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    Les Cowboys
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Cowboys" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Scénariste primé des trois derniers longs métrages de Jacques Audiard (Un prophète, De rouille et d'os et Dheepan), Thomas Bidegain réalise avec Les Cowboys son premier film. C’est le scénariste Laurent Abitbol qui lui a parlé de l’univers des fêtes country en lui offrant un recueil de photos de Yann Gross centré sur les communautés country de la vallée du Rhône. Par ailleurs, Thomas Bidegain a également évoqué avec le scénariste Noé Debré l’idée d’un remake de Hardcore de Paul Schrader mais dans lequel le protagoniste croyant et bouleversé par l’état du monde ne pouvait être que musulman. Ces deux idées se sont ensuite rencontrées pour donner naissance aux Cowboys.

    Deuxième étape

    Une fois le synopsis rédigé, Thomas Bidegain est allé voir le producteur Alain Attal qui a entre autres pour habitude de pour produire des premiers longs métrages : "On a alors écrit une première version du scénario avec Noé, où cette histoire, qui se déroule sur 15 ans, était ramassée en 85 pages. En réalité, les principaux éléments étaient déjà en place, ce qui est souvent le cas quand on mûrit lentement l’idée d’un film. Au fil des versions, le personnage du fils, un peu mutique, s’est mis à parler davantage, et nous avons finalement abouti à une version de 92 pages. Pour autant, je désirais conserver une certaine sécheresse dans la narration. Il s’agissait de raconter une odyssée avec de l’ampleur mais dans le cadre d’une narration elliptique et retenue."

    Un souvenir à l'origine du scénario

    Le Basque Thomas Bidegain a toujours adoré les westerns et c'est pour cette raison qu'il a voulu utiliser les codes de ce genre pour Les Cowboys. Quand il était enfant, son grand frère lui disait lorsqu'ils regardaient un western : « Pense que les indiens sont des Basques ». C'est de ce souvenir qu'est née l'une des idées principales du film, à savoir que les membres de cette communauté country se prennent pour des cowboys et voient les Arabes comme des Indiens...

    Cadre temporel

    L'idée de faire débuter le film en 1994 s'est imposée d'emblée parce qu'en se documentant sur la période, Thomas Bidegain a remarqué que les premières manifestations du mouvement djihadiste remontaient au début des années 90. Et comme aux yeux des « cowboys », la fille d’Alain ne s’est pas enfuie mais a été capturée pour faire le djihad... : "Quand nous avons commencé à écrire, il y a 3 ans, personne ne parlait du phénomène. Par la suite, nous avons même eu peur d’être taxés d’opportunisme, alors que ce n’était pas du tout le cas : on voulait parler du monde, raconter les premières années du XXIème siècle. D’où, là encore, l’idée de western et de l’esprit pionnier qui tente de faire reculer la Frontière. Au fond, le film ne raconte que cela : l’histoire de gens simples projetés dans le fracas du monde qui les dépasse."

    Quand la petite histoire rejoint la grande

    Les Cowboys raconte en quelque sorte l'histoire de gens simples projetés dans la grande histoire. C'est dans cette optique que les attentats commis par Al-Qaïda rythment le film : "Très tôt, nous avons eu l’idée d’introduire à mi-parcours du film les attentats du 11 septembre car ils ont donné au monde une nouvelle perspective à la représentation du terrorisme. Tout à coup, se déployait un réseau international avec une perméabilité qui allait du Pakistan à l’Algérie, du Yémen à la Yougoslavie. On voulait que l’événement vienne ouvrir l’horizon : lorsque le personnage de Kid regarde le World Trade Center s’effondrer sur un écran de télévision, au lieu d’y voir seulement une catastrophe internationale, il y voit sa soeur. C’est à ce moment-là que la petite histoire rejoint la grande. On a commencé à écrire le film au moment de « l’arrestation » de Ben Laden. On se disait « c’est la fin d’un cycle ». Le film s’achève en 2011 avant l’émergence de l’État islamique. C’est ce qui permet de tenir le film à distance de l’actualité. Aujourd’hui, on est passé à un stade supérieur dans l’horreur."

    Comme dans le Parrain...

