Je vais pas reprocher à Alain Berbérian d'avoir voulu changer de registre après deux comédies (réussies) : La Cité de la peur et Paparazzi. Il a tenté le polar, il a échoué, bon voilà. Pas de quoi en faire un plat. Accordons à ceux qui essaient un droit à l'erreur au lieu de les clouer au pilori. Six-Pack n'est pas raté sur toute la ligne non plus. Sans vouloir le défendre, son ambiance sombre est réussie et, euh, j'ai bien réfléchi et il n'y a que ça. Se moquer d'Anconina et de l'air ahuri de Diefenthal (c'est marrant, c'est la même expression qu'il arbore dans Taxi) ce serait tirer sur une ambulance. Oui, Anconina fait n'importe quoi depuis un moment mais quand même ! Il a fait Tchao Pantin, Itinéraire d'un enfant gâté, Police de Pialat, Le Choix des armes. Ça veut pas dire qu'il a droit à une totale immunité. C'était dans les années 80 tout ça, d'accord. Mais on ne peut pas non plus réduire sa carrière à Hercule et Sherlock et Camping 2. Berbérian nous épargne l'opposition flic intelligent (Anconina)/ flic bête et fou, fou (Diefenthal) puisque je me suis rendu compte que stupide ils l'étaient tous les deux (tiens, c'est peut-être un cadeau que Diefenthal a rapporté de Taxi). A la fin, par exemple
alors qu'ils ont balancé la pauvre Marine dans la gueule du loup, ils vont se taper une petite virée dans Paris et se prendre un Macdo. Bien sûr, pendant ce temps, la meuf aura largement le temps de se faire kidnapper et péter son téléphone.
e m'interroge aussi sur les capacités de déduction de Nathan qui constate que le tueur est forcément américain parce que les tueurs en série on n'en a pas en France. Hum et Patrice Alègre, Émile Louis, Guy Georges, Francis Heaulme ou Michel Fourniret, c'est quoi ? Même ses supérieurs lui disent que ça ne tient pas debout son hypothèse. A être autant obsédé par les Américains, à tout vouloir faire comme eux, ils ont oublié en cours de route que pour arriver à leur hauteur il y avait encore du travail.