Taxi Téhéran
Note moyenne
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263 critiques spectateurs

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remoche
remoche

20 abonnés 35 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 15 avril 2015
Un film drôle et touchant, teinté d'ironie ! Un portait intelligent, parfois acide, de la société iranienne selon Jafar Panahi. A voir absolument!!!
Vincent Z.
Vincent Z.

25 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 15 avril 2015
Bouleversant. Avec si.peu de moyens arriver à filmer dans 1 taxi et apporter des témoignages de la.bêtise et l'ignorance d'une dictature à travers le.regard.de personnages dont 1.enfant (sa petite fille) incroyablement naturelle.et drôle
La.fille du cinéaste.était présente ainsi qu'un exilé iranien qui a présenté le.film. .je.me.dis qu'on a bien de la chance pour.l'instant en France et Europe et que.les attentats du 7 janvier résonnent encore plus ce soir dans ma.tête. que la.liberté de dire.écrire caricaturer. Chanter doit.être préservée à tout prix. .
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 15 avril 2015
Quelle belle surprise ce dernier film de Jafar Panahi qui, depuis 2010, a été interdit de quitter son pays, l’Iran, pour une durée vingt ans, ainsi que de réaliser des films. Le cinéaste contourne habilement avec "Taxi Téhéran" la censure, nous livre un film clandestin, gagnant de l’Ours d’or à Berlin en février dernier. Bijou du cinéma de résistance, avec un budget de 35 000 €, Panahi réussit à mener un beau combat, dressant un portrait passionnant et éprouvant un sincère amour pour les gens. Restant optimiste, Taxi Téhéran devient un véritable leçon de vie. Je ne peux que vous conseiller d’aller le voir, et même : courez-y ! Un des films de l’année ! Toute la critique en entier et sans spoiler en lien.
vincenzobino
vincenzobino

124 abonnés 390 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 16 avril 2015
Quel régal que ce taxi Téhéran auréolé d'un bel Ours d'Or berlinois...
La première séquence annonce la couleur : un homme et une femme ne se connaissant pas nous livrent un débat politique et religieux. Jusque là, rien d'ordinaire si ce n'est une voix-off qui interpelle. Et dès que cette voix-off s'identifie comme étant Jafar Panahi lui-même au volant du taxi dans lequel se trouve tout ce petit monde, son premier regard est un véritable rayon de soleil.
Et ce rayon perdure tout du long par tous les passagers qui montent dans ce taxi et qui représentent divers faciès et niveaux de la vie iranienne. Ce qui est incroyable, c'est qu'à une seule exception spoiler: (une avocate également censurée)
, on a l'impression d'être en Occident dans n'importe quel taxi si l'on s'en tient uniquement à l'intérieur du véhicule. Pas de rushes ou d'exploits photographiques particuliers, mais l'exploit est d'avoir pu mettre ce film à jour et l'explicatif est démontré par la dernière séquence (aucun générique mais un message personnel du réalisateur qui fait réfléchir bien après la sortie).
Je ne peux vous en dire plus si ce n'est vous le recommander vivement et votre opinion sur le nouveau pouvoir iranien risque d'être peut-être quelque peu chamboulée...
alain-92
alain-92

330 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 avril 2015
Jafar Panahi réalise et n'hésite pas à se filmer lui-même dans ce film tout à fait particulier. Aucun générique de début. Pas davantage de fin. Un film sans autorisation mais qui a su sortir du pays. Faut-il y voir une ouverture ou plus simplement un nouvel acte de bravoure quand on connaît les interdictions imposées au réalisateur ?

Il sera question de ses références cinématographiques en passant, entre autres, de Woody Allen ou Nuri Bilge Ceylan.

Les femmes sont à l'honneur. D'une institutrice éclairée, au passage d'une grande intelligence avec une avocate, le film vire dans le burlesque avec deux vieilles femmes hystériques étouffées par des rites ancestraux. Il y a aussi cette femme hurlante craignant pour la perte des biens, de son mari mais plus encore pour son propre intérêt si celui-ci venait à décéder après un accident. Une jeune gamine enfin. Le seul passage qui m'a paru trop long. Elle parle de ses études cinématographiques. De tous les codes imposés pour réaliser un film dans lequel il ne peut être question de "réalisme sordide". De l'obligation de suivre à la lettre les ordres de son enseignante dictés par le pouvoir actuel. Sourire du réalisateur.

