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Jorik V
1 267 abonnés
1 952 critiques
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4,5
Publiée le 16 août 2019
Par où commencer ? Les qualificatifs semblent manquer pour définir ce joyau brut qu’est cette comédie qu’on pourrait catégoriser à la fois d’intello et psychologique mais qui sait être en même temps accessible et universelle. Richard Linklater, dont le talent semble se bonifier avec les années et au fil des œuvres, signe un film inqualifiable, à la fois simple et complexe, mais définitivement inoubliable qui regorge d’idées de mise en scènes et narratives. Et il se dote d’un atout de poids en la personne de Cate Blanchett qui ajoute un rôle majeur de plus à une filmographie déjà bien fournie dans le genre. Ce long-métrage est un véritable coup de cœur et il semble destiné à une belle carrière dans la course aux récompenses l’année prochaine. Et, si le public développe un temps soit peu de curiosité hors du formatage industriel d’Hollywood, il pourrait également toucher le cœur du public et briller au box-office.
« Bernadette a disparu » est un mille feuilles de cinéma très riche, que ce soit en thématique abordées ou en surprises quant à son déroulement totalement imprévisible. Un mille feuilles dont on découvre chaque nouvelle couche avec un appétit dévorant et les yeux écarquillés de bonheur, le sourire vissé aux lèvres. Du cinéma pur et d’une finesse inouïe qui parle de la vie, de l’humain et de tout ce que l’existence recèle de joies, de tristesse et de contradictions. Linklater a adapté le roman de Maria Sample avec une ferveur d’orfèvre et a taillé un diamant de personnage. On se souviendra longtemps de Bernadette, de cette femme un peu misanthrope, un peu asociale et très singulière mais d’une richesse humaine qui nous met face à nos propres destins. Le film commence comme une banale comédie bobo (et il est vrai que le contexte bourgeois peut sembler au début un frein à l’identification) mais devient au fil des minutes une passionnante parabole sur ce qu’on peut faire de nos vies, sur le but de l’existence. La créativité comme moteur de vie est au centre de cette œuvre qui se révèle doucement mais surement au fil d’une narration habile et maligne. Dans l’ingéniosité d’une séquence où un montage alterné nous présente Bernadette de son point de vue à elle et de celui de son mari ou encore par le biais d’une vidéo You Tube, sorte de biographie du personnage. Ou encore lors de ses discussions très drôles avec son assistante virtuelle.
Et dans ce rôle difficile, l’actrice caméléon se glisse de nouveau avec un génie d’équilibriste pour nous livrer une performance digne de toutes les louanges. Dans chacun de ses gestes, chacune de ses expressions faciales et grâce à d’excellents dialogues écrits pour l’occasion, elle nous bluffe. Le sous-estimé Billy Crudup n’est pas en reste pour lui donner la réplique, en retrait mais bien à sa place. Et second couteau non négligeable ici, Kristen Wiig fait des merveilles avec un personnage à priori caricatural que le script et son incarnation rendent profondément vrai. Car tout sonne juste et c’est d’une intelligence incroyable sous des dehors qui pourraient passer pour prétentieux et auteuristes. La psychologie sonne vrai et n’est jamais pesante quand l’humour se fait discret mais fait mouche à chaque fois grâce à pléthore de situations excentriques (dont certaines amenées à devenir culte). Et le final en Antarctique donne un côté exotique mais jamais vain, qui montre l’importance de fuir pour se retrouver. Car là est tout le sens d’un film aux multiples niveaux de lectures et qui pourra toucher beaucoup de monde par bien des aspects. L’apothéose et la cerise sur le gâteau pour un final émouvant comme jamais qui finit de nous convaincre qu’on vient de visionner l’un des plus beaux et surtout l’un des plus intelligents films de l’année, peut-être le meilleur même. Bernadette on n’est pas là de t’oublier !
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Si vous aimez les téléfilms creux et gnangnan de l'après midi sur M6, vous êtes au bon endroit ! La mise en scène tout comme les musiques de comédie pour ados sont d'un amateurisme gênant surtout au vu du casting. A fuir si on ne veut pas perdre de neurones.
Dès le début on se trouve dans l'archétype de la comédie dramatique bobo et indé, une famille riche qui semble tout avoir pour être heureuse, une intrigue qui tient sur un timbre poste mais menée par une actrice qui en impose d'emblée. Mais le pire réside dans l'incapacité totale de créer une réelle fantaisie, l'humour (si on peut appeler ça comme ça !) repose sur quelques séquences plus ou moins cocasses (c'est un grand mot !) dus à la personnalité singulière de Bernadette. Certains parleraient volontiers de "personnalité excentrique" alors qu'elle souffre simplement de troubles psychologiques finalement assez peu graves à cet instant du récit. On se moque du passé professionnel qu'on nous place comme un motif majeur (on se mettraient tous en dépression !), par contre on apprécie plus la dimension de l'inspiration et du rapport de l'artiste à son art, avec de surcroît le choix plutôt inédit et judicieux de l'architecture. Malgré tout, on s'attend et on espérait à du champagne, on a droit à un mousseux 1er prix, c'est mieux que rien. Site : Selenie
Une chronique familiale narrée via le regard de l'adolescence ; un drame longtemps bavard, banal, peu consistant malgré le personnage excentrique bien campé par C. Blanchett. Le film prend alors une autre dimension au moment de la "disparition", un questionnement autour de la création, une certaine profondeur dans l'évocation des choses essentielles et surtout des rapports humains.