    Comme dans les mythiques scènes d'ouverture de Voyage au bout de l'enfer et Le Parrain, Thomas Bidegain voulait commencer son film par une plongée totale dans la communauté country, à hauteur des personnages. "Nos personnages sont des gens simples, qui s’habillent peut-être en cowboys mais que l’on pourrait croiser dans la rue. C’est eux qui nous font entrer dans l’histoire. Dans le même temps, je tenais à démarrer cette fête country sur le parking, avec des Renault 5 ou des Peugeot 205, parce ce que même s’il s’agit de country, on est en France", explique-t-il.

    En sélection à Cannes 2015

    Les Cowboys de Thomas Bidegain a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2015. "Un premier film français avec François Damiens qui traite la réalité du monde d'aujourd'hui sous les traits d'un film d'aventure", selon Edouard Waintrop, délégué général de la Quinzaine.

    Décors

    Toujours dans une optique de western, Thomas Bidegain tenait à ce que l’aventure arrive à des gens qui vivent à la campagne, avec des montagnes en arrière-plan. Lui et son équipe ont donc choisi de tourner entre Lyon et Chambéry pour le côté Wyoming français de l'endroit : "Nos personnages ne sont pas des agriculteurs, mais des gens de la classe moyenne qui vivent dans une zone enclavée, isolée. L’aventure leur fera traverser les décors les plus extravagants. En ce sens, le remarquable travail de François Emmanuelli, notre chef décorateur, suffirait presque par lui-même à raconter l’histoire."

    François Damiens/John Wayne

    Dans le but de développer les personnages en toute liberté, Thomas Bidegain n'écrit jamais avec des acteurs en tête. C'est surtout pour le côté autoritaire que d’autres réalisateurs n’avaient pas encore exploité qu'il a jeté son dévolu sur François Damiens pour le rôle principal : "Ensuite, parce qu’il peut rester crédible avec un chapeau de cowboy sur la tête. Quand il se lève, il y a du John Wayne chez lui. Je voulais un John Wayne, un homme, fort, qui prend son destin en main et refuse catégoriquement d’être une victime."

    Du vrai cinéma

    Pour être dans un univers de fiction totale, Thomas Bidegain et le directeur de la photographie Arnaud Potier ont choisi de tourner en Scope anamorphique, avec de vieilles optiques.

    Raphaël se met à la country !

    Le compositeur de la BO du film n'est autre que le chanteur Raphaël, qui est un ami de lycée de la femme de Thomas Bidegain. Raphaël a passé beaucoup de temps à écouter de la musique country pendant que Thomas Bidegain lui racontait l’histoire du film. Ensuite, le chanteur lui a fait une proposition de musique ample et orchestrale, qui accompagne les personnages dans les grands espaces, et à laquelle le cinéaste a succombé. Ces morceaux ont été faits avant le tournage et ont donc pu accompagner les repérages.

    En faire partie

    Dans Les CowboysFrançois Damiens incarne un père de famille déterminé qui part à la recherche de sa fille qui s’est convertie à l’islam pour vivre avec un musulman radicalisé. C'est parce qu'il est attiré par les histoires familiales et les rapports parents-enfants que le comédien a voulu faire partie de l'aventure, tout comme le fait que le film ne porte aucun jugement de valeur sur les personnages. Pour interpréter au mieux son personnage, François Damiens a essayé d’être en empathie avec lui, ce qui supposait donc de chercher à comprendre comment il se comporterait à sa place.

    Le personnage du Kid

    Le jeune Finnegan Oldfield incarne Le Kid, fils du personnage de François Damiens l'accompagnant dans sa quête. Le comédien explique s'être senti proche de ce personnage timide et réservé, tout en étant capable par moments de s'affirmer. Il s'est par ailleurs préparé à ce rôle en s'inspirant des grandes figures paternelles que l'on peut voir dans les westerns.

    Un réalisateur chanteur

    La chanson du générique de fin est interprétée par Thomas Bidegain en personne et c'est une reprise de Smalltown Boy de Bronski Beat.

    La coïncidence prête à sourire

    Finnegan Oldfield s'était fait remarquer, en 2012, avec un court métrage... appelé Ce n'est pas un film de Cow-boys ! 

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