-Pierre Melville au sommet de son art. C'est un style particulier, il faut aimer sinon c'est peine perdue. Porté par un quatuor légendaire formé par un Alain Delon moustachu, un Bourvil qui change totalement de registre, un grand Gian Maria Volonté illustre acteur italien et un Yves Montand taciturne mais redoutable, "Le Cercle Rouge" est une des plus grandes réussites de son auteur et une réussite tout court. Mais ma note est très subjective car même si j'apprécie le style de Jean-Pierre Melville, je n'ai pas totalement accroché à ce film qui malgré tout reste incontournable.
Trois ans après le samouraï, Jean-Pierre Melville retrouve Alain Delon dans ce qui constitue la plus belle réussite de ce réalisateur chevronné qui comporte un casting de rêve puisqu'il réunit Alain Delon, Yves Montand, Gian Maria Volonté dont tout le monde se souvient de ses prestations dans les films de Sergio Leone et enfin André Bourvil qui trouve un rôle sérieux et qui sera son dernier. Le film relate l'histoire d'un truand en fuite qui va rencontrer un truand libéré qui va l'aider à échapper à la police et qui vont demander de l'aide à un ancien flic pour réaliser un casse dans une bijouterie de la place vendôme. Le scénario est remarquablement bien ficelé et minimise les dialogues un maximum pour laisser la place à l'action et à l'ambiance. On ne peut qu'apprécier les méthodes minutieuses et intelligentes qui vont être employées pour déjouer tous les pièges qui se tendent vers les protagonistes afin de parvenir à leurs fins. Le réalisateur a l'intelligence d'étudier les situations de chaque personnage, Montand prisonnier de l'alcool, Delon réglant ses comptes avec une organisation qui l'a trahi, Gian Maria Volonté prisonnier de Bourvil, Bourvil célibataire et amoureux de ses nombreux chats. Tous les aspects psychologiques sont étudiés avec soin par la force des images et non des paroles ce qui confère au film une originalité remarquable et jouissive. Le dénouement de ce polar est dramatique et finit de propulser cette oeuvre virtuose au rang de chef-d'oeuvre du septième art. Un film efficace et grandiose tant sur la forme que sur le fond qui rencontra un énorme succès lors de sa sortie en salles, qui est élevé depuis longtemps au rang de film culte et qui conserve une immense notoriété.
Un film lent avec de la tension, magnifiquement interprété par Delon/Bourvil/Volonte et Montand (excellent dans le rôle de « Jansen »). Une leçon de cinéma.
C'est un film apre, et j'aime bien, un peu comme "French Connection". Mais c'est aussi un film d'une autre époque: peu de dialogues, peu de fusillades, pas d'effets spéciaux, pas d'héroine sexy. Je me demande ce que peuvent en penser des plus jeunes que moi?
Film quelque peu raté. Ça se traîne assez ou l’action est poussive. L’intrigue est bizarre… Le casse préfigure, mais en moins spectaculaire, les casses du cinéma moderne à la « Mission impossible » ou des « Ocean’s ». La fin est bâclée (il faut un tireur d’élite, bien entraîné, avec une bonne carabine, pour mettre un plomb dans un trou de serrure à trente mètres, mais à la fin, un mec est descendu à cinquante mètres, dans la pénombre, avec une arme de poing, en visant au jugé, pfff !).
voilà un film qui ne se démodera jamais, je l'avais vu à sa sortie et je ne l'avais pas du tout apprécié, jeune alors, je le trouvai fade, plat, sans relief, trop long avec des passages sans dialogues, les personnages me parurent ineptes, mais dit on avec l'âge on mûrit tout comme le film, depuis je l'ai revu deux ou trois fois et je me rends compte que ce film est un chef d'oeuvre , bien-sûr à l'époque on avait pas compris la contribution de bourvil plus connu dans des comédies et le voir ici dans un rôle grave, sérieux cela avait déstabilisé et puis on a oublié aussi que c'est le seul film où l'on voit delon et montand face à face, eux aux idées diamétralement opposées, melville passionné par le cinéma américain a fait ici un film pure genre, ce n'est pas un trhiller pas de suspens, très peu d'action mais la façon de filmer et faire évoluer ses personnages en font un film digne des films américains des années 50/60
Même visionné à de multiples reprises, ce très bon policier continue d’accrocher le spectateur. Le scénario y contribue largement en déclenchant l’action très rapidement et en maintenant constamment une tension palpable, idéalement interprétée par des acteurs de haut rang. Parmi eux, difficile de passer à côté de la prestation de Bourvil, physiquement diminué et totalement hors de son registre habituel, mais qui s’avère magistral en homme de devoir. La mise en scène offre quant à elle quelques détails particulièrement soignés dans un ensemble sobre aux longues séquences sans dialogues mais d’une efficacité de chaque instant.
