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Un visiteur
0,5
Publiée le 20 mai 2015
J'ai tellement aimé Abbas Kiarostami (Le goût de la cerise...) et Ashghar Farhadi ( À propos d'Elly"...) que malgré les mauvaises critiques, je me suis forcé à aller voir "Taxi Téhéran" .... Mais quelle horreur ce film ! Quelle honte de vouloir gagner de l'argent en profitant d'une clientèle captive, celle des fans de cinéma iranien ! Quand on est un cinéaste reconnu, comment peut-on se moquer à ce point du spectateur ! Il faut détester les gens pour commercialiser un "film" de ce genre, tourné "avec les pieds" en utilisant un smartphone ! Et en choisissant d'insulter le genre humain en faisant tourner des rôles aussi nuls à des acteurs ; se moquer du spectateur en lui faisant croire qu'il s'agit de scènes tournées en caméra cachée... ; et en exploitant un handicapé ! Le procédé est abject. Et comme si ça ne suffisait pas, avoir l'audace de remercier à la fin ! Si j'étais iranien, je me sentirais insulté. À boycotter absolument, sans retenue... Mais le pire de la honte revient au jury du festival de Berlin qui a attribué l'Ours d'Or à ce film. En fait, il faudrait que tous les cinéphiles de bonne volonté se décident à boycotter tous les films primés dans les festivals...!
Le film est une critique du système politique iranien et j'aurai aimé plus voir la vie quotidienne de la population. De plus le réalisateur est le personnage principale, ce qui rend le film à mon sens trop caricaturale.
spoiler: les critiques ne font pas leur boulot.! Certes le pari est risqué pour le réalisateur.. Mais, succession de petits tableaux. Où est l histoire ? Quelle est la dimension des personnages? Que dalle... De mauvaises images des sons qui égratignent l oreille. Ce film est une bouteille å la mer politique. Pas un film. Mes 12 euros financeront ce réalisateur épris de liberté.
J'aurais bien aimé être touché. Mais le dispositif filmique nous met dans une position ambivalente qui génère plus le malaise que l'empathie. C'est clairement une fiction, nourrie de documentaire mais sans que la limite soit jamais tout à fait évidente. On dirait que Panahi compte sur la naïveté du spectateur pour l'embarquer dans son récit ; les personnages croisés sonnent tous un peu faux, les anecdotes sont... anecdotiques, à part l'irruption finale de la splendide avocate au bouquet de roses, qui parle directement de la situation tragique de Panahi et d'autres dissidents comme lui. La fin est particulièrement roublarde, spoiler: avec cette histoire de carte-mémoire introuvable, là encore, impossible de savoir si c'est du lard ou du cochon. Et surtout, malgré sa brièveté, le film m'a paru très long. Ecrasé par son hors-champ (la violence symbolique et physique du régime des mollahs), cet exercice de style burlesque en mode clandestin manque singulièrement de chair et - c'est le comble - d'authenticité.
Fabuleux film de cinéma, malgré les moyens réduits, justement le manque de moyen fait parti du sujets du film, Jafar Panahi parle de la société iranienne tel qu'elle est, dans toute ses contradictions et c'est magnifique d'intelligence. Quoi de mieux qu'un taxi déambulant dans Téhéran pour nous montrer ce pays à la fois moderne et archaïque. Les passagers de son taxi lui permettent de parler de la peine de mort, du cinéma, et surtout de la censure, celle qu'il subie au quotidien, la scène avec sa nièce, à ce propos, est une petite merveille.
Très déçu! Non ce n'est pas le film de l'année :on s'attend à une série de scènes pleines d'humour et on s'enfonce peu à peu dans l'ennui voire un agacement à force d'entendre des hystériques crier derrière... Certains personnages sont attachants (en fait un seul, le vendeur de DVD), d'autres irritants (les sœurs et rapidement la nièce) d'autres absents (qui se souvient du voisin agressé? A quoi sert il ?). Bref ce film ne vaut que pour l'interdit et un peu pour le concept mais c'est malheureusement sur vendu. PS: pour les sensibles des transports amenez un Mercalm car ça chaloupe pas mal!
Ce film c'est comme quand vous rencontrez une belle personne, vous ne tombez pas forcément amoureux mais vous êtes content de l'avoir rencontrée. Certes ce n'est pas un chef d'œuvre, il ne se passe pas grand chose et il n'y a pas d'intrigue. Il n'y a même pas de générique, faute de censure. Mais le film nous montre sans prétention et sans mélo que l'accès à la culture est difficile, la femme n'a pas de droits et les libertés la plus basique pour nous est compliqué pour d'autres... et malgré ça les personnages gardent le sourire, c'est leur normalité.
Le concept est intéressant, mais il ne se passe RIEN. Long, lent, vide. D'accord, c'est un acte de résistance à la censure des ayatollahs, mais pourquoi encenser un tel pensum? Bon, j'ai vu les rues et les taxis de Téhéran...
On est surpris quand arrive la fin...tellement, le réalisateur réussit à nous transporter avec lui... on voudrait qu'il dure plus longtemps... Film vraiment touchant et poignant à la fois de sincérité, qui suscite l'admiration pour le courage de son réalisateur. A voir sans condition.
Beaucoup de fine psychologie dans ces portraits et ces histoires qui s'entrecroisent. Une étude sociologique fort intéressante derrière ces mini-road movies. Il s'en dégage une philosophie positive, un humanisme très revigorant. Original et surprenant, surtout lorsque l'on sait comment il a été filmé... On aime bien.
Original, inventif, osé et frais, ce film est un beau pied de nez à toutes les censures. Je me suis amusé à me perdre entre ambiance documentaire et fiction. Il y a des moments drôles, d'autres émouvants, d'autres encore un peu longs. En bref, j'ai bien aimé ce film pour son audace dans son contexte (voir les statuts actuels du réalisateurs et de la "Dame aux fleurs" en Iran, par exemple) et son propos. La fin m'a laissé perplexe quant à son sens. L'absence de générique final (qui est expliquée à l'écran) est glaçante.
Un film qui réussit là où la plupart des autres se sont plantés de façon bien plus compliquée, bien plus esthétique ou bien plus intello. Un témoignage autant qu une oeuvre. Essentiel.
C'est fou ce que l'on peut créer de bons films avec peu de moyen et des idées toutes simples. Ici le réalisateur s'est donné quelques contraintes de mise-en-scène, sensées et non simplement gratuites, qui apportent une vraie valeur ajoutée au long métrage. Une caméra fixe posée sur le tableau de bord d'un taxi, qui regarde parfois la route et parfois les occupants. Une vision apparemment confinée de l'Iran et de Téhéran, mais une image toute symbolique de la société iranienne, confrontée à des règles de vie strictes, à une théocratie régissant les aspects les plus intimes de la vie de chacun. En arrière toile de chaque client et de la brève rencontre avec le chauffeur et sa voiture, les iraniens, avec qui on s'identifie pleinement, louvoient, s'accommodent, s'adaptent à la morale imposée en y ajoutant chacun son excipient. L'arrivée de la petite fille modèle, fraiche et intelligente, qui veut faire un film "commercial" selon les règles édictées par la maîtresse et qui se rend très vite compte que ce n'est pas possible (sans rien dévoiler...) est une superbe mise en abîme du cinéma ou de la représentation de la vie. Comme disait un critique, ce film a coûté moins cher que le budget "café" d'Avengers. Le vrai cinéma ne demande pas nécessairement beaucoup de moyen. Quel bonheur !