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moket
541 abonnés
4 349 critiques
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3,5
Publiée le 18 juillet 2017
Malgré quelques longueurs, il faut reconnaître que ce film est un objet fascinant. L'esthétique est superbe : la solitude et la poussière deviennent des personnages à part entière. Le film est d'une lenteur envoutante. Mais c'est surtout la genèse de ce psychopathe qui est intelligente et superbement interprétée par ce gamin.
The boy se situe entre Goodnight Mommy pour le côté infantile dangereux et la série Bates Motel pour la montée en puissance d'un jeune psychopathe. L'évolution est bien maîtrisée, la musique est incroyable et il ne peut y avoir aucun reproche sur ce jeune homme qui se débrouille à la perfection. La réalisation n'est pas épouvante horreur comme pourrait le faire croire le résumé, elle est plutôt dramatique. Intéressant !
Il faut peut-être faire abstraction de l'épilogue pour parler vraiment du contenu parce que, à l'exception de la dernière demie-heure qui simplifie à l'excès ce qu'elle doit être - un dénouement - The Boy n'en reste pas moins une expérience époustouflante. Le film est éprouvant, décharné, oppressant. Nulle compassion pour le spectateur ici. Les temps de répit, de repos, n'en sont pas. Ils sont des temps pour que l'emprise psychologique se renforce chaque fois davantage, pour que l'imagination puisse construire une appréhension toujours plus angoissante. L'intelligence est partout (même si, encore une fois, la fin risque de nous en faire oublier l'omniprésence). Dans l'apparent dénuement de la mise en scène, dénuement relayé par une BO tenant davantage du bruit de la morbidité que de musique à proprement parler. Et quand musique il y a c'est, à chaque fois, particulièrement choisi. La première ligne de la critique écrite par Serge B. est frappante d'exactitude. Le môme est sidérant. Que l'ascension lente dans une colère sale soit portée par son jeu, cela aussi a été dosé avec une incroyable justesse. Parce que la réalisation n'aurait pas pu rester crédible en confiant à un enfant un rôle lourdement malsain et explicite. C'est donc en creux, dans toutes ces choses qui entourent et définissent cet enfant dont on comprend malgré nous le regard qu'il porte sur elles, en creux qu'est dressé le portrait de Ted, un portrait dessiné par une intelligence implacable. Pourquoi ne peut-on pas lire de critique presse ? Pourquoi ce film a-t-il l'air d'être resté une oeuvre quasi confidentielle ?
Vous souhaitez connaître la genèse d'un serial killer : regardeCz ce film. Tous les ingrédients nécessaires à la construction d'un monstre en devenir, étape par étape, y sont dépeints. Etant un fan de Sergio Leone, je me suis délecté de ces longues séquences silencieuses qui s'étirent lentement sans se presser. Le tout est servi par une musique magistrale, poisseuse et flippante à souhait. L'intrigue se met en place tranquillement jusqu'au climax. Le film aurait pu être un très bon film si la fin ne tournait pas à l'invraissemblance. Le ton du film au départ ressemble à film d'art et d'essai intelligent et fini comme un film d'horreur façon année 80, à l'instar de Carrie par exemple. Le changement de ton du récit est donc trop flagrant. La fin du film est tombée dans le lieu commun des films d'horreur. C'est dommage : Il y avait de très belles séquences intelligentes sur plus de la moitié du film...
D'un ennui sans nom, *The Boy* n'arrive pas à capter l'attention une seule seconde. Tout est lent, creux et rien n'est vraiment exploité.
Ni le huis clos dans ce motel miteux, ni les quelques visiteurs qui passent en coup de vent, ni le scénario et la psychologie des personnages. Ce qui est dommage, car le film était plein de promesses.
La folie de l'isolement, la déchéance du père et l'ennui du garçon pouvaient certainement donner un bon ensemble. Alors malgré quelques scènes fortes, le film s'étire en longueur et en lassitude.
"The Boy" m'a fait penser à "Goodnight Mommy". Déjà, on est face à un film qui n'est absolument pas un film d'horreur malgré ce qu'on veut nous faire croire et ensuite, c'est un film qui explore le même thème de l'enfance isolé avec un seul parent. On retrouve les mêmes qualités et défauts que dans le film autrichien, le réalisateur prend le temps de développer son histoire et ses personnages tout ça sur un faux rythme pas désagréable, mais ce n'est pas suffisant. Je trouve qu'il manque une tension qui monte crescendo au fur et à mesure que le gamin change de comportement puis le réalisateur aurait pu garnir un peu plus son film surtout que c'est très calme jusqu'au final qui malheureusement ne relève pas le niveau global.