Film étrange dans lequel il faut entrer. Au début on diagnostique le navet bobo, et à la fin on est ému et réjoui. La narration et les scènes qui se succèdent sont déconcertantes et originales, comme dans le livre. Une oeuvre à part.
4 517 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 31 octobre 2020
L'intrigue raconte comment une femme au foyer mariée à un geek de logiciels à succès traverse une crise de la quarantaine pour avoir abandonné sa brillante carrière d'architecte et de designer. Après s'être éloignée de sa famille et de ses voisins avec un grognon chronique et un comportement bizarre, elle prend la fuite. Le mystère de sa disparition dure environ trois minutes avant que le mari et la fille de Bernadette ne découvrent sa destination et se lancent à sa poursuite. Déjà désastreux à partir de là le film descend au niveau d'ineptie et de sentimentalité que l'on retrouve habituellement dans les dramatiques amateurs de province. Dans l'ensemble ce serait une déception grossière de le décrire comme quelque chose de mieux qu'un gâchis embarrassant...
Cate Blanchett prouve une fois de plus son immense talent en s'emparant de ce personnage de femme misanthrope, dont la frustration de ne plus pouvoir exprimer sa fibre artistique ( elle est architecte) la rend totalement instable. Même si le scénario reste assez simple, la complicité mère-fille, les rapports de voisinage, l'aigreur et les coups bas font de cette comédie originale une mise en bouche cinématographique à l'heure où les choix devient de plus en plus restreint en raison de la pandémie.
J’ai trouvé que c’était un très bon film. Je ne vous cache pas que j’ai été sceptique pendant un moment car j’ai eu du mal à rentrer dedans. Le rythme est lent et on ne sait pas vraiment ce qu’on fait là. Il faut donc être patient malgré ce début laborieux. Tout va débuter réellement quand la mère va être bien exploré. C’est lors d’une scène au restaurant que sa véritable essence va nous être révélée. C’est alors qu’on va se rendre compte de la puissance de son personnage. Depuis ce passage, j’ai pris un immense plaisir à regarder ce drame. Tout va ensuite s’enchainer de manière très fluide. Cate Blanchett fait une prestation fantastique pour mettre en avant la folie de cette mère de famille. Alors par moments cela va apporter une touche d’humour. Après tout, certaines situations inattendues ont au premier abord tendance à faire rire. Cependant, quand on prend du recul, on se rend compte que ces « pétage de câble » cachent toutefois un grand désespoir. Et c’est surtout sur ce point que l’actrice, oscarisé à plusieurs reprises, prend toute son ampleur. Elle va nous transmettre parfaitement les méandres de son âme. Toute la remise en question de Bernadette va être très émouvante. J’ai été touché par son escapade, et les conséquences qui s’ensuivent. J’ai été aussi épaté par le casting secondaire qui sera crucial sur la fin. Au début, à l’image du film, on ne leur prête pas forcément toujours attention, mais par la suite, Billy Crudup dans le rôle du père, et Emma Nelson (IV) dans celui de la fille, vont être géniaux.
La solitude n'est pas toujours un fardeau, elle est parfois recherchée, en voici un exemple planté dans le décor d'une ballade dans le grand sud, Cate Blanchett y est très juste et attachante.
Basé sur un livre bien coté. L'histoire est grandiose et amusante. Semble être un téléfilm pour les filles préadolescentes. Un peu fou et exagéré. Cela pourrait se produire dans le futur. Donne une sensation d'hyperréalisme. Le contraire d'un film de super-héros. Intéressant!
Portrait d'une femme névrosée en quête existentielle, portée par la prestation attachante, mêlant fragilité et extravagance, de Cate Blanchett, qui compense en partie un scénario assez foutraque. 2,75
Le livre m'avait beaucoup plu et fait rire. Ici, le film a un caractère un peu plus dramatique mais toujours à prendre légèrement car il dénonce une certaine vision de la société incompatible dès que quelqu'un ne correspond pas au moule. Un bon film, mignon, qui plaira à toute la famille.
J'ai vu un film... tellement américain, tellement hype, tellement high upper class... Le seul intérêt de ce film réside en la présence de Cate Blanchett (je suis fan...). Pour un comédien, jouer un névropathe, misanthrope et psychologiquement troublé est un cadeau... Mais bon, c'est tellement américain, tellement hype, telle upper class que bon, c'est un peu qu'on s'en fout... voire beaucoup si l'on n'est pas fan. Ce qui est dommage, c'est qu'avec le sujet de la crise de la quarantaine (cinquantaine ?), il y a un potentiel émotionnel dramatique, bien plus élevé que cette petit historiette pour ado...
Ambiance Woody Allen pour ce film de Richard Linklater, génie de la direction d'acteurs. On le sent passionné par la nature humaine qu'il dissèque à la perfection. Intéressant, même si ce style de film ne plaira pas à beaucoup de monde.