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P. de Melun
54 abonnés
1 125 critiques
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3,0
Publiée le 2 mai 2024
Geoffrey Rush, dans la peau du maestro, est superbe mais le scénario tourne un peu en boucle à l’image de cette impossibilité d'achever l’oeuvre du maître, dans un Paris aux clichés pittoresques et glamour. Un sympathique portrait d'Alberto Giacometti qui peut lasser car il ne se passe pas grand-chose et il n’arrivera pas nécessairement à capter l’attention du plus grand nombre. Ce portrait de l’artiste en proie aux affres de la création peut décevoir un peu par son manque de profondeur.
4 531 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 12 décembre 2020
Le peintre et sculpteur suisse Alberto Giacometti était obsédé par la tête humaine et intègre dans ses œuvres à la fois le surréalisme et le cubisme. Perfectionniste il retravaillait sans cesse ses propres sculptures et peintures, les détruisant même parfois s'il n'était pas satisfait de la direction prise par son travail. Ce style de travail contraste ici fortement avec le style du réalisateur du film. En se concentrant sur le portrait du New-Yorkais James Lord on obtient une version hollywoodienne trop clichée d'un film d'art. Trop soignée, trop propre, trop prudente et ne faisant que peindre par numéros. Non seulement l'histoire est très mince mais il n'y a que quelques moments de narration inventive par exemple la façon dont l'adultère est présenté sous les deux angles ou la façon dont un dîner avec Giacometti et son partenaire avec Lord se termine. Tout cela manque de vision directoriale et le scénario est faible manquant de concentration et d'inventivité. Le fait que le montage de base d'un film comme celui-ci puisse être intéressant a été prouvé il y a quelque temps par Rivette dans La Belle Noiseuse. L'angle choisi ici n'est pas très pertinent et le film aurait pu être plus intéressant en apportant de la tension et de la profondeur de caractère ou en se concentrant sur d'autres aspects de la vie de Giacometti comme ses liens avec Miró, Ernst ou Picasso ce dernier n'a été que brièvement évoqué dans une conversation au cimetière du Père-Lachaise, son passé ou son premier projet inachevé à New York pour la Chase Manhattan. Tout cela est-il si mauvais non car en tant qu'acteur dirigeant le film il y a une grâce salvatrice le jeu des acteurs...
Duel d'acteurs entre Armie Hammer et Geoffrey Rush : Geoffrey Rush winner. Sans rancune pour le très bon acteur qu'est (encore) Hammer dans ce rôle de modèle piégé par son envie d'avoir son portrait peint par Alberto Giacometti, mais comment rivaliser une seconde avec le jeu d'un naturel déconcertant de Rush, alternant le français (délicieusement accentué aux sons britanniques) et l'anglais plus académique, enchaînant les crises de nerf plus réelles que l'on pourrait l'espérer, jouant enfin l'exaspération de la fin de vie de cet artiste qui ne se complaît que dans l'insatisfaction (un paradoxe dans lequel on pourrait se reconnaître, pour peu que l'on soit aussi mordu par le syndrome du perfectionnisme...). On s'attendait certainement à plus fougueux dans la séquestration du jeune homme, plus hollywoodien, pourrait-on dire (ô sacrilège pour un film si intelligent), mais le constat est là : le rythme correspond au filtre d'image utilisé : terne. On a le temps de s'ennuyer un peu, en à peine 1h30 de film tout mouillé, et ce malgré les excellents acteurs et les rôles secondaires non moins intéressants (Sylvie Testud en femme bafouée et Clémence Poésy en amante achetée à un maquereau par la fortune du couple Giacometti, ce qui est loin de plaire à Madame Giacometti...). On s'attache parfaitement à ce couple si particulier, aux amours volages du peintre, à ses accès de folie, à sa façon de voir l'art, la vie et la mort, et à sa dernière œuvre si difficile à terminer. Sans être le coup de cœur attendu, Alberto Giacometti : The Final Portrait convainc par l'honnêteté de son interprétation, magistrale.
Je suis aller voir se film par simple curiosité (et aussi la bande-annonce qui donne envie) car c'est un peintre que je ne connaissais pas donc même si on ne connaît pas la personne dont parle le film et que l'on n'aime pas plus que ça la peinture ,ça n'empêche pas d'aimer ce film puisque Giacometti était une personne intéressante surtout pour son caractère et sa folie et que le film comporte plusieurs passages humoristiques souvent de l'humour noir . On découvre sur 1H30 une partie de la vie de l'artiste qui nous tient fermement pendant la durée du film (autrement dit on ne voit pas le temps passer ) . Rush ,Hammer ,Testud sont extrêmement crédibles .
les scènes sont répétitives, ,le personnage joué par Rush semble passionné et torturé par son art ,on le sent bien dans le jeu de l'acteur, mais à part ça pas grand chose à retenir pour ma part
En 1964, à Paris, le jeune écrivain James Lord pose pour Alberto Giacomertti, l'immense artiste au sommet de sa gloire. La séance ne devrait durer que quelques heures. Mais, par la faute du perfectionnisme du peintre, de ses sautes d'humeur imprévisibles, elle se poursuivra pendant près de trois exténuantes semaines.