Un casting incroyable pour ce polar à la française, Bourvil y est surprenant dans ce rôle de Commissaire taciturne, cependant ce film est très lent et comporte beaucoup de longueur...
Un film dans lequel Bourvil n'est pas le comique que l'on connaît mais assure néanmoins dans ce type de rôles qu'on ne lui connaissait pas. Le scénario tient la route et les acteurs jouent formidablement.
Il y a le cinéma tout venant signé par des réalisateurs qui font bien leur métier mais ne sont pas des ''auteurs'' ou ''hauteurs'' comme aimait dire Claude Chabrol. Parmi les auteurs se trouve Melville pour son style personnel et le soin extrême qu'il apporte à ses tournages. Chaque cinéphile a ses préférences (évidemment, sans connaitre les auteurs on peut parfaitement pour des raisons diverses adorer quand même le cinéma) mais pour discuter cinéma, les ''cinéphiles contestataires des réputations établies'' sont évidemment les plus passionnants. Je suis un anti-Melville comme un anti-Godard ou un anti-Kubrick . Bien entendu je respecte leur travail. En revanche, c'est leur réputation acquise sur les rumeurs publiques que je conteste. Le cercle rouge est pour moi le prototype parfait du film fabriqué de A à Z sans aucune étincelle artistique, froid comme un glaçon mais suffisamment intéressant par son scénario et ses acteurs pour tenir en haleine plus de deux heures durant les spectateurs. Quant à le revoir pour l'émotion dégagée par la mise en scène, c'est une autre histoire. Deux séquences sont particulièrement édifiantes de la façon dont Melville conçoit le cinéma : la première est la crise de délirium tremens traitée avec un réalisme incongru puisque tout est forcement rêvé, la seconde est une esbroufe, inacceptable intellectuellement, lorsque Yves Montant après avoir sorti tout son matériel de précision s'empare de son fusil et tire sans presque viser. Quant à la morale de cette histoire : les hommes naissant purs mais devenant tous coupables, c'est criminel pour moi d'accepter une telle idiotie.
Ah ! Un film où on peut s'enfermer dans le coffre d'une voiture, une cigarette au bec, sans suffoquer le moins du monde ! C'est brillant ! Hum, un peu de sérieux. Je me suis assez ennuyé pendant la première moitié du film. Mais une fois entré dans le vif du sujet (ce qui est assez long, honnêtement), c'est assez intéressant. La scène du braquage notamment. En revanche la fin vite expédiée fait assez tâche par rapport au reste du film où le rythme est bien lent.
Melville a su créer un polar noir, grace à l'ambiance, à la grisaille des décors. Il faut reconnaître un sérieux travail et la présence de Delon y est pour beaucoup, je le trouve plus convaincant en gangster qu'en flic. Quant à Bourvil, je n'ai rien trouvé de spécial en lui, dans ce registre inhabituel. Dommage aussi que Jean-Paul Belmondo, initialement prévu, n'ait pas pris le rôle du truand en cavale, c'était le duo de choc assuré avec Delon. Autrement, la scène d'évasion du train est assez spectaculaire. Ce qui m'a dérangé, c'est la lenteur du rythme et la fin, trop vite expédiée par contre.
Les acteurs sont tous formidables mais la réalisation est assez lente, le rythme un peu nonchalant et la fin vite expédiée. Cependant Le Cercle Rouge reste néanmoins un classique du polar français à voir au moins une fois par les fans du genre et tout simplement par les cinéphiles. Mais j'ai tout de même éprouvé une petite déception en le voyant, ce n'est pas le grand film auquel je m'attendais.
Un polar au rytme particulièrement lent. On est envouté par moment par l'atmosphère sombre du film, à d'autres on tend à s'ennuyer. Un casting au poil, et une fin réussie.
Un bon film, certainement ; un grand film, je ne sais pas. Les acteurs sont absolument impeccables, Delon et Montand plus sobres que d'ordinaire (et ça leur va bien), Gian Maria Volonté impeccable et surtout André Bourvil (puisqu'ainsi était-il crédité) absolument époustouflant dans un rôle dramatique où affleure cependant sans cesse (et quel magnifique ajout) la fantaisie du grand comédien. La technique est également remarquable, certaines scènes, notamment dans la première partie du film, autour de l'évasion d'un des protagonistes, sont d'une ciselure incroyable (le bruit du train qui rythme la scène du wagon-lit !). L'intrigue néanmoins, sans être absolument nulle, semble par moments naïve et par d'autre poussive - la moralité du film enfin semble niaise dans son pessimisme. A voir évidemment, sans en attendre, je crois, une révolution mentale.