Je suis allée voir Taxi Téhéran pour pouvoir observer la vie quotidienne, la tenue vestimentaire, l'attitude des gens avant d'aller en voyage en Iran. J'ai trouvé le film un peu décousu, la fin complètement incongrue - on ne réalisait pas que c'était la fin.... On dirait que le film est plus une protestation contre le fait d'être censuré/interdit de quitter le territoire, qu'une prestation artistique en lui même. Je comprends la démarche, mais je m'attendais quand même à avoir une œuvre qui tienne la route pour elle même.
Sinon, fait quand même remarquable, on ne s'ennuie pas vraiment (un peu), ce qui, pour un film en lieu clos, filmé avec une caméra embarquée, est quand même un tour de force.
Ah si quand même la petite nièce du réalisateur est très drôle, impertinente et sublime, je l'adore :)
Le procédé n'est pas nouveau (mélange de fiction et de réalité) mais adapté à l'Iran il se révèle audacieux et pertinent. C´est le troisième film que Panahi réalise depuis qu´il a été condamné par le gouvernement iranien à une interdiction de filmer, de sortir d´Iran et de donner des interviews. Afin de tourner sans se faire remarquer, l’équipe a placé trois caméras dissimulées dans le taxi. Pour protéger l'identité de ses passagers, Jafar Panahi n'a pas mis de générique de fin à son film. Sans être aussi enthousiaste que la critique et parler de chef d'oeuvre, le film a le mérite de décrire avec humour et légèreté le quotidien du peuple sous le joug islamiste, et de revendiquer le pouvoir libérateur du cinéma d'auteur. Certaines séquences sont savoureuses, comme l'évocation par la petite nièce des nombreuses règles à ne pas enfreindre pour diffuser un film. Alors peu importe si le procédé est parfois un peu répétitif et brouillon, la force du cinéma est bien là.
Jafar Panahi réalise avec Taxi Téhéran une œuvre courageuse et subversive dans laquelle il passe outre son interdiction de tourner en Iran pour proposer une lourde charge contre le régime des ayatollahs. Il s'amuse non sans malice à brouiller les cartes entre film documentaire et fiction. Puissant et culotté. Ours d'or à Berlin.
Taxi Téhéran est drôle et tragique à la fois. Le réalisateur a trouvé une manière très "discrète" et très intelligente de parler de la société. On est en admiration devant le courage de Jafar Panahi. Les personnages qui défilent sont tous atypiques. Ils sont touchants. L'ensemble est une pure merveille. Taxi téhéran est un film sincère et provocateur. Le réalisateur parvient d'une manière habile à faire passer son message. Un hymne au cinéma, un hymne à la liberté.
Très bon film. On est transportés en Iran et dans le quotidien des Iraniens. On ne connaît que très peu ce pays et on le découvre à travers les anecdotes du film. C'est marrant de voir qu'ils arrivent à rire de leur situation qui nous paraît tellement grave. Ils nous ont embarqué dans le taxi et j'aurais aimé que le film dure plus longtemps encore...
Un peu surfait Mais est ce possible de faire un portrait sans caricature Ici, ce que l'on découvre, c'est une ville finalement comme les autres Le système D existe à visage découvert Tout n'est pas permis Mais finalement c est vrai partout ? Si le film mérite le détour, le pays lui vaut sans aucun doute le voyage C est incontournable
Je conseille simplement d'aller lire la critique de La croix et celle du Monde. En effet sans être averti on ne sait pas s'il s'agit d'acteurs ou de véritables passagers pris sur le vif par une caméra cachée. Surtout lorsqu'un passager reconnaît le cinéaste dissimulé par une casquette de chauffeur de taxi. Finalement ce sont bien des scènes réelles reconstituées et donc les personnes rejouent leur rôle. C'est parfois très courageux comme cette avocate des droits de l'homme qui dénonce une procédure contre une jeune femme qui n'a trahi la loi qu'en étant spectatrice d'un match de volley. C'est aussi le cas de cette écolière qui lit les conditions de diffusion d'un film par le règlement. Je m'interroge si cette petite est la nièce du cinéaste mais on peut le penser au regard des risques. Ce film qui n'est pourtant pas subversif est très courageux et mérite bien l'ours d'or au festival de Berlin et pour nous spectateurs sans risque, 5 étoiles.
Nul. Il n'y a pas d'autres mots. Une imposture en majuscule. On confond deux choses: le courage du réalisateur, et le film. Moi quand je vais au cinéma, je viens voir un film, je me fous pas mal du gars qui l'a écrit ou tourné. Les critiques sont d'une insupportable complaisance. En plus, on est dans le cliché parfait de l’œuvre narcissique, le mal du siècle. Le film nous parle de son auteur, de ses films, la caméra qui n'en a que pour lui nous partage mille gestes ou répliques sans aucun intérêt! C'est exaspérant.
Un film tourné prinicpalement dans un taxi en Iran. Le film a fait l'objet de la SENCURE IRANIEN. Les gens sont beaux, la langue (en VO) est belle à entendre. ALLEZ Y
une révélation grâce au courage du réalisateur : à voir pour se rendre compte et ne serait ce que par conviction pour soutenir cette bravoure ... petite contribution à apporter pour la liberté et pas uniquement d expression...
Seulement mon 2ème film en Avril, je l'ai vu parce que c'était le seul qui émergeait de la masse des blockbuster/comédies entre potes/et films complètement inintéressants. Du coup je dois dire que j'ai apprécié de voir un truc différent, même si ça n'est pas suffisant. Il en manque beaucoup à ce film, et il n'y a pas l'excuse de la tyrannie/censure pour le justifier. Le premier souci vient du fait que j'ai constamment eu l'impression de me faire tromper sur la marchandise, le métrage oscillant entre faux docu et vrai film, cassant parfois le3ème mur, se citant lui-même. C'est pas mauvais d'être malmené mais là j'étais trop perdu en fait. Le deuxième souci, le plus grave, est que le film tourne à vide.... Les séquences sont répétitives, certaines insupportables (l'homme blessé, pourquoi faire...), trop longues. Bref je me suis ennuyé sur un film d'1h30 ce qui n'est jamais bon signe. Sorti de son contexte politique, il ne reste pas grand chose, un peu comme Timbuktu, qui n'était pas mauvais par contre.