Certains biopics racontent l'histoire de leur sujet, du berceau jusqu'au tombeau ("La Môme", "Cloclo", "Yves Saint-Laurent", "J. Edgar"...). D'autres au contraire choisissent de se focaliser sur un épisode de leur vie ("Lincoln", "Jackie", "Mr. Turner", "Pasolini"...). C'est cette deuxième voie qu'emprunte Stanley Tucci, le célèbre second rôle américain, qui a tourné avec John Huston, Woody Allen et Steven Spielberg et qui, de temps en temps, sans qu'on sache pourquoi, passe derrière la caméra.
Il n'est pas sûr que ce film-là marque durablement sa filmographie. Dans un Paris d'opérette, bizarrement reconstitué sous le ciel gris de Londres, il a rassemblé un casting cosmopolite : l'Australien Geoffrey Rush campe en anglais un artiste suisse, Sylvie Testud joue en français son épouse et Clemence Poesy, un pied de chaque côté de la Manche, interprète sa maîtresse. Le seul à tirer son épingle du jeu est Armie Hammer, aussi gay et élégant ici que dans Call me by your name.
"The Final Portrait" traite de l'insatisfaction chronique de l'artiste, de l'incapacité à mettre un trait final à son oeuvre, de son perfectionnisme maladif qui dévore tout, sa vie et celle de ceux qui l'entourent. Il faut une trentaine de minutes pour le comprendre. Hélas, le film dure une heure de plus. Une heure pendant lequel Geoffrey Rush éructe la clope au bec, Armie Hammer soupire silencieusement sur sa chaise, Sylvie Testud fulmine dans sa cuisine et Clémence Poesy minaude en talons hauts. C'est long...
C’est un endroit poussiéreux, triste à mourir, hanté par des centaines de silhouettes longilignes et de gueules cabossées. Un mégot négligemment jeté à terre y crache encore sa fumée, empestant un air déjà vicié par des relents de vin rouge et de café. Bienvenue dans l’atelier parisien du grand peintre et sculpteur Alberto Giacometti, incarné par Geoffrey Rush.
Cet homme a tout pour être heureux : un succès monumental, des millions dont il ne sait que faire et une épouse dévouée et d’une patience d’ange, Annette (Sylvie Testud) Malheureusement, l’artiste a passé sa vie entière à rechercher la seule chose dont il croit être privé depuis toujours : le talent. Souffrant d’une forme très sévère du syndrome de l’imposteur, considérant l’ensemble de son œuvre comme éternellement perfectible, c’est un insatisfait chronique, grognon et de très mauvaise compagnie.
Lorsque l’un de ses amis, James Lord (incarné par le séduisant Armie Hammer) accepte de poser pour lui, pour « environ deux ou trois heures », il n’a aucune idée de ce qui l’attend. L’artiste, qui ne réussit pas à se satisfaire du moindre de ses traits de pinceau, va lui faire vivre un véritable enfer. Pour le journaliste, fasciné par le génie d’Alberto Giacometti, cette curieuse expérience va marquer le début d’un véritable travail d’investigation.
Alberto Giacometti, The Final Portrait, est un film de Stanley Tucci sorti le 6 juin 2018. Malgré quelques lenteurs et répétitions (une quinzaine de minutes est consacrée à l’artiste vociférant devant sa toile, tout de même) ce film réussit à nous embarquer dans le Paris des années 60, dans le sillage d’un artiste déjà perdu et d’un homme qui cherche à en comprendre la raison.
1964 à Paris. Alberto Giacometti propose à l’écrivain américain, James Lord, de peindre un portrait de lui en deux jours, juste avant que celui-ci ne rentre aux USA.
Ce détour par l’atelier de l’artiste va durer plus longtemps que prévu.
Dans des teintes grises et ocres, on découvre avec James Lord, l’atelier du sculpteur, partageant progressivement son quotidien et se promenant dans des quartiers parisiens (reconstitués en studio). Giacometti vit avec son frère Diégo, sa femme Annette, mais est fasciné par sa maîtresse, une prostituée prénommée Caroline, très présente au domicile conjugal.
La caméra capte chaque détail. Le spectateur, comme James Lord assiste à la genèse d’une oeuvre et aux affres de la création que rencontre Alberto Giacometti.
Même si certaines images sont redondantes, l’idée de centrer le film sur la réalisation d’un portrait et les circonstances qui s’y rattachent, est excellente.