Quelques hommes passeront dans ce taxi. Loin d'avoir tous le beau rôle, ils laissent la place aux femmes qui triomphent.

Pas vraiment un film. Pas davantage un documentaire. Un pamphlet politique, encore moins.

Un film, avec de très beaux moments, et de bout en bout d'une profonde et grande humanité.
Ludovic V
Ludovic V

15 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 27 avril 2015
Un très bon film Documentaire drôle, émouvant, révoltant qui est sacrée lucarne sur Téhéran et ses habitants. La musique est génial, le montage aussi.
A voir!
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 22 avril 2015
Formidable leçon de vie, de créativité, de courage, en toute simplicité, et plein d'humour.
Florent Blenck
Florent Blenck

17 abonnés 42 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 18 février 2015
Vu en avant-première à la Berlinale
Le réalisateur iranien Jafar Panahi est particulièrement connu pour ses démêlés avec le ministère de la Culture iranien et la censure, mais aussi pour son astuce quand il s’agit de réaliser et d’exporter des films qu’il n’a officiellement pas le droit de tourner. Ainsi, tout comme dans Ceci n’est pas un film (2011), il réalise Taxi, vainqueur de cette Berlinale 2015, avec peu de moyens mais beaucoup de maîtrise.

Grimé en simple chauffeur de taxi, il se filme, lui et ses passagers, grâce à une petite dashcam (sorte de webcam souvent utilisée pour filmer ce qui se passe sur les routes) placée sur le tableau de bord de son taxi. Les rencontres et discussions avec ses passagers se multiplient, et sont l’occasion pour le réalisateur d’évoquer habilement la situation du cinéma iranien : partant de conversations assez générales avec ses premiers clients, il cerne lentement mais sûrement son véritable sujet, les difficultés que rencontre aujourd’hui le cinéma iranien.

Il rencontre ainsi un vendeur de DVD de films interdits par le pouvoir, mais aussi sa petite nièce (venue recevoir pour lui l'Ours d'Or) qui doit faire un film « moral » pour le festival de son école. Panahi rend ainsi hommage à ceux qui rendent encore possible la circulation des œuvres cinématographiques, quelles qu’elles soient, tout en soulignant habilement l’absurdité des règles de la censure à travers les questions dont sa nièce l’assaille afin de comprendre quel est le « réel » qu’il convient de montrer au public selon sa maîtresse, la jeune fille finissant par conclure qu’elle « n’y comprend rien ». La fin du film (que nous ne vous révèlerons bien sûr pas émoticône wink ) est aussi assez frappante, et souligne la précarité de la situation de Panahi (qui n’a pas le droit de voyager à l’étranger et n’a donc pas pu se rendre à Berlin pour présenter son film).

L’autre grand thème de Taxi est l’illusion : au fur et à mesure du film, on se rend compte que les rencontres que Jafar fait sont trop belles pour être vraies, ou du moins s’enchaînent trop bien. Pourtant, durant tout le film, Panahi parvient à donner l’impression qu'elles se suivent naturellement, ce qui a sûrement demandé beaucoup de travail et une très bonne direction d’acteurs (la voiture et donc la caméra étant quasi-systématiquement en mouvement, il est difficile de s’assurer que tout s’enchaîne de manière fluide).

Enfin, il faut souligner que le film, bien que traitant de thématiques graves, se démarque aussi par son humour, souvent très présent dans les conversations que le réalisateur a avec ses clients. Que ce soit avec du comique de caractère (la discussion avec deux mégères très attachées à leurs poissons rouges), du comique de répétition (les remarques impertinentes de la nièce) ou encore du comique de situation (la rencontre avec le marchand de DVD, admirateur de l’œuvre du réalisateur), Panahi ne tombe pas dans l’excès de pessimisme et parvient à donner le sourire tout en donnant à réfléchir. Une belle leçon de cinéma, et un Ours d’Or amplement mérité.
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