Geoffrey Rush est bluffant dans le rôle de Giacometti offrant une composition saisissante et contrastant avec le très net Armie Hammer. Mention spéciale à Tony Shalhoub qui interprète Diego.
Teinté d’un humour sombre, ce film est une petite pépite, j’ai vraiment beaucoup aimé et je le recommande aux amateurs de l’artiste.
Ce biopic se concentrant sur la rencontre de l'artiste Giacometti et de l'écrivain James Lord pour la réalisation de son portrait nous décrit le processus de création un peu chaotique de Giacometti sur la fin de sa vie où il doutait constamment. On apprend aussi les traits de caractère de l'artiste, son rapport à l'argent, aux femmes, ses "rituels". Même si le film essaie de construire le lien entre les deux personnages, on reste quand même sur sa faim car le personnage de James Lord n'est pas tellement développé, il reste juste le point de vue. La réalisation est vraiment intéressante lorsqu'il s'agit des séances de peinture. Ensuite, la caméra à épaule n'est pas forcement la meilleure solution pour filmer ce genre de décors. Les teintes grises de l'image veulent rappeler les couleurs des oeuvres de l'artiste, pourquoi pas... Les dialogues en français sont vraiment ridicules. Geoffrey Rush fait une belle interprétation, tout comme Sylvie Testud et Clémence Poesy. Armie Hammer n'est pas mauvais mais comme son personnage reste un peu en surface, il est difficile de juger. Le film a de belles promesses avec un bon casting mais nous déçoit un peu par son manque de profondeur.
Quelques longueurs, il faut bien l'avouer. Le rôle de Giacometti est toutefois bien campé par Geoffrey Rush, dont les attitudes sont souvent très drôles. Intéressant film s'il s'agit d'un premier pas pour découvrir ou redécouvrir la vie et l'œuvre du sculpteur, qui officiait dans sa "grotte-atelier", bien avant Pokemon Émeraude.
D’un côté l’excès, de l’autre la retenue. Le bouillonnement volcanique de Giacometti face à l’élégance précieuse de James Lord. Deux personnalités différentes, mais interprétées, l’une comme l’autre, avec intelligence et talent. On sent Geoffrey Rush transcendé par son rôle et Armie Hammer (Call me by your name) heureux de s’adonner à un cinéma plus intimiste. Le duo fonctionne alors merveilleusement bien à l’écran et dresse un portrait délicieux de ces deux hommes que l’art a lié à tout jamais.
C’est un endroit poussiéreux, triste à mourir, hanté par des centaines de silhouettes longilignes et de gueules cabossées. Un mégot négligemment jeté à terre y crache encore sa fumée, empestant un air déjà vicié par des relents de vin rouge et de café. Bienvenue dans l’atelier parisien du grand peintre et sculpteur Alberto Giacometti, incarné par Geoffrey Rush. Cet homme a tout pour être heureux : un succès monumental, des millions dont il ne sait que faire et une épouse dévouée et d’une patience d’ange, Annette (Sylvie Testud). Malheureusement, l’artiste a passé sa vie entière à rechercher la seule chose dont il croit être privé depuis toujours : le talent. Souffrant d’une forme très sévère du syndrome de l’imposteur, considérant l’ensemble de son œuvre comme éternellement perfectible, c’est un insatisfait chronique, grognon et de très mauvaise compagnie. Lorsque l’un de ses amis, James Lord (incarné par le séduisant Armie Hammer), accepte de poser pour lui, pour environ deux ou trois heures, il n’a aucune idée de ce qui l’attend. L’artiste, qui ne réussit pas à se satisfaire du moindre de ses traits de pinceau, va lui faire vivre un véritable enfer. Pour le journaliste, fasciné par le génie d’Alberto Giacometti, cette curieuse expérience va marquer le début d’un véritable travail d’investigation. "Alberto Giacometti, The Final Portrait" est un film de Stanley Tucci. Malgré quelques lenteurs et répétitions (une quinzaine de minutes est consacrée à l’artiste vociférant devant sa toile, tout de même), ce film réussit à nous embarquer dans le Paris des années 60, dans le sillage d’un artiste déjà perdu et d’un homme qui cherche à en comprendre la raison. C'est subtil et réussi. La caméra capte chaque détail. Le spectateur comme James Lord assiste à la genèse d’une oeuvre et aux affres de la création que rencontre Alberto Giacometti. Même si certaines images sont redondantes, l’idée de centrer le film sur la réalisation d’un portrait et les circonstances qui s’y rattachent est excellente. Geoffrey Rush est bluffant dans le rôle de Giacometti offrant une composition saisissante et contrastant avec le très net Armie Hammer. Mention spéciale à Tony Shalhoub qui interprète Diego. Teinté d’un humour sombre, ce film est vraiment un bon divertissement propre et maîtrisé, que j’ai vraiment beaucoup aimé et que je recommande aux amateurs de l’artiste